Ce mercredi, Corinne Diacre a dévoilé sa liste pour le match amical contre le Brésil, samedi 10 novembre prochain. Un dernier rassemblement pour cette année 2018 avec l'arrivée de Marie-Antoinette Katoto enfin validée. La sélectionneuse a expliqué ses choix et évoque la préparation de l'équipe de France en vue du mondial qui l'attend à partir du 7 juin.

Sur l'état de forme d'Amandine Henry et Eugénie Le Sommer

Amandine est dans le groupe pour la Ligue des Champions ce soir. Amandine est tout simplement ma capitaine donc je souhaitais qu'elle reste dans le groupe. Pour Eugénie Le Sommer c'est un petit peu plus compliqué parce qu'elle a une douleur persistante, mais on se laisse le temps jusqu'à la fin de semaine pour voir son évolution et puis on avisera lundi.
 

Le Ballon d'Or doit-il être adressé à une Française et pour quelles raisons ?

Ça serait mieux quand même non ? (rires) Je pense que ça serait bien. Lyon a gagné la Ligue des Champions donc ça serait logique. Alors que ça soit une Lyonnaise déjà, et on va être un peu chauvin, que ça soit une Française bien évidement.

Au sujet de Marie-Antoinette Katoto

Je n'ai pas eu [au téléphone] Marie-Antoinette Katoto, je la verrai la semaine prochaine. J'ai eu son coach par contre au téléphone avec qui on échange beaucoup.

C'est dans la logique. Je vous avais déjà dit la dernière fois que c'était un peu tôt, qu'on l'a suivait, qu'avec Olivier [Echouafni] on était en phase sur son retour. Aujourd'hui je pense que c'est le bon moment, elle est performante avec son club, elle va mieux, elle est souriante quand elle marque, donc c'est le moment qu'elle soit dans le groupe avec nous. Ouleyemata Sarr est blessée aujourd'hui donc ça va me permettre de la voir vivre avec nous durant une semaine.

Groupe quasi-définitif ou reste-t-il encore des changements ?

Si je vous disais oui, je serais Madame Irma, ce n'est pas le cas donc... Il y a quelques changements, après vous savez je ne peux pas changer dix joueuses à chaque rassemblement et si je le faisais, vous me critiqueriez. Aujourd'hui, on a une base qui est solide. Après l'objectif c'est de continuer à faire ce que l'on fait, c'est à dire à être performante, de prendre ces matches de préparation très au sérieux et puis surtout de continuer à progresser et à travailler.

Le match contre le Cameroun riche en enseignements ?

Tous les matches sont riches d'enseignements, quelque soit l'adversaire, après tout dépend de ce que l'on en fait. Contre le Cameroun j'avais mis en place un 4-4-2 losange, ce n'est pas simple, très peu ont joué dans ce système là. En plus, j'avais des tests sur certaines joueuses à des postes un peu inédit pour elles, donc on a eu un peu de mal à animer ce système dans les 20 premières minutes au moins. Certaines joueuses ont eu besoin d'une mi-temps presque pour s'y mettre, mais bon avec un 6-0 à la clé, il y a des enseignements, complètement, quelque soit l'adversaire.

Un match international doit nous apporter quelque chose, quelque soit l'adversaire. On a fait une deuxième période plus cohérente, avec une animation du jeu bien plus importante par rapport à la première période. Donc oui tout est riche d'enseignements, il y a des choses que j'ai bien aimé, après il y a quand même quelques changements aujourd'hui dans la liste puisque je veux aussi et encore piquer d'autres joueuses qui n'ont pas pour moi un investissement suffisant dans leur club, par rapport au statut d'international qu'elles peuvent avoir aujourd'hui. C'est pour ça que certaines encore aujourd'hui ne sont pas dans la liste.

Est-ce qu'on est encore dans la phase d'expérimentation ou le projet collectif et tactique est déjà entrain de se dessiner ?

