La D1 Arkema et la D2 féminine appartiennent désormais au passé, à partir de la prochaine saison, le passage sous la tutelle de la nouvelle ligue “LFFP” entraîne un changement de nom pour les championnats. Ainsi naissent l'Arkema Première Ligue et la Seconde Ligue.
Ces nouveaux noms mettent en avant le concept de "Ligue" tout en se distinguant des appellations précédentes des compétitions. Deux nouveaux logos, dérivés de celui de la LFFP, ont également été dévoilés pour marquer le début d'une nouvelle ère.
Dans ces nouvelles compétitions, la LFFP vise à professionnaliser davantage les joueuses en exigeant des clubs des staffs plus complets sur le plan technique, dont des adjoints, préparateurs physiques, personnel médical, avec l'arrivée de la licence club pour la Première et la Seconde Ligue.
L'organisme aura également pour mission de veiller à la protection des joueuses, en collaboration avec le Syndicat Professionnel des joueuses, et une convention collective est en cours de négociation. Les nouveaux dirigeants insistent sur l'importance des discussions en cours et sur la volonté générale d'avancer ensemble avec la mise en place d'outils adéquats.
À moyen terme, l'Arkema Première Ligue passera de 12 à 14 équipes d'ici la saison 2026-2027. Ce défi sportif représente également un enjeu financier majeur pour développer la structure, avec le soutien financier de la Fédération (70 millions d'euros sur 5 ans pour le football féminin), celui du partenaire Arkema, dont le contrat de naming arrivera à échéance en 2025, et celui du diffuseur Canal+.
Un budget qui augmente de 33%
Le budget de la LFFP augmentera de 33% la saison prochaine. Il sera désormais nécessaire d'organiser des événements autour du sport féminin pour favoriser son développement et son image. Des enquêtes sont actuellement menées pour mieux comprendre le potentiel du public et franchir de nouveaux paliers. Des comptes dédiés sur les réseaux sociaux ont été créés à cette occasion.
Le président de la LFFP, Jean-Michel Aulas, aspire à faire de la ligue féminine française la première en Europe, avec cinq à six clubs compétitifs pour remporter des titres. Pour y parvenir, il souligne la nécessité de structurer le championnat dès maintenant et d'attirer des droits télévisés, tout comme cela a été fait il y a vingt ans chez les hommes en Angleterre.
Cette démarche vise à apporter des ressources financières cruciales pour le football féminin, tant pour la Fédération que pour les clubs. Aulas affirme que ce projet est en cours, avec un fort accent sur le marketing et l'innovation. Il indique également que de grandes entreprises du CAC 40 montrent un vif intérêt à soutenir le projet, de même que les grandes marques françaises.
Selon lui, le football féminin mérite cet engouement, soutenu par les audiences télévisuelles croissantes et l'affluence grandissante dans les stades. Il précise également que dès cette année, ils travaillent à la professionnalisation de la D2 avec la Licence club, dans le but d'atteindre un statut entièrement professionnel.