Malgré la défaite du Chili face aux États-Unis, ceux qui ont assisté au match se souviendront de la performance remarquable de Christiane Endler dans les buts chiliens. Après la rencontre, la capitaine de la Roja a répondu aux nombreuses questions, son trophée de « Joueuse du Match » à la main.

 

Trois buts encaissés en première période, zéro en seconde. Est-ce que cette deuxième mi-temps peut vous servir pour la suite ?

« La manière dont nous avons défendu les corners en première période n'était pas bonne, nous avons changé cela à la mi-temps, et je pense que cela nous a aidé à faire mieux en deuxième mi-temps. Tout le monde était mieux connecté, reliées les unes aux autres. Le premier but a été difficile [à encaisser], ces buts que vous prenez en début de match sont difficiles à surmonter. »

 

Dans cette Coupe du Monde, quand on regarde un match du Chili, tout le monde s'attend à vous voir faire un grand match. Et vous quand vous rentrez sur le terrain, quelles sont vos exigences par rapport à vous même ?

« De faire un grand match (rires). J'ai travaillé dur pour être à ce niveau aujourd'hui dans cette Coupe du Monde. Évidemment, vous avez envie de bien faire, parfois cela fonctionne, parfois moins. Par exemple, sur la première période, je pense que j'aurais pu mieux faire. J'essaye toujours d'être à mon meilleur niveau, parce que l'équipe à besoin de moi et j'ai envie de leur donner cette confiance qui leur permet d'en faire un peu plus sur le terrain. »

(…)

[Après le premier but], j'ai dit à mes coéquipières que nous devions être plus concentrées, de jouer un peu plus, chercher à conserver le ballon... mais vous devez être précis. Et je pense que c'est l'un de nos plus gros problèmes, le fait de manquer de précision dans notre utilisation du ballon. »

 

Sur l'avenir du football féminin au Chili

« Je pense que c'est très important que les clubs [professionnels] au Chili s'investissent dans le football féminin, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Notre championnat n'est pas non plus professionnel, donc c'est compliqué d'être investie à 100 % dans le football. Donc, en venant ici [en Europe], il est aisé de constater que la différence est trop importante.

Nous travaillons là-dessus, nous sommes en train d'obtenir de meilleures conditions pour jouer et s'entraîner. Nous avons encore quelques trains de retard sur l'Europe ou les États-Unis. Nous sommes en train de changer les choses, mais cela va lentement. J'espère que nous sommes au début de quelque chose, vers une amélioration pour nous. »

 

Photo: Getty Images / FIFA

Hichem Djemai