Il y a déjà un projet (sourire). Cela fait un an et demi déjà que je travaille. Il s'affine de stage en stage. Très sincèrement, il y a un projet, on sait où on veut aller, après on expérimente, je ne peux pas jouer toujours dans le même système, je ne peux pas toujours jouer avec les mêmes joueuses, c'est pour ça que certaines sont là.

C'est [aussi] pour ça que certaines restent à la maison parce que certaines aujourd'hui se contentent d'être dans les 23, cela ne me suffit pas, ça ne peut pas être un objectif. Le projet de jeu chez nous il est clair. Maintenant il faut continuer à être performantes, et d'autant plus contre le Brésil, je crois qu'on a pas le droit de se rater.

Le projet de jeu s'affine, les filles sont complètement en adéquation avec ce que l'on veut mettre en place et surtout avec l'objectif final donc on continue à travailler très sereinement. Maintenant quand on gagne c'est plus facile, à nous de faire en sorte que cela continue.

L'absence de Karima Benameur et les joueuses "piquées". Quelles sont-elles ?

Je vais me le garder pour moi et j’appellerai les joueuses tout à l'heure, une fois que la liste sera sortie. Mais si vous regardez cette liste-là par rapport à la précédente liste, vous ferez le compte vous-même.

Concernant Karima, ce n'est pas un problème physique, c'est une joueuse que je veux faire évoluer en équipe de France B, avec lors de ce stage un match intéressant contre la Belgique. Donc voilà, cela va surtout lui permettre de trouver du temps de jeu en équipe de France.

Les qualificatifs pour l'équipe de France après quinze matches à sa tête ?

Je pourrais dire plusieurs choses mais je crois que l'aspect sur lequel on travaille le plus aujourd'hui, c'est la performance. On sait qu'on va être attendus dans quelques mois, donc il faut qu'on évacue au maximum tous les points négatifs, et on essaie de travailler sur chaque rassemblement sur des détails.

Les deux derniers rassemblements on a travaillé sur des systèmes différents, des joueuses à des postes un peu différents, mais malgré tout on a gardé une certaine solidité collective, défensive déjà parce qu'on n'a pas encore encaissé de but sur les deux derniers matches.

Malgré le ratio qui est encore un peu faible à mon sens sur le nombre d'occasions et le nombre de buts marqués, on a quand même mis 8 buts en 2 matches. [Il] faut qu'on continue dans ce sens là, donc je dirais plutôt une équipe aujourd'hui performante. Maintenant sur des matches de préparation qu'est-ce que ça veut dire ? La réponse elle sera donnée à partir du 7 juin.

Sur le projet de groupe, en avance ou en retard ? Le Brésil, un bon adversaire pour préparer cette Coupe du Monde ?

Parce que c'est le Brésil ? C'est faire offense aux autres nations, je ne peux pas dire ça. Je ne suis pas d'accord avec vous, que ça soit le Brésil, que ça soit le Cameroun, que ça soit l'Australie, je suis désolée mais tous nos matches de préparation ont un objectif. Et aujourd'hui nous sommes ni en avance ni en retard, on est bien, on continue de travailler, on est sereins. Après je vous dis l'objectif de ce match contre le Brésil [...] c'est de continuer à performer, de continuer à être solides défensivement, de continuer à être efficace offensivement et gagner le match tout simplement.
 

Sur l'analyse des autres équipes

Vous savez c'est un travail de longue haleine, ça fait un an et demi qu'on travaille déjà sur les observations des équipes que l'on rencontre. Et puis aujourd'hui on attend le tirage au sort pour travailler un petit peu plus précisément déjà sur les trois premiers adversaires que l'on va rencontrer.

Ensuite on va faire plusieurs simulations pour voir qui on peut rencontrer ensuite et commencer aussi à travailler très sérieusement. Mais aujourd'hui on a déjà une banque de données que ça soit en vidéo ou en analyse, de plusieurs équipes. On a déjà joué plusieurs nations depuis que je suis à la tête de l'équipe de France. Maintenant j'ai envie de dire qu'après le tirage au sort on pourra affiner tout ça.