Après le 16e de finale perdu face au PSG, Daniel Krawczyk, le coach arrageois s'est montré à la fois admiratif de l'équipe parisienne tout en ayant le sentiment que son équipe ne s'était pas dérobée face à l’événement et la difficulté de la tâche. Malgré la défaite et l'écart, l'apprentissage passe par ce genre de matches notamment pour les plus jeunes joueuses de l'effectif d'Arras.

 

" C'est vrai qu'on voit la différence de niveau. Mais pour nous c'est des matches hyper importants, parce qu'on voit quand même la différence, [avec] pour moi des professionnels en face. Avec l'entraîneur d'en face [Patrice Lair], c'est des pros, c'est des filles qui s'entraînent tous les jours même deux fois par jour. Donc c'est sur que pour rivaliser c'est très dur. Mais bon j'ai vu des choses intéressantes parce que ça a pas lâché (…) même les remplaçantes, le groupe n'a pas lâché et ça c'est important ; Parce que sur des matches comme ça, ça peut carrément s'écrouler ; Donc c'est même une grosse satisfaction.

Avec le groupe que j'ai, c'est encourageant. Je suis là depuis un an et demi, même avec les aléas par moments avec des filles qui manquent et je joue rarement avec la même équipe... Mais depuis que je suis là, je suis agréablement surpris par ce qu'elles font et ce qui est intéressant c'est de voir progresser ces jeunes."

 

Des matches qui donnent envie de revenir en D1 ?

"Il y a du travail, quand on voit la condition en face. Oui, justement, ce serait hyper intéressant mais il faut reconnaître qu'on a pas les mêmes à la maison comme on dit. Faut féliciter ces filles, se rendre compte de ce que c'est le haut niveau, parce que ça c'est du haut niveau (…) J'ai vu une équipe de haut niveau aujourd'hui."

 

Retour au championnat...

" Oui voilà, le plus important. Maintenant on va se concentrer [sur Le Mans] (…) Je prends match par match et pour l'instant ça réussit bien, donc on va déjà se concentrer sur Le Mans ; J'espère que j'ai pas trop de bobos parce que ça a quand même tirer à la fin, ce qui est normal et oui bien sur, concentrés sur Le Mans pour essayer de gagner bien sûr."

 

Arras peut-il aller chercher Lille et encore jouer la montée cette saison ?

"Je pars du principe que tant que y'a des points en jeu... II reste quand même dix matches, donc aller les chercher j'en sais rien (…) mais bien sûr on est pas là pour les laisser partir tranquillement. Si on peut aller les chercher, on ira les chercher, on va pas se gêner. Que ce soit Lille ou quelqu'un d'autre parce qu'il y a d'autres équipes qui ont les mêmes points que nous [La Roche-sur-Yon et Rouen], et y'a de la qualité dans ce groupe [le groupe A de la D2 ndlr]"

(…)

Vous avez parlez du « haut niveau » avec une équipe comme Paris en face. Pour vous à Arras, quelles sont les axes de travail pour essayer de ce rapprocher de ce niveau-là ?

" Y'a beaucoup de travail. Moi c'est déjà de faire progresser parce que je fais jouer quand même beaucoup de jeunes, ce qui est intéressant et voir la progression des jeunes. Après c'est sur que si vous voulez aller au haut niveau, ça passe par autre chose, ça passe par du recrutement, le budget, augmentation à tous les niveaux. On peut pas rivaliser avec des équipes comme ça sur une saison, c'est impossible."

 

Vous évoquez la jeunesse de votre équipe. Il y en a un certain nombre dans votre équipe, certaines sont internationales en jeunes. Vous avez aussi une très bonne équipe en U19 [qualifié pour le challenge Élite]. C'est aujourd'hui votre principal réservoir pour l'avenir ?

" Nous le but, il est là. On a pas les moyens d'avoir des équipes comme on a vu donc si on arrive pas à former des jeunes, bah je pense que pour nous ce sera très difficile mais le but aussi c'est de le garder, ce sera encore difficile vu la qualité qu'il y a chez les jeunes [d'Arras]."

Hichem Djemai