Retour avec Jérémie Descamps, l'entraîneur lillois sur le match perdu par le LOSC sur la pelouse du Paris FC. Une rencontre où les Nordistes ont perdu du terrain dans la première demi-heure sans jamais pouvoir refaire complètement leur retard. Et pourtant...

 

« [On était] pas si loin, et même très près j'ai envie de dire. Très clairement, c'est ce que je disais aux filles, on s'est mis un petit peu dedans en ayant une entame catastrophique. On a du mal à s'expliquer mais c'est comme ça. Malgré tout, avec cette entame, on a mis une mi-temps à rectifier certaines choses, on a retrouvé un peu d'agressivité, on a joué un peu plus intelligemment, dans la gestion surtout défensive et on a réussi à monter d'un cran et puis être un peu plus dangereuses.

En première mi-temps, ça n'aurait pas été volé de finir à 2-2 sur la dernière action d'Ouleye [Sarr] si c'est au fond... C'est un match particulier, on a fait pour moi une très bonne deuxième mi-temps. On mérite largement de revenir au moins avec le point du nul. Après, ça ne nous a pas souri aujourd'hui, et puis on n'a pas été très aidé par l'arbitrage. »


 

Le but en faveur de votre équipe a été un peu une aubaine, à 2-0, sur une erreur défensive adverse. Est-ce que c'est ça qui vous a remis dans le match ?

« Oui, c'est une aubaine, mais je pense pas que ce soit ça qui ait fait le déclic. Je pense que ce sont les filles qui ont plutôt réagi d'une autre manière et puis c'est surtout l'animation défensive qui a été différente parce qu'on défendait très mal. Elles ont rectifié le tir sur le terrain, et je pense que c'est le changement d'attitude des joueuses [qui a changé la donne] même si le but fait du bien mentalement. »

 

Sur la fin de saison, et l'objectif du maintien qui reste en suspens

« Il n'y a pas d'inquiétude mais on très conscients que rien n'est fait. On a fait aussi nos comptes, on a regardé un peu ce qui pouvait se passer et évidemment, on peut ne pas rester en D1 aujourd'hui malgré le résultat qu'on a fait contre Guingamp [victoire 2-1]. On va voir demain, tranquillement les résultats et puis j'ai la chance d'avoir des guerrières sur un terrain de football dans mon groupe. (…) Et quand je vois ce qu'on fait aujourd'hui, je suis certain qu'on est capable de gêner n'importe quelle équipe qui nous reste sur la fin du championnat. »


 

Concernant Kenza Dali, elle est rentrée pour la dernière demi-heure, après avoir fait l'échauffement strappée. Aujourd'hui elle n'aurait pas pu jouer 90 minutes ?

« Kenza sort de pratiquement une semaine et demi, deux semaines sans travail réellement. J'avais travaillé avec des filles sur le terrain dans les animations défensives et offensives [et] c'est difficile de mettre une joueuse qui je pense n'aurait pas pu tenir le match et puis qui n'a pas vécu le travail qu'on demande. Donc c'était un choix de ma part par rapport à ça, mais je savais que j'allais la faire rentrer pour qu'elle reprenne du temps de jeu mais sa blessure n'est pas venue au bon moment. »


 

Avec son entrée, de manière plus générale, on a l'organisation de votre équipe pencher un peu plus vers l'avant, avec un gros temps fort après l'heure de jeu et sans finalement que le Paris FC ne vous mette beaucoup plus en danger

« Oui, après c'est un pari risqué tout le temps parce que jouer et avec Rachel [Saïdi] et avec Kenza [Dali], on sait très bien qu'il faut une joueuse derrière qui soit capable de pallier et on est pratiquement en 4-1 [quatre défenseures, et une milieu défensive] quand on défend, on le sait. Donc on a pris ce risque-là parce qu'on perdait aujourd'hui.

Silke [Demeyere] n'était pas dans un grand jour aujourd'hui donc je savais que Kenza allait apporter un plus dans la fixation, dans la dernière passe, dans la projection vers l'avant et c'est ce que j'attendais. Aujourd'hui, il suffisait de mettre Ouleye [Sarr] et Jana [Coryn] sur orbite pour inquiéter le Paris FC et malheureusement on a quand même été très imprécis dans la dernière passe. En deuxième mi-temps, on était un peu mieux (…) on s'est créé quelques occasions.

[Avec l'entrée de] Kenza, on voulait atteindre l'objectif de cette dernière passe pour utiliser la vitesse de nos attaquantes. On a réussi à les trouver mais bon, on n'a pas réussi à marquer. »

Hichem Djemai