A l'issue de la défaite 2-0 de son équipe sur la pelouse du Camp des Loges face au Paris Saint-Germain , la coach de Guingamp Sarah M’Barek a répondu aux questions des journalistes

 

Vous avez le sourire mais on imagine de la déception quand même ?

Oui, déception sur le premier but surtout, parce que même si c’était compliqué et qu’on subissait le jeu, la façon dont on prend le but me laisse beaucoup de déception. Maintenant, on sait à quoi s’attendre quand on vient jouer au PSG. On savait qu’on aurait pas beaucoup le ballon. J’estime qu’on a fait une bonne deuxième période, dans l’utilisation du ballon il y a des motifs de satisfaction à en tirer. Après il y a encore du travail et une grosse différence entre le PSG et nous. 

 

Il y avait de l’engagement dans ce match, on a senti vos joueuses ne pas hésiter à aller au duel..

Oui, c’est une de nos forces. C’est vrai qu’elles sont très combatives et on a un état d’esprit de guerrières. En tout cas, c’est ce que j’essaie de véhiculer. Sans ça, les saisons sont très compliquées. Après, ce qu’on doit améliorer c’est la transition, la projection vers l’avant, et avoir des occasions de buts aussi, améliorer la finition. 

 

C’est ce but d’Eve Perisset qui vous a fait mal ?

Oui, puis je me disais, plus on retarde l’échéance, plus ça nous ait favorable. Forcément on y croit toujours un peu. Donc, oui, celui-là nous a fait mal. Puis le deuxième aussi, il est arrivé un peu trop tôt à mon goût en deuxième période. Après c’était compliqué, elles ont géré je pense. 

 

Cette défait elle fait mal au classement surtout, on sait que Fleury et Marseille ont gagné. La course au maintien va être rude…

Au classement, oui. Après on le savait, on ne se fait pas d’illusion. On essaie de gratter des points, de faire des bons matches pour continuer notre progression puis être prêtes pour ces matches décisifs [pour le maintien]. 

C’est difficile sur le plan sportif mais on a l’état d’esprit. Les filles sont vraiment concernées et pour l’entraîneur en tout cas ce n’est pas difficile à gérer. Après le terrain, c’est autre chose, sportivement c’est compliqué. On n’a pas forcément l’effectif des autres équipes mais on se bat avec nos armes. 

 

Vous aviez à l’esprit la « remontada » de l’an dernier ?

Bien sûr ! Ça reste un match référence où on avait fait vingt bonnes dernières minutes [et étaient remontées de 3-0 à 3-3]. Mais on l’a refait aussi cette année contre le Paris FC. On perdait 2-0 et en trois minutes en fin de match on revient à 2-2. On sait qu’on est une équipe spéciale, voilà, on est une équipe « spéciale ». C’est ce que je dis à mes filles, on est capable de faire des choses que personne n’est capable de faire. On a un mental d’acier et même si l’on perd on ne lâche pas jusqu’au bout. 
 

Photo : Giovani Pablo

Morgane Huguen