La Coupe de France restera à Lyon pour une année supplémentaire, avec un nouveau sacre de l'OL ce dimanche face au Paris Saint-Germain. Sur la pelouse de l'Abbé-Deschamps à Auxerre, les Lyonnaises remportent un 11e trophée, le 9e sous l'ère OL. Une nouvelle coupe pour Lyon, même si le PSG a poussé les championnes de France aux tirs au but, avant de céder au bout du suspense.

 

L'Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain se retrouvaient en finale de la Coupe de France pour la 3e fois en 4 ans. Pour les tenantes du titre lyonnaises, les finales se suivent et tournent souvent à leur avantage, elles qui ont disputé les 9 dernières finales de Coupe de France, en incluant celle de ce soir à Auxerre. À la clé, 8 trophées glanés, seul le PSG parvenant à interrompre la série, il y a deux ans.

 

Une impression de déjà-vu ?

Il ne fallait d'ailleurs par être superstitieux du côté des supporters lyonnais. En 2018, la foudre s'était abattue sur Strasbourg, accompagnée d'une impressionnante averse qui avait détrempé la pelouse de la Meinau. Un contexte particulier dont les Parisiennes avaient su tirer parti pour l'emporter face à Lyon.

Deux ans plus tard, les éléments ont de nouveau fait parler d'eux à l'Abbé-Deschamps, avec un orage et la foudre qui a provoqué une panne d'éclairage après moins de 10 minutes de jeu. Un quart d'heure d'interruption, après un début de rencontre à l'avantage de l'OL.

Le scénario s'est pourtant révélé différent, avec une finale qui s'est jouée aux tirs au but, pour la quatrième fois entre les deux équipes sur ces quatre dernières saisons, après la Coupe de France 2017, la Champions League la même année, et le Trophée des Championnes en septembre dernier, trois séances qui avaient déjà tourné à l'avantage des Lyonnaises.
 

Paris résiste à la pression lyonnaise

Le début de match avait donc été dominé par les Lyonnaises, avec Amel Majri proche de provoquer un penalty dès la 7e minute face à Ashley Lawrence. Le coup franc à suivre est dangereux, mais la reprise de la tête signée Wendie Renard passe à côté du cadre (8e).

Après l'interruption, Paris se met surtout en danger sur ses propres relances. Des ballons perdus notamment dans l'axe, et qui procure quelques sueurs froides à Christiane Endler et sa défense. À la 23e minute, il faut notamment un retour décisif de Grace Geyoro pour priver Amel Majri d'une balle de but dans la surface parisienne.

Lyon à l'affût, alors que Paris cherche à ne pas subir. La rencontre n'est pas à sens unique, mais Lyon conserve le monopole des actions dangereuses. Ballon en profondeur de Dzsenifer Marozsan vers Nikita Parris à la limite du hors-jeu. L'attaquante anglaise évite la sortie d'Endler, mais Irene Paredes réalise un retour décisif pour dévier en corner la frappe de l'avant-centre anglaise de l'OL (40e).

Les attaquantes parisiennes sont contraintes de défendre, à l'image de Marie-Antoinette Katoto qui repousse devant sa ligne la frappe de Delphine Cascarino sur corner (42e). Une fin de période plus difficile, mais Paris reste dans le match jusqu'à la pause.

 

La décision attendra les tirs au but

L'impression se confirme au retour des vestiaires, avec le PSG qui parvient à contenir les attaques adverses, et tenter parfois sa chance en contre. Les offensives parisiennes restent timides, entre approximations et quelques frappes de loin, sans réel danger pour une Sarah Bouhaddi restée vigilante.

Mais côté lyonnais, Nikita Parris ne parvient pas non plus à trouver la faille, avec les meilleures situations après l'heure de jeu (61e et 69e), suppléée par Eugénie Le Sommer, entrée en seconde période, et dont la volée acrobatique finit dans les gants d'Endler (66e).

Paris profite de ses changements, avec Nadia Nadim, Ramona Bachmann ou Sara Däbritz, qui apporte un nouveau souffle, et un peu de maîtrise. Mais à l'inverse de la demi-finale face à Bordeaux, la solution n'est pas venue du banc pour Olivier Echouafni et son équipe.

Avec deux équipes qui se sont tenues en respect, seuls les tirs au but pouvaient départager Lyon et le PSG. Comme à l'automne dernier, l'exercice s'est révélé favorable aux Lyonnaises. Le premier arrêt a pourtant été en faveur de Paris, avec Christiane Endler qui repousse la frappe d'Eugénie Le Sommer sur sa droite. Un avantage de courte durée, puisque les deux tirs parisiens à suivre manque la cible, Endler sur la barre, puis Léa Khelifi stoppée par Bouhaddi.

 

Lyon enlève un nouveau titre en Coupe de France, le neuvième pour l'OL, onze en comptant les deux sacres du FC Lyon dans les années 2000. Pour le PSG, l'étrange sensation se prolonge d'une équipe qui se rapproche encore de la vérité face à Lyon, mais doit le plus souvent s'incliner au pied de la dernière marche. De quoi préoccuper les deux équipes qui pourraient se retrouver dans deux semaines, en demi-finale de la Ligue des Championnes...

 

Photo: Getty Images / Eurosport
 


Feuille de match

 

Dimanche 9 août 2020, 21h – Auxerre (Stade de l'Abbé-Deschamps) – Coupe de France (finale)

Olympique Lyonnais – Paris Saint-Germain 0-0 (0-0), 4-3 t.a.b

Arbitre : Victoria Beyer

Buts : /

Tirs au but : Amel Majri (1-0), Nadia Nadim (1-1), Dzsenifer Marozsan (2-1), Sara Däbritz (2-2), Wendie Renard (3-2), Signe Bruun (3-3), Eugénie Le Sommer (3-3), Christiane Endler (3-3), Lucy Bronze (4-3), Léa Khelifi (4-3).

Avertissements : Eugénie Le Sommer (90+1) pour l'Olympique Lyonnais ; Paulina Dudek (17e), Marie-Antoinette Katoto (29e) pour le Paris Saint-Germain


Les équipes :

Olympique Lyonnais : 16-S. Bouhaddi – 2-L. Bronze, 21-K. Buchanan, 3-W. Renard (cap.), 4-Bacha (9-E. Le Sommer 62e), 5-S. Kumagai, 6-A. Henry (8-SB Gunnarsdottir 75e), 10-D. Marozsan, 7-A. Majri, 20-D. Cascarino (11-S. van de Sanden 75e) , 17-N. Parris (31-J. Taylor 90e).

Entraîneur : Jean-Luc Vasseur

 

Paris Saint-Germain : 16-C. Endler – 12-A. Lawrence (27-L. Khelifi 90+5), 14-I. Paredes (cap.), 4-P. Dudek, 20-P. Morroni, 8-G. Geyoro, 24-Formiga (13-S. Däbritz 57e), 21-S. Baltimore (7-R. Bachmann 74e), 11-K. Diani, 9-MA Katoto (22-S. Bruun 90+5), 23-J. Huitema (10-J. Huitema 74e).

Entraîneur : Olivier Echouafni

Hichem Djemai