C'est un coach forcément déçu qui s'est présenté en zone mixte. Mais malgré la défaite en finale de Coupe de France 2-1 face à Lyon, Gérard Prêcheur a évoqué la détermination affichée de la part de ses joueuses !
Journaliste - Dans l’effectif vous êtes moins armés, mais il n'y a que 2-1. C’est le regret ?
Gérard Précheur - Ah oui, c’est la déception [qui prédomine]. La déception pour les joueuses qui ont donné le maximum, celles qui travaillent intensément au quotidien depuis le début de la saison. C’est vrai, à chaque fois, vous l’avez dit, c’est à l’image de la saison et il va falloir qu’on puisse trouver les moyens pour que ça évolue autrement. Qu'on ne dise plus : chaque fois il nous manque un petit quelque chose. Ça joue bien mais il nous manque un petit quelque chose. C’est vraie, c'est une déception pour les joueuses, pour les supporters et pour tous ceux qui sont venus.
Il faut qu’on analyse ce match et puis prendre le temps pour voir qu’est-ce qu’on peut faire. On en a déjà tellement fait au quotidien pour palier nos manques offensifs. Qu’est-ce qu’on peut faire ? On va encore y travailler cette semaine.
Journaliste - Le fait de faire rentrer Laurina Fazer dès la première période, c'était une façon de bousculer l'équipe, de tenter autre chose ?
On n’a pas d’attaquante de percussion. Ce sont deux problématiques. Au-delà d’arriver déjà à pouvoir se créer des occasions, ça facilite la position du bloc défensif adverse, quand ils savent que l’espace arrière n’est pas en danger puisqu’il n’y a pas d’attaquante qui peuvent prendre cet espace arrière. Donc la rentrée de Laurina était dans cet objectif là, Manssita [Traoré] également. Ce sont deux jeunes joueuses, mais qui ont de la vitesse, un elles peuvent prendre l’espace mais deux, faire reculer [l’équipe adverse]. Ce qu'elles ont pas mal fait !
Journaliste - Manssita aurait pu obtenir un penalty d'ailleurs, avez-vous pu revoir les images ? Il n'y a pas de VAR pour revoir donc je ne sais pas.
G. P. - Non je n’ai pas revu.
Non mais je ne sais pas s'il y avait faute ou pas, à la rigueur je ne suis pas trop dans cet aspect-là. Pour répondre à votre question sur la rentrée de Laurina, ce n’est pas une attaquante de grand gabarit, mais [qui a fait de son mieux]...
Journaliste - Vous allez les affronter à nouveau la semaine prochaine (dimanche). Est-ce qu’il y a de l’espoir ?
G. P. - Bah, de l'espoir non, mais de l’envie oui. Je dois également digérer cette défaite, car je n'ai pas l'habitude de perdre et donc on doit digérer cela. Il me faut 24h, où je serais au fond du gouffre, mais je remonte tellement vite et tellement haut, que lundi je serais prêt.
Journaliste - Vous faites entrer des joueuses qui ne sont pas à leur poste, vous faites avec ce que vous avez, mais il y a peu de solutions en fin de compte ?
G. P. - J'en tente pas mal [des solutions]. Il nous manque des défenseures, je mets une milieu de terrain derrière [avec Elisa De Almeida]. On a du mal à se créer des occasions et à marquer. Je tente, oui c’est vrai beaucoup de choses. Mais c’est quand même réfléchi, je vous rassure. On travaille à l’entraînement. Ce n’est pas des coups de poker. N’allez pas croire que je tente n'importe quoi, car ce n'était pas si mal.
Journaliste - Sur l'émotion autour de Jean-Michel Aulas, après tant d'années
G. P. - Je ne m'exprime pas envers Jean-Michel Aulas. (blanc)
Journaliste - Vous disiez pas d’espoir, mais de l'envie [pour aller chercher ce titre en D1] ? Avec ce que vous avez vu, vous pensez avoir une chance d'y croire ?
G. P. - Non j'ai dit pas d'espoir comme ça. De l’espoir j’en aurais plein, mais de l’envie bien sûr.
Si je n'y crois pas, qui va y croire ? On n'arrive pas à accrocher le match nul [cet après-midi]. On le donne quand même deux cadeaux. Ça arrive à tous les joueurs et joueuses de haut niveau, mais on offre deux cadeaux.
Ce qui est bien, le gros point positif c’est qu’à 2-0, on avait quand même joué, on a su garder un peu notre jeu, notre capacité quand même à maîtriser le ballon autant que possible, on ne s'est pas effondré et puis ce 2-1 nous a permis de revenir dans le match. Mais après c’est difficile.