Tout juste après le match glané 3-2 face à l'OM, le coach de Montpellier, Jean-Louis Saez s'est exprimé à notre micro sur cette rencontre, qui a bien failli tourner au vinaigre pour son équipe.

 

Coeurs de Foot - Votre réaction sur ce match.

Jean-Louis Saez - Content de prendre les 3 points, on a fait une très bonne heure mais avec la sortie de Toletti, la fin de match a été compliquée.

 

CDF - Justement, est-ce que vous avez de ses nouvelles ?

J-L.S. - On attend de savoir ce qu'elle a mais c'est quand même traumatisant. 

 

CDF - Cela a cassé la dynamique de votre équipe. On a senti que vos joueuses étaient affectées.

J-L.S. - Oui. C'était déjà arrivé à l'entraînement avec Sofia (Jakobsson) et on avait pas pu continuer. Les filles sont très sensibles et je crois qu'elles en avaient gros sur le coeur sur la sortie de Sandie et j'espère que ce n'est pas trop grave.

 

CDF - Est-ce que vous vous attendiez à avoir un opposant comme l'Olympique de Marseille qui vous pousse dans vos retranchements ?

J-L.S. - Marseille est une équipe qui vient de gagner contre le 4ème du classement (ndlr : le Paris FC). Ca va passer par cette victoire sur les matches retours et elles vont rien lâcher jusqu'à la fin de la saison. Vu la physionomie du match, je pense qu'on aurait dû gagner plus largement. Je retiendrai que l'OM n'a pas lâché jusqu'au bout et a bien défendu. On a marqué 3 buts sur 6-7 occasions même si d'habitude, on en met un peu plus.

 

CDF - Qu'est ce qui a cloché dans votre jeu ?

J-L.S - Je crois que c'est sur les occasions. A 3-0, le match peut-être plié et à vouloir gérer, on a moins attaqué. On a pris ce but à la dernière seconde qui a fait que ça se termine à 3-2 et ça aurait pu être large pour nous.

 

CDF - On a vu que vos joueuses aussi ont un profil similaire qui est très offensif. Ca ne vous porte pas préjudice peut-être ?

J-L.S. - On a un jeu qui est porté vers l'attaque. C'est vrai qu'on n'a pas su bien gérer et on a plus joué en 2ème mi-temps, surtout sur la fin de match. Il faut toujours qu'on ait l'intention de marquer des buts, de jouer le jeu et de ne pas gérer comme on l'a fait aujourd'hui. Mais on apprend, je finis avec des filles qui ont autour de 22 ans et il faut aussi savoir gérer en âge.

 

CDF - Et comment voyez-vous la suite de la saison avec notamment les rencontres face à l'OL et le PSG ?

J-L.S - On est à 6 pts de Lyon alors qu'on était à 25 pts il y a 4 ans. On cherche à progresser, à bousculer un peu la hiérarchie car Lyon et le PSG sont les deux grosses cylindrées, elles font partie des meilleures équipes en Europe. De rivaliser avec elles fait qu'on est contents d'être là où on est.

 

CDF - Est-ce que vous allez recruter afin d'étoffer un peu votre équipe ?

J-L.S. - On est toujours un peu à l'affût d'une opportunité, on a toujours la volonté de faire progresser les joueuses. On peut prendre mieux, plus forte mais j'ai déjà un bon groupe avec des filles qui travaillent bien. Faut leur laisser le temps de grandir, d'emmagasiner. J'ai quelques jeunes qui sont intéressantes mais on verra bien et faut pas qu'on ait trop de blessées.

 

CDF - Dernière question qui concerne vos deux joueuses appelées en Équipe de France, Marie-Charlotte Léger et Marion Romanelli. Je pense que vous devez être content de les re-voir en A.

J-L.S. - Disons qu'elles font partie d'une liste élargie que la sélectionneuse, Corinne Diacre, a ciblé. Moi, je dis à mes joueuses de travailler tous les jours à l'entraînement pour qu'on ait du temps de jeu en équipe de France. Il faut arriver à répondre présent et c'est des joueuses d'avenir. Par le travail, elles arriveront peut-être à faire leur trou. Maintenant, le chemin est long quand on est appelé, c'est une petite marche et je leur dirai de ne pas se relâcher. Être rappelé, c'est bien mais le plus dur commence.

 

Retranscrit par Kar Err

Dounia MESLI