Passée par les sélections jeune U17 et U16, Angeline Da Costa âgée de 22 ans, veut s'imposer sans griller les étapes et fait preuve de beaucoup d'humilité et de facilité dans l'échange, avec une vraie implication dans le jeu de son club. Après PSG/Soyaux (2-0), on a échangé avec elle sur son sentiment du match, sur la différence de niveau entre certains clubs, sur son jeu et son avenir.

 

 

Ton avis sur ce match, parce que tu es entrée en cours de match ?

Oui ça n'a pas été facile, parce que rentrée dans un match avec de l'intensité face au Paris Saint-Germain ce n'est jamais évident. Rentrée dans une situation où il y a un petit peu une sorte d'attaque-défense on va dire, [c'est compliqué]. C'est vrai que dans ce genre de match quand on rentre il faut apporter de l'impact, et donner un petit peu de fraîcheur physique à ses coéquipières, qui ont déjà pas mal couru.

 

C'est vrai que vous les avez bien tenu en première période, toi tu l'as vu un peu sur le banc mais qu'est-ce qui s'est passé en seconde période ? Vous avez relâché ? C'était un peu compliqué de tenir 90 minutes ?

Je pense que physiquement c'est dur de tenir face à des équipes comme ça [tout un match], parce qu'on a fait beaucoup d'efforts en première période et donc en seconde période forcément on ressent un petit peu plus de fatigue et on a un petit peu plus de perte dans les duels. Ça se complique un petit peu en seconde période.

 

C'est frustrant justement de vivre ce genre de match où vous n'avez pas vraiment la maîtrise, vous n'êtes pas à armes égales en fait ? Dans la préparation physique, Paris est un peu au-dessus, donc c'est frustrant ?

Forcément c'est frustrant parce qu'on aimerait [pouvoir rivaliser]. On donne tellement, et on espère tellement créer "l'exploit" entre guillemets. Mais par rapport à certaines années, le score se réduit et de plus en plus on arrive à rivaliser face à ces équipes-là, donc je pense qu'il ne faut pas se décourager. On a quand même essayé de jouer, donc c'est positif. Aujourd'hui tout se joue dans la tête face à ces équipes-là.

 

Lille vient de battre le Paris FC aujourd'hui (dimanche 2 décembre ndlr) . Vous cherchez de la régularité aujourd'hui de votre côté pour créer l'exploit face à ces équipes vous aussi ?

C'est l'objectif à termes de pouvoir rivaliser sur tous les matches, face à ces équipes. On a fait un bon début de saison, malgré le fait d'avoir laissé quelques points qu'on aurait pu prendre. Donc on sait que sur la deuxième partie de saison, il faudra qu'on soit très rigoureuses et qu'on continue de travailler pour prendre tous les points nécessaires. L'objectif est la 4e ou 5e place. Bien sûr on ne regarde pas en bas parce que sinon on ira pas bien loin. L'objectif c'est de regarder plus haut et de voir ce qu'on est capable de faire.

 

Ton bilan sur ton début de saison personnellement ?

Plutôt positif. Petit à petit je gagne du temps de jeu, je suis une jeune joueuse donc il faut être patiente, travailler aux entraînements et chaque fois qu'on a du temps de jeu, prouver [qu'on a sa place] et montrer au coach qu'on est capable et qu'on progresse.

 

Son passage du côté de Twente la saison dernière

Ça a été plutôt bénéfique physiquement. Ce passage aux Pays-Bas m'a permis justement de me développer physiquement et au contraire quand je suis revenue en D1 je me suis sentie beaucoup plus solide, avec beaucoup plus d'armes pour attaquer la saison.

 

Tu vas rester en France maintenant c'est bon ?

(sourire) Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir, mais en tout cas pour l'instant je suis bien et je suis épanouie à Soyaux, donc je ne me vois pas ailleurs.

 

Pour parler de l'avenir, tu as été appelée avec la sélection de l'équipe de France U16 et U17. Est-ce que tu as l'espoir de pouvoir retrouver le maillot bleu ou est-ce que le fait d'avoir la double nationalité franco-portugaise, pourrait te donner envier de jouer pour le Portugal si l'occasion se présente ?

Mon objectif bien sûr c'est d'être en sélection en équipe de France, parce que c'est ma première nationalité. Après j'ai toujours dit que je ne refuserais pas d'autres opportunités, si je vois que rien ne vient en France. A un moment donné je pense, qu'il faut prendre une décision et il faut savoir prendre ce qui vient à l'instant présent. Mais pour l’instant je suis jeune, donc j'y vais doucement (sourire).

Dounia MESLI