Ce vendredi, Hervé Renard a été officiellement présenté à la presse au siège de la FFF, avec la présence de Aline Riera, Jean-Michel et du Président par intérim de la Fédération Française de Football, Philippe Diallo.

 

"C'est pour moi une immense fierté d'être assis à cette tribune, devant vous. L'équipe de France dans cette maison aussi prestigieuse, représente quelque chose d'important. A quelques semaines, quelques mois d'une échéance très importante, qui va très vite arriver. Je remercie toutes les personnes, qui m'ont fait confiance et puis maintenant place au travail et cap sur cette Coupe du Monde 2023, qui va arriver très très vite." c'est en ces termes qu'Hervé Renard a pris la parole pour la première fois en tant que sélectionneur des Bleues.

 

A quelques mois de la Coupe du Monde en Australie et Nouvelle-Zélande, Hervé Renard intronisé à la tête de l'équipe de France ce jeudi, nourrit de grands espoirs et attends beaucoup d'efforts de ses joueuses et de soutien pour aider la sélection à aller le plus loin possible et franchir des paliers. Pour sa première liste, le nouveau sélectionneur des Bleues a fait des choix forts, en rappelant Eugénie Le Sommer ou encore Léa Le Garrec, tout en étant également sur une certaine constance instaurée par Diacre. Les deux absences notables de l'ancienne sélectionneure sont Marion Torrent et Charlotte Bilbault, qui ont été remplacées pour ce stage, par Magou Doucouré et Laurina Fazer. Le coach a tout de même rappelé en conférence de presse, que « Cette liste n'est pas du tout fermée, il y aura des places à gagner.

 

L'autre choix fort, est le maintien de Wendie Renard en équipe de France. La défenseure est à l’origine de l'éviction de Corinne Diacre et a été tout autant soutenue que critiquée dans sa prise de position. Le coach a voulu faire la part des choses, tout en rappelant qu'il faudra "un peu plus de communication, d'explications, de tolérance parfois" mais fera également preuve de "dureté dans d'autres moments". De l'autre côté, il a également maintenu sa confiance envers la championne d'Europe U19 Maëlle Lakrar, qui fut appelée pour la première en A le mois dernier, avec deux titularisations à la clé face à l'Uruguay et la Norvège. 

 

La conférence de présentation :

Qu'est-ce qui vous a fait vous décider précisément ? Est-ce que c'est un poste que vous aviez en tête depuis longtemps ? Aviez-vous déjà parler avec la Fédération pour ce type de poste, pour prendre un poste dans le football féminin ? Ou est-ce une question d'opportunité qui vous fait signer aujourd'hui à la tête des Bleues ?

Je vais être très franc avec vous, j'ai un regard sur le football féminin depuis 2014, en regardant les grandes compétitions, les équipes françaises, qui ont régné sur les Coupes d'Europe, comme l'Olympique Lyonnais, et les matches de l'équipe de France, de haut niveau et je me suis toujours dit dans un petit coin de la tête et j'en ai fait part à quelques proches : "Un jour pourquoi pas, j'aimerais bien participer à une grande compétition avec l'équipe de France féminine". 

Alors je ne vous cache pas que même dans mon entourage le plus proche, ça a surpris beaucoup de monde. Pour moi c'est une question de challenge, il n'y a rien qui remplace les grandes compétitions dans notre métier, plutôt que de faire des qualifications qui s'éternisent et qui durent très longtemps. Donc là on est servi, puisque dans quelques semaines cette Coupe du Monde, l'année prochaine c'est les Jeux Olympiques, qui plus est dans notre pays, pour nous Français. Donc je ne pense qu'il n'y a pas meilleure explication que celle-ci pour comprendre mon choix. Je pense également pour terminer qu'il y a un groupe de qualité et que tous ensemble on est capable de faire de belles choses.

 

A partir de quel moment avez-vous commencé à travailler sur l'équipe de France, sur l'effectif, à regarder les matches pour être fin prêt, avec un calendrier très resserré comme vous l'avez dit et pouvoir signer votre contrat, annoncer aujourd'hui cette liste ?

