La réaction de Patrice Lair, l'entraîneur du Paris Saint-Germain après la qualification de son équipe sur la pelouse de Juvisy en quart-de-finale de la Coupe de France.

 

« On avait travaillé [les tirs-aux-buts] hier et même, y'a des filles qui ont loupé hier qui ont tiré ce soir parce que y'a une différence entre l'entraînement et la compétition. J'étais content de voir certaines réussir parce qu'elles ont été calmes et plein de maîtrise. Après, c'était important, parce qu'on savait que ce match allait être compliqué. Battre trois fois Juvisy, c'est bien parce que ça reste une très bonne équipe. »

Une demie face à Saint-Étienne, ça veut dire éviter l'OL avant la finale ?

« Bien sûr, mais bon [Saint-Étienne], c'est une bonne équipe qui a des qualités. On les a peut-être battus assez largement en championnat mais ça reste un match qui va pas être facile. Saint-Étienne est une équipe de Coupe et je pense qu'Hervé Didier va bien préparer son affaire. A nous d'être présents et puis surtout d'avoir récupéré un peu de fraîcheur par rapport aux joueuses même si ya un match important à Marseille [qui] se profile en championnat et la Ligue des Champions naturellement où il va falloir être très costaud.

La Coupe de France, un objectif prioritaire pour le PSG ?

« Aujourd'hui, la Coupe de France, c'est certainement le trophée le plus facile à gagner. Le championnat... j'espère qu'on va récupérer nos points, faudra aller au Parc OL, ce sera un grand match et la Ligue des Champions, elle est promise à Lyon. Je vois pas qui peut... Nous, on peut peut-être retrouver Lyon, sur la finale de la Coupe de France, ce serait bien de retrouver Lyon sur la Ligue des Champions mais faut d'abord passer Munich. Et là bon avec le départ d'Amandine, la blessure de Marie [Katoto]... Je vais récupérer Vero Boquete la semaine prochaine.

C'est une saison qui est pas facile, pleine de rebondissements mais les filles sont fortes mentalement parce qu'on est toujours dans le circuit quand même. On est toujours en course en Coupe de France, en championnat, en Ligue des Champions. Et c'est bien d'être encore à mi-mars encore dans ces compétitions-là. Bon maintenant, on les joue à fond, et des victoires comme ce soir sont fortes au niveau état d'esprit, au niveau de la solidarité. C'est important. »

Sur le retour d'Amandine Henry à Portland

« Oui, parce que moi je voulais la garder mais bon ils étaient dans leur droit de la récupérer. Le coach voulait lui faire faire une deuxième préparation. Je pense pas que c'est très très bien joué de sa part. Je pense qu'il aurait dû surfer un peu sur les matches de Ligue des Champions pour qu'elle soit en pleine bourre sur son championnat mais bon c'était leur droit. Mais bon Amandine, elle sera là au mois d'octobre, je me fais pas d'illusion là-dessus.

Je pense pas qu'elle a un peu éclairé notre globe, là où il fallait cibler certaines joueuses pour passer un cap. Aujourd'hui Amandine, aussi bien dans l'état d'esprit, dans l'ambiance, sur le terrain, elle nous a prouvé beaucoup de choses. Avec les joueuses, ça s'est super bien passé, on attend son retour avec impatience et j'espère notre recrutement ressemblera un peu à ce que l'on a pu faire avec Amandine Henry. »

Vous ne regardez jamais les tirs aux-buts ?

Je regarde jamais. J'ai gagné deux Coupes de France comme ça avec Montpellier. Une fois j'ai regardé, on a été éliminés. Non, c'est bien, je suis content parce que l'état d'esprit a été super, les filles ont été héroïques comme depuis le début de saison, elles relèvent tous les défis et quelquefois c'est juste mais y'a que la qualification qui est importante en Coupe.

Des joueuses internationales fatiguées après leur retour de sélection ?

Y'a de la fatigue, il manquait de l'accélération, il manquait certaines choses. Irene Paredes a fini complètement nettoyée, Grace [Geyoro], c'était dur aussi. Même celles qui étaient en B, en moins de 19 [ans] sont fatiguées, Vero s'est blessée avec la sélection. Déjà avec la blessure de Marie, et l'absence d'Amandine ça faisait quand même des filles en moins. Sur le terrain, y'a Kate [Kiedrzynek] qui se blesse […] même si Loes a été très bonne. On arrive à colmater, il faut que ça continue.

 

Photo: Nelson Fatagraf

Hichem Djemai