A quelques semaines de la Coupe du Monde (20 juillet - 20 août, en Australie et Nouvelle-Zélande), l’Association européenne des clubs (ECA) a annoncé ce mercredi l’impossibilité pour les joueuses d’être libérées avant la date légale prévue par la FIFA, soit dix jours avant le début de la compétition, le 20 juillet. Or, toutes les sélections ont déjà prévu de démarrer leur préparation bien en amont de cette date, avec par exemple un match amical le 6 juillet à Dublin face à l’Irlande, pour l’équipe de France.

 

Dans un communiqué publié ce mercredi 26 avril, l’ECA a confirmé que les joueuses qui seront appelées par les différents sélectionneurs nationaux, ne seront pas libérées pour préparer la 9e édition de la Coupe du Monde 2023, avant la date légale prévue par la FIFA, le 10 juillet prochain. Les Bleues devraient pourtant se réunir très rapidement après la fin du championnat prévue le 28 mai prochain, entre la mi-juin et début juillet. Une nécessité compréhensible pour Hervé Renard et son staff - arrivé en février dernier après le limogeage de Corinne Diacre - afin de préparer au mieux leur stratégie et joueuses pour cette compétition majeure.

 

« Une préoccupation sérieuse pour

le bien-être des joueuses »

 

Présidée par le Président du PSG Nasser Al-Khelaïfi, l’ECA explique dans son communiqué être : « Préoccupée par le volume d'alertes de nos clubs membres concernant la pratique répandue actuelle des associations nationales (AN) d'appeler des joueuses à une convocation internationale pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023, en dehors des périodes de libération obligatoires, telles qu'établies dans le calendrier international des matches de la FIFA. » Seul quatre des douze équipes, qui évoluent aujourd'hui en D1 Arkema, sont représentées au sein de l'ECA : le PSG, l'Olympique Lyonnais, le FCG Bordeaux et le MHSC !

 

L’Association explique que « Ce manque de repos qui résulte des convocations précoces contrevient évidemment à la protection de la santé et du bien-être des joueuses qui, selon l'ECA, doit toujours être une priorité. » Avant de poursuivre d'un ton ferme que : « […] Les clubs européens s'efforceront de respecter strictement la période de libération obligatoire et demanderont que les règles régissant la libération des joueuses dans leurs équipes nationales soient respectées avant le tournoi. […] Étant donné que le tournoi débute le 20 juillet, la période de libération obligatoire pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023 commence donc le 10 juillet. » martèle l'Association.

 

La responsable du football féminin de l'ECA, Claire Bloomfield, a prévenu que l’intérêt des clubs serait défendu, puisqu’ils doivent également préparer leur saison 2023/24 : « Ce n'est pas une question de compensation financière ou d'absence de protection et d'assurance adéquates, mais une préoccupation sérieuse pour le bien-être des joueuses. » En effet une joueuse, qui n'aurait pas encore signée avec un club et qui viendrait à se blesser en sélection en dehors des dates FIFA, pourrait se retrouver sans rien pour la saison prochaine.

 

Claire Bloomfield continue en rappelant que : « La question des convocations précoces est une forme d’amateurisme et nuit au succès et à la croissance futur du football féminin. Ils génèrent également beaucoup de tensions inutiles dans les relations entre les clubs et leurs joueuses. » Bloomfield termine en expliquant que : « Nos clubs membres nous ont confié un mandat très clair qui comprend l'engagement d'une communication constructive et directe avec nos principales parties prenantes et partenaires, et ce sera notre objectif dans les prochains jours. » en pointant leur partenariat avec la FIFA notamment, pour la protection des joueuses en clubs.

 

La Fédération Française de Football n’a pour l’heure pas encore communiquée sur ce sujet. Le sélectionneur des Bleues Hervé Renard - déjà pressé par le temps, malgré deux victoires intéressantes face à la Colombie (5-2) et le Canada (2-1)  pour ses premiers matches - va avoir encore plus de mal à préparer ses joueuses pour ce mondial fatidique !

. La rédaction