Buteuse et passeuse décisive face au Paris FC pour le compte de la 5e journée de D1 Arkema, Julie Pasquereau, défenseure au Stade de Reims a réagi suite au match nul 2-2 accroché face aux Parisiennes au Stade Charléty.

 

Coeurs de Foot - Ton 3e but en 5 matches tu reprends enfin confiance ? La saison dernière tu étais un peu plus en retrait, cette saison tu prends les devants ? 

Je ne m'y attends pas du tout et je trouve cela incroyable, je ne le prévois pas, je ne me pose pas de question et ça rentre.

Je venais d'arriver, je suis quelqu'un qui a besoin d'observer un petit peu et au fur et à mesure du temps, je commence à prendre confiance. Je pense qu'on le voit depuis le début de saison, je peux aider l'équipe.

 

CDF - Tu as remporté la Coupe du Monde militaire cet été, ça a aussi été le petit boost pour prendre confiance en toi ?

Oui c'est une compétition qui m'a apporté, dans l'aspect aventure humaine, c'était un beau voyage, une bonne expérience, une belle équipe. Sportivement c'était l'équipe militaire, mais c'était quand même très très intéressant et on a gagné, donc oui ça fait du bien [pour la confiance]. Ça donne "un plus" pour le CV entre guillemets.

 

CDF - Justement ce match était vraiment animé, vous pouviez l'emporter comme le perdre ?

Dans les émotions c'était peut-être difficile à gérer, on est montées, on est descendues, quand on a marqué, qu'ils ont égalisé, avant de remonter et c'est là où on doit apprendre et essayer de fermer [la défense] pour ne pas prendre le but de l'égalisation. Ça reste positif au final, dans l'ensemble, dans l'état d'esprit.

 

CDF - Tu as connu quelques clubs dans ton parcours, avec une perte de vitesse avec La Roche qui était descendu en D2, mais tu n'as rien lâché et tu prouves que tu t'es accrochée mentalement ?

Oui ça a été difficile [comme parcours], j'ai toujours connu des clubs où on jouait le maintien, mais je n'ai jamais lâché, parce que j'aime vraiment beaucoup le football.

Même quand j'ai eu les croisés, la blessure, j'ai toujours réussi à remonter la pente, à Metz aussi c'était compliqué, on a connu des saisons difficiles, et j'ai jamais lâché. Je suis contente, je suis fière de moi, mais ce n'est pas fini, il reste encore j'espère de belles années.

 

CDF - Comment tu sens l'équipe justement cette saison, avec cette 5e place au classement aujourd'hui ?

Moi ce que j'aime bien dans cette équipe, c'est qu'on est jeunes, on est un peu insouciantes, je fais partie des plus vieilles, mais les filles que je côtoie elles ne se posent pas de question, et moi c'est ce que j'aime, car on est imprévisibles. On peut je pense rivaliser avec toutes les équipes, et pourquoi ne pas faire des surprises, on ne se prive de rien, c'est ce qui est génial.

Dounia MESLI