Pour ce choc Olympique de Marseille/Olympique Lyonnais, que certains qualifie déjà comme l’”Olympico” au féminin, les marseillaises seront attendues au tournant, comme lors du “Clasico”. Une rencontre, qui avait eu du mal à pencher en faveur du PSG, qui a remporté le match 1 à 0.

 

Face à l’OL, Marseille affronte donc l’ogre de ce championnat de D1 Feminine, avec la ferme intention de se défendre jusqu’au bout. Une tâche qui s’annonce pourtant très difficile pour le promu, contre une équipe surexpérimentée. On a voulu prendre la température avec trois marseillaises, décisives dans leur début de campagne avec le club : Amandine Soulard, Nora Coton-Pelagie dans de précédents articles et Viviane Asseyi.

 

Comment se passe votre intégration au sein de l'effectif marseillais ?

Bah ça se passe très bien, franchement je m’entend bien avec tout le monde, les filles m’ont très bien accueilli. Voilà c’est un bon groupe, qui vit bien, donc forcément je suis bien ici.

 

Est-ce que la présence de Kelly Gadea vous a aidé à prendre vos marques ?

Oui c’est sûr que c’est mieux de venir dans une équipe pour moi avec une personne qu’on connaît beaucoup, ça aide. Après comme je vous l’ai dit, les filles, tout le monde, sont très sympathiques et donc ils m’ont vraiment bien accueilli.

 

On vous sentait très présente sur le terrain face au PSG, ce qui peut également expliquer le faible score en faveur des parisiennes, est-ce que ça vous tenait à cœur dans ce match là ?

Franchement comme dans tous les matchs (ndlr).

 

C’est quand même le premier “clasico” féminin.

Oui, oui c’est vrai, c’est sûr, mais après voilà je prends tous les matchs pareils. Dans tous les matchs faudra que je marque, que l’équipe marque, donc voilà ça me tient à cœur.

 

Vous avez inscrit votre premier but face à Soyaux, la semaine dernière, est-ce que ça a lancé un peu votre saison ?

Bah oui c’est toujours important de pouvoir ouvrir son compteur. Maintenant voilà, l’essentiel c’est qu'il faut qu’on commence à gagner des points, donc marquer c’est bien gentil, mais on a perdu et au final ça sert à rien. Mais bon je m’en fais pas, on va marquer des buts et on va gagner des points, c’est le principal.

 

Face au PSG, le match était vraiment accroché, tout le monde s’est demandé si Marseille ne pouvait pas être plus ambitieux. Les deux matchs suivants ça a été un peu plus difficile. Est-ce que ce “clasico” ne vous a pas joué des tours, dans le sens où ça a encensé le club, alors que l’objectif de départ, c’est le maintien ?

Non franchement, on pense pas à tout ce qui se passe autour, c’est pas notre rôle, nous on se concentre sur le terrain. Après voilà faut regarder les deux autres matchs qu’on fait derrière, on sait très bien que nous mêmes ont fait des erreurs donc c’est pas par rapport à ce qu’on nous avait dit à Paris ou quoique ce soit. C’est deux choses à part. C’est nous sur le terrain, on a fait pleins d’erreurs, on l’a payé cash, c’est comme ça la D1.

 

C’est quoi les choses qui ont pas forcément fonctionné ?

C’est rien, ce sont des détails sur le terrain. Après voilà ça se travaille, on fait tout à l’entraînement pour améliorer ça et ça ira forcément mieux, c’est sûr.

 

Comment vous appréhendez ce match face à l’Olympique Lyonnais ? L’année dernière avec Montpellier, c’était un match de haut de tableau. Comment vous vivez ce match ?

On le prépare comme tous les autres matchs. On sait très bien que chaque match du championnat, ça va être très difficile. Maintenant Lyon ça reste les Championnes de France et même Championnes d’Europe, pour moi la meilleure équipe en Europe. Après les matchs contre Lyon, ce sont des bons matchs à jouer. Il faudra profiter, jouer son jeu, pas de pression. Elles ont deux bras, deux jambes et une tête comme nous (ndlr). Faudra pas se prendre la tête. On joue et voilà, le terrain c’est le terrain.

 

Vous avez pas de complexe par rapport à Lyon, vous avez emmagasiné beaucoup d’expérience en D1 et même en équipe de France. Comment vous aidez les joueuses plus jeune, de ne pas avoir peur de ce match là ?

Bah elles ont raison de ne pas avoir peur, parce que voilà si on commence à avoir peur d’un match, ça sert à rien de jouer au football. On va jouer contre des équipes qui seront plus fortes que nous, comme des équipes moins fortes, comme des équipes à notre niveau, donc faut pas avoir peur et je pense que voilà, les jeunes ont leur insouciance, et ça peut aider dans ce genre de match. Faudra pas calculer, faudra répéter les efforts, faut pas se prendre la tête vraiment parce qu’on sait que ça va être contre une grande équipe, y’a un grand écart, on va pas se le cacher mais faudra le prendre comme tous les autres matchs. Jouer son jeu, et jouer à fond tous les coups.

 

Dounia Mesli & Hichem Djemai

Dounia MESLI