Après la première victoire de la saison pour Marseille face au Paris FC, Caroline Pizzala est revenue avec Coeurs de Foot sur la prestation de son équipe, son poste plus bas occupé actuellement et sa vision de l'avenir pour l'OM. 

 

Le résumé de ce match => OM-Paris FC (1-0) : L'OM termine l'année sur une victoire

 

« Je ne sais pas, au niveau de la direction, comment ils vont aborder cette trêve hivernale. Après si l’on peut avoir un ou deux renforts on ne va pas cracher dessus. Je pense qu'offensivement, ça pourrait nous faire du bien. Mais on sait que c’est difficile d’en trouver, même dans les grands clubs on le voit, ce sont beaucoup des étrangères, [des] internationales. Donc est-ce que le club a la possibilité de recruter [à l']international ? Je ne sais pas. Après, on l’a vu sur ce match, contre une équipe d’expérience, on a réussi à gagner 1-0 avec ce groupe là, donc c’est bon, la machine est lancée. Mais des renforts ne feront pas de mal et ne pourront que bonifier le groupe »

 

Très satisfaite de cette belle victoire 1-0 ?

Bien sûr, ça fait du bien de pouvoir gagner. C’est la première victoire cette saison, elle fait du bien et elle arrive au bon moment, avant les fêtes. Même si c’est vrai qu’on aurait préféré l’avoir un peu plus tôt, on ne va pas cracher dessus. On est contentes d’avoir fait ça aujourd’hui. 

 

En première période vous encaissiez beaucoup, en seconde vous aviez plus le jeu à votre compte. Le coach a donné des consignes particulières à la mi-temps ?

Non, après on a l’habitude. Depuis le début de la saison on joue dans ces conditions. On savait qu’avec le vent contre nous en première mi-temps, ça allait être des rafales à répétition, on a beaucoup subi. Après l’objectif était de ne pas prendre de but, et de pouvoir faire quelque chose en deuxième mi-temps. Et c’est exactement le scénario qui s’est produit. 

 

Même toi dans ton positionnement, tu as changé, tu es passée défenseure. C’est un poste où tu te sens mieux ?

Pour le bien de l’équipe, c’était voulu. Après personnellement ce n’est pas mon poste préféré mais à ce moment-là de l’année, avec aussi peu de points, je joue là où le coach me trouve la plus performante. Donc si c’est derrière, il n'y a pas de soucis. 

 

Du coup, on te sens plus calme et posée dans ton jeu. 

Oui c’est vrai, avoir un peu plus de recul, ça me permet d’avoir plus le temps de voir venir et de mettre de bons ballons dans le dos des défenseures ou de trouver la passe entre deux. Donc je sais que c’est réfléchi de la part du staff [ce choix de jouer en défense] donc je suis obligée de m’adapter. [Et] puis là, on gagne aujourd’hui donc c’est très bien. 

 

Tu penses que tu vas occuper ce poste encore longtemps ?

Quand ça fonctionne, généralement on repart pareil. Après, début janvier, on va avoir un match en Coupe de France à préparer et on verra bien où je serais positionnée. L’essentiel c’est de jouer. J’ai eu des années à Paris où je jouais peu, puis j’ai retrouvé du temps de jeu en jouant derrière. Là ce n’est pas le cas à l’OM mais l’essentiel reste de pouvoir jouer. Certaines ne jouent pas et je sais que c’est difficile d’être dans cette situation-là. Donc même si je joue derrière, je prends. 

 

Est-ce que le premier déclic pour l’OM n’a pas été contre Lyon ?

Paris [Saint-Germain] et Lyon, on a fait deux très bonnes premières mi-temps. Il y avait un bloc compact et c’est ce qu’on essaie de réitérer à chaque match. Aujourd’hui ça a été le cas et la différence c’est qu’on a réussi à le tenir sur tout le match. C’est ce qu’on devrait faire sur les prochains matches pour enchaîner les victoires et surtout ne plus perdre chez nous. 

 

Vous vous êtes remises en question ces derniers temps ? Parce que c’est dur quand même de passer de la quatrième place l’an dernier, à dernier cette saison. 

C’est sûr que la situation comptable est difficile. J’ai rarement été dans cette situation-là. Mais on savait qu’à un moment donné, ça allait s’inverser car il y avait quand même du contenu et des bonnes joueuses. On avait pas ce petit brin de chance que l’on a eu peut être plus tôt l’an dernier. Aujourd’hui la chance était de notre côté, elles [les joueuses du Paris FC] prennent un poteau, une occasion manqué seule devant le but. Après ça, j’étais persuadée qu’il allait se passer quelque chose [en notre faveur] et maintenant j’espère que l’année 2018 nous sourira un peu plus. 

 

Vous pensez pouvoir sortir de la zone de relégation ?

Oui je pense, on a vraiment un effectif de qualité et il y a des équipes qui sont devant qui, pour moi, jouent moins bien que nous, [avec] des effectifs en dessous de ce qu’on peut proposer à l’Olympique de Marseille. Il manquait une victoire, on l’a eu et je pense que ça devrait mieux se passer en 2018. Après il ne faut pas s’enflammer non plus, surtout qu’il y a la trêve malheureusement. Ça tombe mal, j’aurais préféré qu’on puisse enchaîner derrière. Des étrangères vont rentrer chez elles, des filles vont remonter dans leur région aussi donc j’espère qu’elles géreront au mieux cette trêve pour qu’on puisse toutes repartir avec de bonnes intentions et pouvoir réitérer la performance qu’on a faite aujourd’hui. 

 

Photo : Knibal Story

Dounia MESLI