La National Women's Soccer League reprend ce samedi 24 mars, avec en ouverture l’affiche de la finale de l’an passée, une rencontre entre les Thorns de Portland et le North Carolina Courage. Une saison 2018 qui se jouera entre neuf équipes parmi lesquelles l’Utah Royals fera ses débuts.

 

Les Thorns ont perdu quelques unes de leurs joueuses à l’issue du sacre de la saison dernière, dont la Française Amandine Henry, retournée à Lyon. Pourtant, le club de Portland compte bien défendre son titre cette année et devenir ainsi le club le plus titré de l’histoire de la NWSL. D’autant plus qu’avec deux titres également, le FC Kansas City ne pourra plus concurrencer les Thorns dans ce palmarès, puisque le club du Missouri a disparu à l'intersaison

 

Des changements sur les bancs

 

En effet, la franchise du FC Kansas City sera remplacée cette année par le Utah Royals, basé à Salt Lake city. Les droits des joueuses du Kansas City ont été transférés vers les Royals. Une situation similaire à celle du Western New York Flash, vainqueur de la saison 2016 et qui l’année suivante avait vu sa franchise rachetée pour devenir le North Carolina Courage. 

Ce néo-club de l’Utah voit arriver sur son banc Laura Harvey. La coach anglaise qui était à la tête du Seattle Reign depuis décembre 2012, année de la création de la NWSL, s’est séparée d’un commun accord avec le club de l’état de Washington. Elle est remplacée à Seattle par Vlatko Andonovski. Le coach américano-macédonien qui entraînait Kansas City depuis la première édition de NWSL qui a quitté le Missouri après la fermeture de sa franchise, pour succéder à Laura Harvey dans le Nord-Ouest des États-Unis. Après deux 5e place, les coéquipières de Megan Rapinoe tenteront cette année de retrouver une place en play-offs. 

En une saison, on est passé d'une femme coach en NWSL, Laura Harvey à trois femmes cette année, avec les arrivées de Denise Reddy et Vera Pauw. Denise Reddy, assistante coach pour le Spirit dernièrement, sera cette saison à la tête du Sky Blue. Elle a très rapidement opéré à de nombreux changements, en gérant notamment plusieurs arrivées : Shea Groom, Christina Gibbons, Katlyn Johnson et Rebekah Stott ou encore Janine Beckie. 

Quant à Vera Pauw, la Néerlandaise qui a été jusque-là sélectionneuse de différentes nations féminines : l’Écosse, les Pays-Bas, la Russie et plus récemment l’Afrique du Sud, fera ses débuts à la tête d’un club. En effet, le 27 novembre dernier elle a été nommée à la tête des Houston Dash. Une équipe où elle retrouvera dans l’effectif la joueuse la plus capée de l’histoire des Banyana Banyana, Janine Van Wyk. 

 

Un début de saison chamboulé ?

 

En ce début de saison outre-atlantique, deux événements seront également à prendre en considération, et pourrait bien bouleverser les premières journées. Il s’agit de la Copa América et de la Coupe d’Asie. Deux compétitions internationales qui se jouent respectivement du 4 au 22 avril au Chili et du 6 au 20 avril en Jordanie. Ces deux compétitions servent également de tournoi de qualification pour la prochaine Coupe du Monde en France. 

Cela implique donc que de nombreuses joueuses appelées en sélection devront « délaisser » leur club sur cette période afin de jouer ces tournois. C’est notamment le cas des Matildas, puisque l’Australie participe à la Coupe d’Asie depuis son rattachement à la confédération asiatique de football, en 2006. Les absentes seront nombreuses dès le mois d'avril : Lydia Williams et Steph Catley (Seattle Reign), Emily Van Egmond et Alanna Kennedy (Orlando Pride), Hayley Raso et Elie Carpenter (Portland Thorns), Kyah Simon (Houston Dash), Katrina Gorry (Utah Royals) et surtout Samantha Kerr (Chicago Red Stars) ont été retenues par Alan Stajcic. Ces joueuses manqueront aussi un match amical le 26 mars contre la Thaïlande, avant d’entrer dans leur compétition le 7 avril contre la Corée du Sud. 

