Après sa défaite contre le PSG au camp des loges (3-0), l’entraîneur de Bordeaux Jérôme Dauba a répondu aux questions des journalistes.

 

Le résumé de la rencontre => PSG - Bordeaux (3-0) : Les Bordelaises flanchent contre Paris en seconde période

 

On imagine que vous êtes un peu frustré puisque vous aviez bien démarré en première période ?

Oui on fait une bonne entame, quinze-vingt bonnes premières minutes, en empêchant Paris de développer son jeu. Après elles ont repris un peu le dessus physiquement, mais on a réussi à tenir jusqu’à la mi-temps. On fait une bonne entame de seconde, en se créant deux occasions, mais on ne les marque pas et derrière on savait que ça allait être très dur de tenir. On n’a pas réussi à maintenir ce rythme. Déjà de faire 65 minutes à ce rythme-là c’était très bien parce que sur le plan athlétique Paris c’est quand même supérieur. A partir du moment où l’on prend le premier but c’était dur mentalement de revenir dans le match, mais on a eu le mérite de ne pas lâcher. 

 

L’objectif était clairement d’empêcher Paris de jouer, il fallait être agressif sur le porteur de balle ?

Que ce soit n’importe quelle équipe du top 4 si on les attend et qu’on les laisse jouer, derrière on va se faire punir, on le sait. Il fallait les empêcher de développer leur jeu, les contrarier ce qu’on a été plutôt bien fait sur les vingt premières minutes où on a bien tenu le ballon. Mais physiquement ça a été dur, c’est logique. 

 

Est-ce que ce sont les changements aussi qui vous on fait mal ?

De notre côté il a fallu se réadapter avec la Blessure de Chloé Bornes (sortie à la pause pour une blessure aux quadriceps), mais ce n’était pas gênant plus dans la réorganisation. Par contre Paris eux ils ont fait des changements qui ont amené une plus-value, c’est surtout ça. Ils ont une profondeur qu’on a pas, d’autant plus qu’on a des joueuses blessées, Lindsey Thomas qui n’était pas encore qualifiée. Après même les joueuses qui sont entrées on ne peut rien leur reprocher sur l’investissement. 

 

Par rapport à la saison dernière où vous jouiez le maintien, on a l’impression que cette saison, malgré la défaite lors de la première journée contre le LOSC, il y a eu un déclic après.

Le match à Lille ça a été une contre perf. On sait que notre championnat pour l’instant il est face à des équipes de notre niveaux et pour l’instant on a plutôt bien fait le job face à ces équipes-là. Maintenant la frustration est de ne pas réussir à rivaliser un peu plus avec les équipes du top 4. Mais on s’en rapproche par rapport à l’an dernier. Il reste encore beaucoup de choses à améliorer mais on y travaille. L’idée serait d’essayer d’en accrocher une [équipe du Top 4] d’ici la fin de saison. Cette année on a vraiment des motifs de satisfaction, de belles deuxièmes mi-temps à Lyon et contre Montpellier. Contre le Paris FC on n’est pas loin, on prend ce but en fin de match. On n’a pas de complexe, le groupe vit bien ensemble, les filles sont supers. Elles ne se démobilisent jamais et restent solidaires malgré qu’on soit mené au score. 

 

Ça promet une belle continuation, vous allez viser la cinquième place peut-être cette année ?

A condition qu’on batte Soyaux et qu’on batte Albi avant la trêve hivernale. Il faut absolument qu’on soit à six victoires avant la trêve. Et derrière on va pouvoir se donner des ambitions.

 

Propos recueillis par Dounia Mesli

Morgane Huguen