Après sa victoire ce week-end à Bordeaux, Albi est en passe d'assurer son maintien après avoir été longtemps relégable. Buteuse dimanche sur penalty, Manon Rouzies est revenue avec nous sur le match des Albigeoises, dans une saison où les joueuses de l'ASPTT veulent faire mieux que l'année dernière où elle avait terminé à la neuvième place du classement.

« C'est sur que c'est un soulagement total. On est parties à Bordeaux pour gagner, évidemment. Et vu la tournure du match, ça a été difficile, à la mi-temps, on perdait 1-0. Ensuite, on s'est remobilisées et on l'a fait. En première mi-temps, on était pas du tout dans notre match, je pense, dû à la pression qu'on avait. On est pas rentrées dedans comme il fallait et puis forcément on s'est fait bousculer.

[A la mi-temps] le discours du coach qui nous a motivé, qu'on était capables de le faire et puis toutes on avait envie de faire un résultat pour nous mettre à l'abri. Donc on s'est toutes remobilisées, on avait une tâche bien précise à réaliser et chacune a fait ce qu'elle avait à faire et voilà, ça a payé. »

En discutant avec le coach [Adolphe Ogouyon] ou des joueuses de l'équipe, on a l'impression que vous avez toujours eu la conviction que vous alliez vous en sortir cette saison...

« Malgré les résultats, on était sûres qu'on allait le faire, toutes ensemble on était capables « d'aller chercher l'impossible », entre guillemets. »

Finalement quand on regarde les deux relégables, Metz et Bordeaux, ce sont deux sections de clubs professionnels. A l'inverse, Albi parvient pour le moment à s'en sortir...

« Oui, tout le monde disait ça en début de saison parce que Albi, on a pas forcément les moyens qu'ont les clubs pros mais on a un groupe soudé et solidaire, et c'est ça qui fait qu'on est allées chercher des résultats inattendus. »

Dans l'équipe, vous frappez les penalties et les coups-francs, comment vous vous êtes retrouvée à jouer ce rôle ?

« J'ai la meilleure frappe de l'équipe et que le coach comptait sur ça pour marquer des buts parce que sur coup de pied arrêté c'est des occasions faciles entre guillemets. Après sur corner, vu la taille et le gabarit des filles, il préférait que je sois au centre pour mettre la tête. »

Chaque année, Albi joue plus ou moins le maintien. En terme de difficulté, comment vous jugez cette saison par rapport aux années précédentes ?

« C'est compliqué parce que chaque année ça change, le championnat évolue vraiment, surtout cette année, on voit des résultats improbables notamment Guingamp qui va faire un nul à Paris ou d'autres résultats qui auraient jamais eu lieu les années précédentes. [Avant] on savait très bien que certaines équipes étaient intouchables, donc ça évolue. »

Hichem Djemai