Après avoir été sacrées en 2003, 2010 et 2013, les Bleues arrivent en Israël avec la ferme intention de décrocher un quatrième titre européen et resserrer l’écart au palmarès avec l’Allemagne (six titres). Avec un effectif alliant technique et expérience, la France s’avance dans ce tournoi en favorite.

Elles étaient absentes l’an passé en Norvège, sorties au Tour Elite par la Suède, et n’avaient pas pu défendre leur titre obtenu un an plus tôt. Cette année, les Bleues sont de retour en phase finale et compte bien montrer ce dont elles sont capables. Qualifiée après un parcours sans embûche, avec trois victoires et zéro but encaissé en Tour Elite, la France s’annonce comme un sérieux prétendant à la victoire finale. Elles l’ont d’ailleurs confirmé en amical, venant à bout des Américaines en mars (3-2) et de l’Angleterre, présent cette année, en juin (4-1). Le sélectionneur français, Gilles Eyquem, mise sur la continuité et se base ainsi durant le tournoi sur un effectif globalement semblable à celui appelé lors des derniers matchs ainsi que durant les qualifications. Cette cohésion de groupe est un atout pour les Bleues et pourrait se révéler important durant la compétition.

Un effectif expérimenté

L’Equipe de France pourra par ailleurs compter sur un groupe de qualité, avec sept joueuses qui étaient de l’aventure en Azerbaïdjan lors de la Coupe du Monde U-17 2012, où elles sont devenues la première équipe tricolore à remporter un tournoi féminin de la FIFA. La gardienne française, Romane Bruneau, avait par ailleurs été nommée Gant d’Or du tournoi. Cette dernière était aussi présente lors de la Coupe du Monde U-20 2014, dirigée par le même sélectionneur, et avait fini avec ses coéquipières troisièmes de la compétition.

En plus de ces joueuses qui ont déjà accumulé de l’expérience internationale, il ne faut pas oublier aussi les joueuses comme Maëlle Garbino ou encore Marie-Charlotte Léger, meilleure buteuse de la France lors du Tour Elite (cinq buts), qui ont joué en D1 cette saison, avec des joueuses expérimentées à leurs côtés qui leurs ont permis d’apprendre encore plus de choses. Toute cette expérience au sein de l’effectif tricolore pourra jouer durant ce tournoi en Israël. La seule absence notable du groupe reste sans doute celle de la Parisienne Anissa Lahmari, buteuse en UEFA Women’s Champions League et plusieurs fois titulaire durant l’année avec le PSG en D1.

Une phase de poule à sa portée

Déjà apparues à 14 reprises dans la compétition, avec pour meilleur résultat une victoire finale en 2003, 2010 et 2013, les Françaises ont obtenu cette année un groupe composé du Danemark, de la Suède et d’Israël. En 2013, les Bleues avaient dû faire face à l’Angleterre, au Pays de Galles et au Danemark.

Il faudra tout de même se méfier  de ces adversaires au premier tour, notamment la Suède, qui avait éliminé la France lors du Tour Elite en 2014. Les Scandinaves ont vécu deux tours de qualifications assez faciles, avec un premier tour bouclé à trois victoires, 20 buts marqués et un seul but encaissé, ainsi qu’un Tour Elite où elles n’ont concédé qu’un match nul face à l’Autriche (0-0). Nation historique du tournoi avec deux victoires finales au compteur, la Suède sera sans doute l’adversaire le plus coriace de la France dans cette poule. Par ailleurs, dans l’histoire de la compétition, la Suède domine dans les face-à-face avec la France en phase finale, avec quatre victoires à une ainsi qu’un match nul.

De son côté, le Danemark a perdu un peu de sa superbe au fil des années. Le premier vainqueur du tournoi a cependant parfaitement gérer les qualifications, lui qui s’était arrêté au Tour Elite l’an passé comme la France. Trois victoires et un seul but encaissé à chaque tour de qualification lui ont permis de valider son billet pour Israël. Le Danemark pourrait gêner la France, même si cette dernière semble au-dessus sur le papier. Aux face-à-face, la France domine en phase finale avec quatre victoires à une, la seule défaite française étant celle en finale 1998 lors de la première édition.

Enfin Israël, qualifié en tant que pays hôte pour la première fois de son histoire pour la phase finale de l’Euro U19, s’avance comme étant l’équipe la plus faible du tableau. Novice dans la compétition et bloqué au premier tour de qualification depuis 2006, elle ne fera sans doute pas le poids face aux autres pays. Rien n’exclut une surprise même si elle parait difficilement réalisable. L’affrontement entre les U19 Françaises et Israéliennes sera par ailleurs inédit, même si l’on inclut les qualifications.

Afin de bien préparer son tournoi, la France a réalisé une préparation de dix jours durant le mois de juillet, avec deux rencontres contre le SC Sand (2-2) et le FC Bâle (10-0), ainsi que deux matchs en juin face à l’Angleterre (0-0, 4-1). Parties pour Israël hier, les Bleues ont les qualités et le talent nécessaire pour atteindre leur but. Cela suffira-t-il pour remporter le Championnat d’Europe U19 le 27 juillet prochain ?

 

Programme du premier tour :

15/07/15 à Netanya : France – Danemark (18h30 heure française)

18/07/15 à Netanya : Israël – France (20h15 heure française)

21/07/15 à Netanya : Suède – France (18h40 heure française)

Les 18 Françaises sélectionnées :

Romane BRUNEAU (Gardienne, ESOF La Roche Sur Yon)

Cindy PERRAULT (Gardienne, Olympique Lyonnais)

Noémie CARAGE (Défenseure, EA Guingamp)

Estelle CASCARINO (Défenseure, Olympique Lyonnais)

Hawa CISSOKO (Défenseure, Paris Saint Germain)

Pauline DHAEYER (Défenseure, Issy FF)

Théa GREBOVAL (Défenseure, FCF Juvisy)

Marion ROMANELLI (Défenseure, Montpellier HSC)

Laura CONDON (Milieu de terrain, Toulouse FC)

Maelle GARBINO (Milieu de terrain, Olympique Lyonnais)

Juliane GATHRAT (Milieu de terrain, FC Metz)

Grace GEYORO (Milieu de terrain, Paris Saint Germain)

Clara MATEO (Milieu de terrain, ESOF La Roche sur Yon)

Laurie TEINTURIER (Milieu de terrain, FCF Juvisy)

Delphine CASCARINO (Attaquante, Olympique Lyonnais)

Sakina KARCHAOUI (Attaquante, Montpellier HSC)

Marie-Charlotte LEGER (Attaquante, Montpellier HSC)

Anaïs PUGNETTI (Attaquante, ESOF La Roche sur Yon)

 

Daniel Marques

Crédit Photo : Giovani Pablo

Dounia MESLI