Les Boston Breakers, qui évoluent depuis cinq ans en NWSL, pourraientt disparaître. La franchise du Massachussets n'a toujours pas trouvé de repreneurs capables d'assurer sa pérennité financière.
Attention ! Un monument du soccer américain est sur le point de se retirer. A deux mois du début de la saison 2018, les Boston Breakers n'ont toujours pas trouvé de repreneurs. Selon une source proche du dossier, les joueuses, le staff technique ainsi que tous les employés de la franchise auraient été informés jeudi de la disparation de leur franchise.
On pensait pourtant qu'un accord entre les Breakers et la société LG Ventures, société privée de développement immobilier basée à Raleigh en Caroline du Nord, était en bonne voie. Mais cet accord, qui devait assurer la pérennité financière de la franchise, a finalement échoué. Du coup, la NWSL reprendrait le 25 mars prochain avec seulement neuf équipes en son sein, au lieu de dix habituellement.
Boston Breakers : les raisons d'un naufrage
L'annonce de cette probable disparition est à coup sûr un crève-coeur pour les fans de la franchise, pour les joueuses qui composaient l'équipe jusque-là et pour les jeunes recrues qui venaient d'être draftées. Mais ce naufrage économique était prévisible depuis longtemps. La faute à une mauvaise gestion de la part du groupe qui possédait les Breakers jusque-là, Boston Elite Soccer, LLC. Selon une autre source proche du dossier, la franchise avait accumulé des dettes et les propriétaires n'avaient plus les moyens d'assurer le fonctionnement. Et si on ajoute à cela la hausse des coûts de fonctionnement en NWSL, des installations, un personnel insuffisants et une baisse de l'affluence des spectateurs, les Breakers n'étaient plus du tout une franchise rentable. Tous ces facteurs réunis auraient donc dissuadé les éventuels prétendants à reprendre les Breakers en main.
Des signaux à l'orange pour le championnat américain
Pour la NWSL, la perte des Boston Breakers et le fait d'évoluer à neuf équipes pour la saison 2018 ne serait sûrement pas un signe de bonne santé économique. En novembre dernier déjà, la franchise du FC Kansas City avait dû mettre la clé sous la porte. Par chance, elle avait pu être remplacée dans la foulée par une autre franchise, le Utah Royals FC. Tous ces problèmes traduisent les difficultés du championnat étasunien et de ses franchises à dégager des bénéfices. A part Pride d'Orlando, Portland Thorns FC ou le Houston Dash, les franchises NWSL n'arrivent pas à attirer un public plus large. Au contraire, la tendance est à la baisse depuis quelques années en ce qui concerne l'affluence moyenne. Qui dit baisse de l'affluence dit forcément baisse des recettes. Alors que dans le même temps, les coûts de fonctionnement d'une franchise ont connu une forte augmentation. Il reste donc deux mois pour savoir si d'ici là, une nouvelle franchise pourrait se créer et remplacer celle qui est partie. Mais deux mois, c'est court...
Arnaud Le Quéré