La réaction d'Hervé Didier à la suite du match perdu 3-0 sur la pelouse de Juvisy. L'occasion de parler du match, de ce qui a pu manquer du côté de Saint-Étienne mais aussi des rendez-vous à venir pour les Vertes sur cette fin de saison.
« On a bien tenu le match jusqu'au début de deuxième mi-temps sur ce corner. On avait été mis en danger jusque là pratiquement que sur des corners ou sur des coups de pied arrêtés et puis celui-ci, on l'a mal négocié. Et quand on perd 1-0 contre Juvisy c'est difficile après de se remettre dans le match, surtout qu'on a enchaîné avec un mauvais placement de notre part en laissant frapper Gaëtane Thiney au but, qui a une très bonne frappe. Donc lui laisser cette chance, c'était un risque et donc au bout de 2-0 c'est compliqué. Après, on a eu du mal à sortir véritablement, d'aller vers l'avant. On a eu une occasion à la fin, on a tapé sur le poteau mais c'était pas suffisant pour inquiéter cette équipe de Juvisy. »
Sur la difficulté à enchaîner plus de deux/trois passes
« On a été faibles techniquement sur ce match-là et quand on est faible techniquement contre des équipes comme ça, on peut pas passer. Donc même si on a la volonté, si on a plein de choses... Il faut avoir cette volonté mais il faut avoir une qualité technique qu'on a pas eu en première mi-temps mis à part sur la fin de la première mi-temps où on a commencé à essayer de construire, de garder le ballon, d'avoir la possession un petit peu, un peu plus en tout cas, pas balancer les ballons devant. Et c'est là où on a été meilleures, on a pu sortir des ballons. Et je crois que c'est super important d'avoir cette qualité technique, qu'on est capables d'avoir mais qu'on a pas eu sur ce match-là en général. »
Comment expliquer ces difficultés ?
« (...)On sortait de deux matches difficiles justement sur ce plan-là. Montpellier où on va gagner 1-0, les filles ont été au bout de ce qu'elles pouvaient faire. Bordeaux où on joue à dix pratiquement tout le match donc ça nous a mis un peu dans le rouge peut-être aussi. Et de répéter ce type d'efforts, c'est pas simple et ça l'est encore moins quand on est fatigués et quand on est en difficulté comme on l'a été lors des deux premiers matches. C'est une explication, c'est pas « l'Explication » mais après pour être bon techniquement, il faut être sur les bons appuis, il faut être un peu dynamique, il faut avoir un peu de fraîcheur physique et je pense qu'on l'avait pas sur ce match-là. »
Vous avez aussi des absentes sur ce match, notamment dans le secteur défensif (Chavas, Boishardy, Carage)...
« Il a fallu remanier un peu notre effectif. C'est des joueuses, comme Lucie Pingeon aussi qui est blessée, donc des joueuses qui étaient titulaires avant de se blesser donc il a fallu remanier un petit peu tout ça et c'est vrai que les filles qui sont revenues, qui sont venues pallier à ces absences avaient peut-être un petit peu moins de temps de jeu et physiquement en difficulté. (…)
On a des gros matches qui arrivent, on va jouer à Lyon. Après on va jouer à Soyaux en match en retard. Ensuite on fera notre demi-finale de Coupe de France contre Paris, et puis après on reçoit Montpellier et on reçoit Metz. Donc on a une série de matches difficiles, intéressants, palpitants. Et il faut qu'on se serve de tout notre effectif pour pouvoir être performants dans tous ces matches-là en essayant de ce caler sur des matches comme Soyaux ou comme la demi-finale de Coupe de France qui sont des matches peut-être encore plus importants que les autres. »
Sur la gestion de la fin de saison entre le championnat mais aussi le rendez-vous en Coupe de France face à Paris.
«(…) On a des matches clés qui sont des matches comme Soyaux et Metz, c'est des matches de « notre championnat » entre guillemets, on a pris l'habitude de dire ça mais voilà, c'est des matches qu'on espère gagner en tout cas. Et puis il y a des matches de gala. Lyon c'est un match de gala, on a envie de bien figurer aussi, le résultat est peut-être moins important parce que si on fait quelque chose ce serait un bonus et ce serait inespéré (…) Donc on va faire notre match et on verra bien.
Mais c'est vrai que le match de Soyaux et le match de Paris sont deux matches importants l'un pour le championnat et l'autre parce qu'une demi-finale de Coupe de France, ça se prend pas à la légère. (…) De toute manière on a plus rien à perdre puisque déjà quand on a joué Montpellier, la plupart des gens nous disait : « C'est bon, vous êtes éliminés ». On s'est qualifiés, donc maintenant on va aller voir Paris et on verra bien ce qui se passera. Donc pour nous c'est que du bonus et que du bonheur pour les filles de faire une demi-finale. »
Hichem Djemai