Dès que j'ai envisagé la possibilité d'être choisi, je me suis mis au travail, un peu plus... D'une façon s'asseoir et regarder des matches, déjà parce qu'on est français et puis parce qu'on supporte cette équipe, qui a de la qualité. J'ai décortiqué beaucoup de matches, avec mes adjoints, je me suis penché sur tous les cas individuels, c'est important en tant que sélectionneur, pour me faire une idée beaucoup plus précise des qualités et des défauts de chaque joueuse. Ensuite en fonction de notre orientation, qui sera donnée, en fonction de nos convictions. On essaye d'établir une liste qui soit la plus proche possible de ce à quoi on aspire. Ça a été très passionnant ce travail, parce que j'ai découvert beaucoup de choses et bien sur les échanges avec Eric Blahic, qui lui a cette expérience du foot féminin et qui m'a beaucoup apporté. Dans nos échanges, ça a été très enrichissant. 

 

Vous arrivez dans des conditions particulières, puisqu'il y a quelques temps, des joueuses cadres ont choisi de se mettre en retrait, ce qui a abouti à l'éviction de Corinne Diacre. Une manière de faire, qui a d'ailleurs été critiquée par la FFF elle-même, les techniciens en général ne sont pas convaincus par cette méthode. Quel regard avez-vous par rapport à ces évènements ?

Ça a été très clair pour moi, j'ai bien sur suivi l'actualité. Ensuite, la Fédération Française de Football m'a remis une liste de joueuses pré-sélectionnées, une liste très vaste, où figurait toutes les joueuses. Donc j'ai estimé que la Fédération me donnait le feu vert pour sélectionner, qui je voulais. Après ce qui s'est passé avant, moi je n'étais pas là, j'étais en fonction jusqu'à encore cette semaine. Ce qui s'est passé avant ça ne me regarde pas. Moi je me focalise sur le présent et sur le futur. Après les avis sont partagés, à tort ou à raison, l'important aujourd'hui c'est qu'on aille vers l'avant. On peut rendre hommage à Corinne Diacre, qui a obtenu de très très bons résultats, avec cette équipe de France féminine. Maintenant c'est une page qui se tourne, il faut qu'elle soit le plus positive possible et puisque vous êtes nombreuses et nombreux aujourd'hui, j'espère que vous le serez tout autant. Mais ça dépendra aussi des résultats, du dynamisme que la Fédération a envie de donner à ce football féminin. Et juste une petite parenthèse, car j'ai beaucoup de respect pour monsieur Jean-Michel Aulas, qui a commencé avec son équipe féminine en 2004 et quand on le voit assister aux matches de son équipe masculine et féminine, à travers l'Europe entière avec cette détermination. Pour avoir régné longtemps sur la scène européenne, grâce à son équipe féminine, je pense qu'il n'y a pas meilleur ambassadeur aujourd'hui pour promouvoir encore plus le football féminin. J'espère à ma petite échelle contribuer à cet essor du football féminin.

 

La liste des Bleues :

Gardiennes

Mylène Chavas (FCG Bordeaux)

Pauline Peyraud-Magnin (Juventus)

Constance Picaud (PSG)

 

Défenseures

Selma Bacha (OL)

Estelle Cascarino (Manchester United)

Hawa Cissoko (West Ham)

Elisa De Almeida (PSG)

Magou Doucouré (Reims)

Sakina Karchaoui (PSG)

Maelle Lakrar (MHSC)

Eve Perisset (Chelsea)

Wendie Renard (OL)

 

Milieux

Kenza Dali (Aston Villa)

Laurina Fazer (PSG)

Grace Geyoro (PSG)

Oriane Jean-François (PSG)

Léa Le Garrec (FC Fleury 91)

Amel Majri (OL)

Sandie Toletti (Real Madrid)

 

Attaquantes

Viviane Asseyi (West Ham)

Sandy Baltimore (psg)

Kessya Bussy (Reims)

Delphine Cascarino (OL)

Eugénie Le Sommer (OL)

Clara Mateo (Paris FC)

Ouleymata Sarr (Paris FC)

 

Le programme complet des Bleues : 

France - Colombie : Vendredi 7 avril, à 21h10 (à suivre sur W9) à Clermont-Ferrand

France - Canada : Mardi 11 avril, à  21h10 (à suivre sur W9) au Mans 

République d'Irlande - France : Jeudi 6 juillet, à Dublin

France - Jamaïque : Dimanche 23 juillet, à Sidney (Coupe du monde de la FIFA 2023)

France - Brésil : Samedi 29 juillet, à Brisbane (Coupe du monde de la FIFA 2023)

Panama - France : Mercredi 2 août, à Sidney (Coupe du monde de la FIFA 2023)

. La rédaction