Sans surprise, l'attaquante américaine Megan Rapinoe a reçu ce soir le Ballon d'Or 2019 depuis le théâtre du Châtelet à Paris, un trophée qui récompense la meilleure joueuse de l'année. Un choix principalement lié à la performance de l'internationale étasunienne lors de la dernière Coupe du Monde, jouant un rôle essentiel dans la victoire finale des États-Unis, le 7 juillet dernier à Lyon.

Co-meilleure buteuse du tournoi (avec Alex Morgan et Ellen White), Megan Rapinoe avait été alors désignée meilleure joueuse du tournoi, devant la latérale anglaise Lucy Bronze et sa compatriote Rose Lavelle. Quelques semaines plus tard, Megan Rapinoe avait été élue joueuse FIFA de l'année, lors de la cérémonie des « The Best Awards », organisée en septembre dernier à Milan.

Une distinction annonciatrice du Ballon d'Or décerné ce lundi, tant Megan Rapinoe avait alors concentré les votes, et notamment ceux des journalistes, chargés depuis de distinguer le Ballon d'Or France Football.

C'est donc logiquement que Megan Rapinoe succède à Ada Hegerberg, qui avait reçu le premier Ballon d'Or l'an dernier à Paris. Malgré son statut d'immense favorite, l'absence de Megan Rapinoe comme dans l'ensemble des internationales étasuniennes à la cérémonie ce soir, avait semé le doute dans les dernières minutes, mais c'est bien la co-capitaine de l'équipe des États-Unis qui est récompensée ce soir. Au classement final, elle devance Lucy Bronze et Alex Morgan, ce qui fait donc deux joueuses américaines sur le podium du Ballon d'Or 2019.

 

=> Rétro –​ Coupe du Monde 2019Megan Rapinoe, du talent et des idées

 

C'est un choix attendu, même s'il a dans le même temps relancé les débats sur les critères de sélection. Une discussion qui intéresse particulièrement en France, où l'armada lyonnaise représente une force comparable dans les compétitions de clubs à celle des États-Unis dans les compétitions entre équipes nationales. De fait, pour bien préparer et remporter la Coupe du Monde, les joueuses étasuniennes ont manqué l'essentiel de la saison en NWSL (avec le Reign FC pour Megan Rapinoe).

À l'inverse, en Europe, les joueuses évoluent le plus souvent avec leur club, alors que la Coupe du Monde a représenté un temps finalement limité dans la saison de joueuses comme les Lyonnaises Dzsenifer Marozsan et Lucy Bronze, ou l'attaquante néerlandaise d'Arsenal, Vivianne Miedema. Un débat qui devrait probablement se prolonger l'année prochaine avec les Jeux Olympiques de Tokyo. Une compétition presque aussi prestigieuse que la Coupe du Monde, mais qui ne représentera que trois semaines de compétition sur l'ensemble de l'année 2020.

Photo: Getty Images

 

 

Le classement complet du Ballon d'Or

1. Megan Rapinoe (États-Unis)
2. Lucy Bronze (Angleterre)
3. Alex Morgan (États-Unis)
4. Ada Hegerberg (Norvège)
5. Viviane Miedema (Pays-Bas)
6. Wendie Renard (France)
7. Sam Kerr (Australie)
8. Rose Lavelle (États-Unis)
9. Ellen White (Angleterre)
10. Dzsenifer Marozsan (Allemagne)
11. Amandine Henry (France)
      Sari van Veenendal (Pays-Bas)
13. Tobin Heath (États-Unis)
14. Pernille Harder (Danemark)
      Lieke Martens (Pays-Bas)
16. Kosovare Asllani (Suède)
      Nilla Fischer (Suède)
      Marta (Brésil)
19. Sofia Jakobsson (Suède)
20. Sarah Bouhaddi (France)

Hichem Djemai