A l’issue du match PSG-Guingamp remporté 2-0 par les locales, Patrice Lair répond aux questions des journalistes. Au-delà de la rencontre du jour, il en profite pour évoquer le mercato, la coupe de France et le choc OL-MHSC de demain.

 

Vous craigniez que ce soit un match piège mais vous vous en êtes plutôt bien sortis ?

Oui, mais j’étais loin d’être satisfait de la première mi-temps. On mène 1-0 sur une belle frappe d’Eve [Périsset] mais je pense qu’on aurait pu marquer plus tôt. On a eu des occasions quand même. Même si je trouvais qu’on ne se projetait pas assez dans la surface, on était pas trop mal dans la maîtrise à partir de derrière. Mais les 25-30 derniers mètres on manquait de percussion, ça ne suivait pas. 

A la mi-temps, oui, j’ai mis une petite soufflante parce que ça ne me plaisait pas. Il faut absolument qu’on finisse les occasions, qu’on aille dans la surface. Sur la seconde période Jenni [Hermoso] y a été et elle a marqué. Mais on a bien maîtrisé et on gagne, c’est important dans l’optique du match de demain soir qui est capital dans la suite du championnat. Le job a été fait ! 2-0 et on prend pas de but c’est bien, surtout que ce sont des équipes qui ont besoin de points et les conditions cette semaine n’ont pas été faciles, on s’est entraînés sur synthétique, c’est pas la même chose.

 

Demain à choisir entre Lyon et Montpellier…

(Il coupe) J’aimerais bien un exploit de Montpellier. Un match nul. Je suis toujours à moitié cinglé et je vise toujours la première place. Parce que je pense que quand on fait ce sport-là on doit être ambitieux. Ça ne sera pas facile de finir deuxième déjà, mais demain pourquoi pas se donner un petit espoir, et pourquoi pas un gros match ici [au Camp des loges] au mois de mai. Je reste toujours du côté positif et c’est pour ça que je motive mon équipe à prendre un maximum de points pour rester dans ce championnat. Même si on sait qu’on ne fait pas des prestations de très haut niveau, on s’accroche et on prend pas mal de points. 

 

Pour revenir sur ce match, vous passiez bien sur les côtés mais on sentait que les centres étaient difficiles..

Oui, il faut surtout qu’on travaille l’occupation. On l’a fait cette semaine, on a travaillé premier poteau, second poteau, point de penalty, mais aujourd’hui on le faisait pas. C’est pour ça aussi qu’à la mi-temps je n’étais pas content. J’aimerais bien que sur les matches on arrive à faire ce qu’on a travaillé la semaine. Puis faut surtout qu’on ait plus de monde dans la surface que Marie Katoto ou Marie-Laure Delie. 

 

Pour revenir sur ce mois de janvier un peu mouvementé, vous avez été sollicité par Nancy (pour entraîner l’équipe masculine de Ligue 2), vous avez eu des départs, des arrivées… 

Bah il faut mettre un petit peu de l’ambiance dans ce football féminin (rires). Ça fait partie du jeu. J’apprécie ce groupe même si ce n’est pas toujours facile. Il y a du mouvement, il y a eu des départs, des arrivées. On va voir ce que peuvent nous apporter les arrivées, j’espère qu’il y aura un petit plus. 

 

Vous ne restez pas un peu sur votre faim sur ce recrutement où ce sont principalement de jeunes joueuses ?

C’est vrai que j’avais donné d’autres noms, après il y a le club. Même si aujourd’hui les moyens on les a, il y a d’autres éléments qui entrent en compte. C’est peut être pas les même ambitions. Mais à moi de me débrouiller avec cet effectif qu’on me donne, c’est mon travail et j’aime ça aussi, ce sont des challenges. Après c’est sur qu’on aime toujours avoir des joueuses « top ». J’ai eu cette chance là à Lyon mais c’est sur que c’est plus facile de piloter une Ferrari que de faire progresser une voiture qui a plus de mal au départ. Après on a pas mal de jeunes aussi, un effectif en progression avec certaines qui passent des caps progressivement. Puis on joue toujours le haut de tableau. 

 

Vous aviez quand même eu une joueuse par ligne, ce que vous espériez…

Oui bien sûr, après il faut apporter le plus. J’attend de voir, la vérité ça reste le terrain. 

 

A titre personnel, votre cas avec Nancy qui aurait bien voulu vous prendre comme entraîneur, est-ce que ça vous a perturbé ?

Non, pas perturbé car je reste toujours compétiteur. Dès que je suis sur un banc avec mon équipe j’ai toujours cette envie de gagner. Le match la semaine dernière contre le Paris FC je ne l’ai pas lâché. Demandez aux filles, s'il en y avait un qui était remonté c’était bien moi. Je suis ici, je suis salarié du Paris Saint-Germain et je l’ai toujours dit, le Paris Saint-Germain est mon employeur et je ferai tout pour que cette équipe gagne. Après, si un jour je dois partir, et bien ça sera un autre club et ça sera pareil, je me démènerai pour ce club et ainsi de suite. C’est la carrière d’un entraîneur ça. Mais c’est sur que ça fait plaisir quand même que quelques clubs garçons, d’un certain standing, vous contacte. C’est bien, ça veut aussi dire que je ne fais pas trop trop du mauvais boulot avec Paris. Maintenant je suis dans le projet parisien et j’y suis à fond. Puis je suis bien ici, mais il faudra parler des recrues à un moment. Car il faudra qu’on aille chercher plus loin si on veut inquiéter l’ogre [lyonnais]. 

 

Pour finir, la semaine prochaine vous recevez Rodez pour les 1/8e de finale de la Coupe de France. Petite déception d’avoir encore une D1 ?

Ça ne fait rien si on sort que des D1, au moins on ne pourra pas dire que le Paris Saint-Germain choisit ses boules. Après c’est sûr qu’il y a d’autres clubs qui ont un tirage plus favorable. Troisième D1 ? On va essayer de gagner encore une fois, sortir Rodez comme on a pu se sortir du gros traquenard du week-end dernier face au Paris FC. Maintenant, à 13 heures la semaine prochaine ce sera Rodez et il faut passer.
 

Photo : Nicolas Lacambre

Morgane Huguen