Le comité d'organisation de la FIFA s'est réuni lundi à Zürich (Suisse) pour évoquer la prochaine Coupe du monde qui aura lieu en 2019 en France (7 juin - 7 juillet). Chapeautée par Aleksander Ceferin, le président de l'UEFA, cette réunion s'est notamment penchée sur l'idée d'augmenter le prize money de cette Coupe du monde 2019. 

 

Une bonne nouvelle - à relativiser toutefois - attend le futur vainqueur de la prochaine Coupe du monde féminine en 2019. Le prize money - c'est-à-dire la dotation distribuée aux nations participantes proportionnellement à leur performance dans le tournoi - va augmenter par rapport à la précédente édition de 2015. Cette augmentation de la dotation inclura "pour la première fois des fonds de préparation et des fonds destinés au Programme de répartition des bénéfices aux clubs", selon le communiqué de la FIFA. Le nouveau montant n'a pas encore été communiqué par la FIFA. Mais il sera examiné en aval par le comité des finances de l'instance, puis sera soumis à l'approbation du conseil, qui doit se réunir le 26 octobre 2018 à Kigali au Rwanda. 

 

Comparatif du prize money chez les hommes et les femmes

 

En 2015, le prize money de l'édition canadienne s'élevait à 15 millions de dollars à partager entre les 16 nations participantes. Et le vainqueur - les Etats-Unis - a empoché la somme de 2 millions de dollars. En comparaison, les 32 nations ayant participé à la Coupe du monde masculine en 2018 se sont partagées 400 000 millions de dollars ! Et nos Bleus, vainqueurs de cette édition en Russie, ont empoché pas moins de 38 millions d'euros. Soit 19 fois plus d'argent que les championnes du monde américaines de 2015. Même les 16 pays qui n'ont même pas passé la phase de poules en 2018 ont gagné plus d'argent qu'Alex Morgan et ses coéquipières, puisqu'ils ont gagné chacun au minimum 8 millions d'euros...

Bref, pas besoin de vous faire un dessin. La (relative) bonne nouvelle, c'est que le prize money alloué à la Coupe du monde féminine a pas mal évolué au cours des quatre dernières éditions. Pour preuve, le prize money du vainqueur de l'édition de 2015, de 2 millions de dollars, avait doublé par rapport à 2007 et 2011 (1 million de dollars). Et avant 2007 ? C'est bien simple, il n'y avait aucun prize money  ! 

 

Comparatif des retombées économiques Coupe du monde féminine/masculine

 

Comparons maintenant les retombées économiques qu'ont généré la Coupe du monde féminine 2015 au Canada et la Coupe du monde masculine 2018 en Russie. Évidemment, la seconde a généré beaucoup plus d'argent que la première : 11 milliards de dollars de retombées économiques, contre environ 494 millions de dollars.

En revanche, si on se penche sur les points de croissance en PIB qu'ont apportés ces deux compétitions à leur pays hôte, la dernière Coupe du monde féminine a rapporté plus de croissance économique au Canada que la dernière Coupe du monde masculine en a rapporté à la Russie (0,5 point de croissance contre 0,1 à 0,2). On peut alors se dire que la prochaine Coupe du monde féminine en France mérite bien une petite revalorisation de son prize money de la part de la FIFA. On attend donc avec impatience ce qu'aura décidé le conseil de la FIFA le 26 octobre prochain à Kigali.

 

Arnaud Le Quéré