Comme à son habitude aujourd'hui, le coach parisien Olivier Echouafni n'a pas mâché ses mots après PSG/Soyaux (2-0) malgré la victoire de son équipe.

 

Votre réaction sur ce match ? C'était compliqué ?

Tous les matches sont compliqués. Mais le compteur il tourne, et je suis content on a pas encaissé de buts déjà. Ça fait deux matches après Lyon, Rodez où on avait pris un but à chaque fois, donc j'avais demandé aux joueuses d'être solides, enfin on encaisse pas donc ça c'est bien.

Après il y a vraiment eu deux mi-temps bien différente. Une première mi-temps où il faut reconnaître que Soyaux a été très intéressant est venu et à jouer. Ca fait très plaisir aussi de voir des équipes venir ici à Paris et jouer. Ça montre aussi qu'elles ont des qualités, et elles ont réalisé une très très belle première mi-temps et nous une première mi-temps insipide. Très peu d'occasions, pas les ingrédients, ni les valeurs qu'il faut pour un match. 

 

Comment on explique que le niveau du PSG baisse face à des équipes plus faible que soit, après ce match nul contre l'OL (1-1) ?

C'est toujours la même problématique, on se met peut être trop au niveau de l'équipe qu'on rencontre, simplement peut être par manque d'expérience. J'avais fait le choix de laisser sur le banc, Formiga, Kadi [Kadidiatou Diani] et Wang. Des filles qui avaient aussi beaucoup joué, et donc du coup j'ai envie de dire que ça leur donne raison [d'avoir prouvé sur le terrain dès leur entrée en jeu].

 

C'est frustrant quand même de voir son équipe malmenée comme ça, mal organisée, mal jouer une première mi-temps ?

Oui mais on est toujours dans la réaction, on est jamais dans l'action finalement et c'est ce qui m'ennuie le plus. Alors là c'est passé, avec un premier but un peu chanceux [d'Hanna Glas] mais jusqu'à quand, comment ? Je ne sais pas. Peut être que cette réussite là va nous permettre d'aller très loin aussi, mais maintenant il nous reste deux matches à jouer avant la trêve, donc il faut bien les négocier pour pouvoir rester on va dire sur les talons de Lyon.

 

Qu'est-ce que vous leur avez dit à la mi-temps ? Est-ce que vous leur avez remonté les bretelles comme Grace [Geyoro] nous l'a dit ?

Oui parce que c'est insuffisant, parce qu'on est le Paris Saint-Germain et qu'à un moment donné on doit faire beaucoup plus.

 

Elles doivent trouver une osmose selon vous ? C'est ça qui manque au PSG ?

Non une régularité dans le jeu et avoir confiance, on a fait deux matches nuls et quatorze victoires, en comptant le championnat et la Ligue des Champions donc si elles n'ont pas la confiance là dans le jeu, sur un bon terrain, en plus les conditions climatiques étaient pas facile, mais c'est pour les deux équipes.

 

Un petit mot sur Diani qui a fait une très belle entrée dans le match ?

Oui moi je suis contente, elle a quand même beaucoup beaucoup joué depuis le début de la saison, elle a besoin aussi par moment de souffler. Je l'avais fait couper pendant trois jours en début de semaine et puis là, elle a apporté un vrai grand plus, c'est Kadi. Je suis très content qu'elle marque, qu'elle soit décisive. On l'a sent heureuse et moi j'aime voir mes filles heureuses aussi, et quand elles le sont pas c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

 

Deux autres satisfactions dans le match, c'est la présence au milieu de terrain de Grace Geyoro, votre capitaine du match et Perle Morroni qui apporte vraiment énormément sur son couloir ?

Oui mais je n'ai pas envie sincèrement ce soir (dimanche ndlr) de sortir une fille plus que l'autre, parce que je pense que le collectif n'a pas été à la hauteur en première mi-temps. En deuxième mi-temps ça a été mieux, mais c'est là où on doit trouver cette régularité là. Après que des filles soient bien tant mieux et j'espère qu'elles vont continuer à l'être surtout sur la durée.

 

Dounia MESLI