En attaque Julie Berger, a tenté de renverser le scénario pour Yzeure. La tâche s'annonçait délicate, mais le club y était à deux doigts à certains moments. Originaire d'Yzeure, Julie a joué les six saisons en D1 au sein du club d'Auvergne. Son expérience a été un atout de taille pour son équipe dans ce match. Interview.

 

=> Le résumé de la rencontre : Coupe de France (16e) : Metz l’a échappé belle face à Yzeure.

 

Coeurs de Foot - Tu es originaire d'Yzeure, tu as joué les six saison en D1, avant de passer en D2. Comment tu l'expliques ?

Julie Berger - Oui moi je suis originaire d'ici, j'ai joué six ans en D1, c'était vraiment un beau parcours. On a fait deux belles saisons en D2, on a failli monter à très peu de choses (2ème en 2016 et 2015) mais là cette année c'est un peu plus compliqué mais voilà ma carrière est comme ça, j'aime ce club donc c'est le principal. Après si on peut remonter en D1, ça sera avec plaisir. Là le match a été costaud, c'était une rencontre difficile pour vous face à Metz, vous étiez quand même à deux doigt de faire match nul et d'aller aux tirs-au-but.

 

CDF - Comment vous avez débriefé entre vous la rencontre ?

J. B. - Je pense que là où on a pêché un petit peu c'est physiquement, parce que ça faisait longtemps qu'on avait pas joué, on a peiné à s'entraîner avec les conditions climatiques. C'est vraiment dommage parce que je pense qu'il y avait vraiment moyen, même si on serait allées aux penaltys, je pense qu'on aurait eu vraiment une chance. Oui un peu de regrets, mais c'est le foot.

 

CDF - Vous avez quand même arrêté pas mal d'occasions, dont l'une sur penalty, ça prouve que le match était serré aussi entre les deux équipes ?

J. B. - Oui oui c'était très serré. D'un côté comme de l'autre, le but aurait pu être marqué, mais c'est elles qui ont marqué. Après Olesya (Arsenyeva) elle nous fait l'arrêt sur le penalty, je pense que si on serait allées jusqu'aux tirs-au-but, elle aurait été assez performante parce qu'elle est plutôt douée pour ça, donc oui c'est dommage. Il manque peut être un petit peu d'expérience.

 

CDF - Vous avez une saison assez compliquée, comment ça s'explique ? Le coach m'a dit que vous aviez perdu des joueuses à l'inter-saison, que vous n'avez pas assez recruté ?

J. B. - Oui on a perdu trois joueuses titulaires, notamment, donc après on a recruté mais il faut un temps d'adaptation et puis faut remodeler toute l'équipe donc c'est un peu plus compliqué. Puis c'est vrai qu'on est un groupe assez jeune, faut le temps d'avoir le niveau.

 

CDF - Comment tu vois la suite de la saison pour Yzeure (actuel 7e de D2) ? Quelle place visez-vous aujourd'hui ?

J. B. - Nous on vise le top 5, parce que je pense qu'on a vraiment les moyens. Là on a rencontré toutes les équipes, donc on sait que y'a pas de gros écarts entre nous, et je pense qu'on peut faire une bonne deuxième partie de saison. Après c'est à nous de jouer et j'espère que là où on a perdu des points à l'aller, on les gagnera vraiment aux matches retours.

 

CDF - Tu es une titulaire indiscutable, aujourd'hui tu as joué les 90 minutes, tu es l'une des plus expérimentée du groupe, donc tu dois apporter un peu tes conseils à l'équipe, aux jeunes surtout ?

J. B. - Oui c'est vrai que moi ça fait treize ans que je suis ici et j'ai connu un peu tous les échelons avec ce club, donc toutes les jeunes qui arrivent, on essaye - parce qu'on est plusieurs anciennes - de leur donner tout ce qu'on a appris, tout ce qu'on a vécu et de les pousser vers le haut avec nous et d'avoir vraiment le meilleur groupe possible.

 

CDF - Dernière question, je ne sais pas si tu as vu les banderoles de la semaine dernière de Lyon/LOSC, de quelques supporters lyonnais, "les hommes au stade, les femmes en cuisine". Qu'est-ce que tu en as pensé de ton côté ?

J. B. - Moi ça ne me surprend pas beaucoup parce que voilà "y'a des cons partout" et y'aura toujours des machos, même si ce sont les filles qui remportent tout à l'OL. C'est vraiment dommage parce que tout se passe plutôt bien à Lyon entre les filles et les garçons. On y peut rien malheureusement.

 

Photo : Nelson Fatagraf

Dounia MESLI