Les différents franchises seront également impactées par la perte sur cette même période de leurs internationales sud-américaines. C’est par exemple le cas d’Orlando Pride qui devrait commencer sans Marta, ou encore le champion en titre, Portland, qui devra faire sans sa nouvelle recrue Andressinha, arrivée notamment pour remplacer Amandine Henry au milieu de terrain. 

Autre fait qui pourrait influer sur ce début de saison, le cas Christen Press. La joueuse américaine, au coeur d’un transfert complexe en ce début d’année entre les Chicago Red Stars et le Houston Dash, s’était vue échanger par son club de Chicago vers Houston. Un mouvement qui avait pour finalité de récupérer Samantha Kerr notamment, alors que Carli Lloyd quittait Houston pour rejoindre le Sky Blue où évoluait jusqu'à présent Sam Kerr, meilleure buteuse de NWSL la saison dernière (17 buts). Un transfert pas vraiment au goût de Press, et jusqu’à présent on ignore encore si elle acceptera de jouer pour les Dash cette saison, ou non. Dans le cas contraire, de nombreux clubs se sont déjà mis en pôle position pour récupérer la joueuse, dont le Seattle Reign. D’autant plus que cette dernière aurait laissé entendre que si elle devait continuer de jouer en NWSL ce serait pour trois clubs : la franchise de Portland, celle de l’Utah ou encore celle de Seattle. Elle pourrait également faire le choix de quitter les USA pour l'Europe, notamment la Suède, un championnat où Christen Press a déjà évolué entre 2012 et 2014. Affaire à suivre…

 

Le partenariat avec Lifetime reconduit 

 

Mis en place l’an dernier, l’accord entre la NWSL et Lifetime a été reconduit. Comme l’an passé, chaque semaine la chaîne de télévision américaine diffusera une affiche des différents matches prévus chaque week-end. Pour cette première journée, Lifetime retransmettra la rencontre North Carolina - Portland. Vingt matches sont d’ores et déjà programmés sur la chaîne, sur une période qui s’étend jusqu’au 8 septembre prochain, avec à chaque fois un avant-match. Lifetime diffusera également les demi-finales à l’issue de la saison régulière. 

Les matches non-diffusés sur Lifetime pourront être suivis à l’internationale sur l’application et le site web de la NWSL.

 

Une organisation similaire malgré un championnat à 9

 

Comme chaque saison, le format se résume à une saison régulière, au terme de laquelle les quatre meilleures équipes se disputent le titre en play-offs sur des matches à élimination directe (demi-finales, puis finale). L'équipe classée première au terme de la saison régulière joue face à celle ayant terminée quatrième, et l'autre demi-finale oppose donc les clubs ayant terminés deuxième et troisième, avec "l'avantage" du terrain à l'équipe la mieux classée.

L’an dernier, la saison régulière se disputait sur 24 matches, au lieu de 20 précédemment. Un choix reconduit cette année, avec pour chaque équipe 12 matches à domicile et 12 à l’extérieur pendant lesquelles chacune des 9 équipes affrontera à trois reprises chacun de ses adversaires. En effet, cette année ce n’est pas 10 équipes mais bien 9 qui seront présentes dans ce championnat américain, puisque faute de repreneur, la franchise Boston Breakers a dû être dissoute. 

Une disparition qui a conduit à une "dispersal draft" afin de répartir les joueuses du club de Boston parmi les neuf autres franchises. Une mini-draft qui a vu la jeune Rose Lavelle rejoindre le Washington Spirit, ou encore Savannah McCaskill - choix n°2 de la Draft 2018 et qui a joué la SheBelieves Cup avec la sélection américaine - filer au Sky Blue FC. L’équipe du New Jersey qui d’ailleurs ne commencera son championnat que le 31 mars, avec un déplacement en Caroline du Nord. En effet, conséquence de ce championnat à nombre impair, à chaque journée une des équipes sera laissée au repos. Le Sky Blue, donc, pour cette première journée.

 

==> Retrouvez tous les choix de cette "dispersal draft" et/ou de la Draft 2018

 

 

Programme de la 1ère journée :

Samedi 24 mars 

NC Courage – Thorns Portlands, à 20h30* 

Dimanche 25 mars

Orlando Pride – Utah Royals, à 00h30*

Seattle Reign – Washington Spirit, à 4h00*

Houston Dash – Chicago Red Stars, à 23h00*

 

*Heure française 

Morgane Huguen