Les gardiennes sont formées pour être infranchissables et sont souvent surnommées le dernier rempart. Un poste qui demande des aptitudes physiques élevées, mais aussi un mental à toutes épreuves. Deux jours avant la demi-finale face au PSG en Coupe de France (perdue 1-0 seulement, ndlr), nous avions échangé avec Blandine Joly, la gardienne du Thonon Evian Grand Genève, âgée de 23 ans, passée par l'OM ou encore le MHSC, pour évoquer son poste, sa formation, l'évolution de son jeu, la maternité ou encore l'équipe de France A. Entretien.

 

Coeurs de Foot - Tu as débuté ta carrière pro assez jeune avec Montpellier puis Saint-Etienne. Est-ce à ce moment que tu as su que tu voudrais en faire ton métier ?

J'ai commencé le foot à l'âge de 5 ans et j'étais gardienne depuis l'âge de 7 ans. J'ai rejoint un an Saint-Etienne pour jouer en U19 national, puis je suis revenue à Montpellier avec la D1, j'étais troisième gardienne (légère déception dans la voix). Avec les U19 de Montpellier nous avons été championnes U19 national en 2017 contre le Paris Saint-Germain.

Oui quand j'étais à Montpellier, je savais que c'était [mon objectif], car je venais d'intégrer le Pôle, on avait une démarche de sportive de haut niveau et je savais que je voulais faire ce métier. Après en faire mon métier, à l'époque je ne savais pas si c'était vraiment possible, car il n'y avait pas forcément de contrat, hormis pour les étrangères. Pour les jeunes c'était assez compliqué, mais je savais que c'était le foot dans ma tête. J'ai toujours eu cet esprit de compétition, c'est dans ma nature, mais je ne savais pas que je pourrais en faire mon métier, comme j'étais une fille. Ce souhait m'est venu un peu tard avec Montpellier, j'avais 15 ans.

Aujourd'hui les jeunes joueuses peuvent se dire plus facilement qu'elles peuvent en faire leur métier. Quand j'ai commencé, je n'étais qu'avec les garçons, il n'y avait pas assez de filles [pour jouer]. Je ne savais pas qu'il y avait des détections pour les filles. Une fois on m'en a parlé, c'était un rassemblement pour le district, je devais avoir 13 ans. Au début je ne voulais pas jouer avec des filles, je ne savais pas que ça pouvait m'ouvrir des portes, comme le fait de pouvoir jouer en régional et d'intégrer un pôle. On m'a fait comprendre que c'était le seul moyen d'avoir accès à la sélection, des clubs féminins de haut niveau.

 

"C'était vraiment une étape importante

dans ma formation"

 

CDF - Au fil des années le poste de gardienne devient quasiment une onzième joueuse de champ, il faut parfois créer le décalage, la passe décisive aussi. Ce sont des choses qui te parlent personnellement ?

Oui je pense qu'aujourd'hui il y a des gardiens qui ont révolutionné le poste. Ça fait une petite dizaine d'années que maintenant le gardien, c'est le premier relanceur, donc il faut être disponible. On l'a vu sur la capacité et surtout la formation de développer le jeu au pied du gardien de but, ce qu'on ne faisait pas avant. Il y a 15 ans, ce n'était pas du tout comme ça. Maintenant le gardien est intégré dans les relances et dans le jeu en général. Ça permet aussi d'apporter un surnombre dans la possession et c'est important. Quand le gardien a un bon jeu de pied, ça permet à toute l'équipe de souffler.

De par mon style je joue assez haut. Lors de ma première année à Marseille, on avait une défense qui ne reculait pas trop, qui restait plutôt haut, donc le coach (Christophe Parra) m'avait donné comme consigne de jouer assez haut. Avec Saint-Etienne j'avais déjà commencé à développer cet aspect de mon style de jeu, à jouer au pied, à jouer plus haut, à participer à la possession du ballon avec les filles. C'était vraiment une étape importante dans ma formation et lors de ma première saison avec Marseille en D1, j'ai vraiment utilisé ces capacités-là.

 

"Une gardienne doit avoir un moment

seul dans sa préparation"

 

CDF - Le poste demande un travail différent des joueuses de champ, comment s’organisent les entraînements d’une gardienne au quotidien ?

Nous on a déjà un spécifique gardienne de but. Le poste de gardienne n'est pas du tout le même que celui des joueuses de champs, la préparation est différente. On est un poste esseulé, une individualité dans un collectif, du coup on aborde les matches différemment par rapport aux joueuses. Elles savent qu'elles auront toujours une joueuse qui peut les suppléer, elles bougent les unes en fonction des autres. Une joueuse peut rattraper l'erreur d'une joueuse, alors que nous les gardiennes, c'est plus rare, le plus souvent ça paye cash quand on fait une erreur, car on est seule dans notre but.

A Thonon on a un coach gardiennes, qui est à 100% avec nous. On fait des séances spécifiques en début de semaine seulement, mardi on est 100% avec le coach gardiennes, et au fil de la semaine, on intègre le groupe sur des jeux, sur les mises en place etc

Une gardienne doit avoir un moment seul dans sa préparation. Il faut réussir à trouver cette limite entre préparation personnelle/spécifique, et vraiment être intégrée à l'équipe, car la gardienne voit tout le jeu, donc on doit être là pour le collectif, on doit aider nos coéquipières. Il doit voir à la place des autres, il doit bien communiquer et je pense que aussi de par ce que ça doit dégager un gardien de but dans un vestiaire, c'est un rôle clé. Une gardienne doit être une leader. Le gardien doit faire peur, car dans le cas inverse, ça sera plus compliqué vis à vis de l'adversaire. Quand une joueuse vient une fois, il faut qu'elle n'ait plus envie de revenir.

 

CDF - Est-ce qu’il y a un coach qui a le plus influé ta carrière aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a des exercices que tu affectionnes ?

J'ai travaillé avec des personnes d'expériences, à l'image de Dominique Deplagne à Montpellier, qui m'a vraiment beaucoup aidé, car c'était un ancien pro, qui a coaché des pros garçons. Dans ma formation il m'a vraiment beaucoup aidé et apporté. 

Aujourd'hui, je dirais que celui qui m'a le plus influé, c'est celui avec qui je travaille actuellement à Thonon (Ryan Leblanc, ndlr). Lui et moi on est très différents, ses qualités sont mes défauts et mes qualités étaient ses défauts quand il était gardien. Du coup il m'apporte tout ce que je n'avais pas, je travaille sur des aspects qui me mettaient en difficultés. C'est lui qui m'a "le plus appris" entre guillemets. 

J'aime beaucoup - dû à mon style de jeu - le jeu au pied, les relances, le jeu aérien. Ensuite on travaille beaucoup d'aspects différents, le football passe de plus en plus par les côtés, sur les centres, reprendre ses appuis, être prête sur les têtes, réagir même à bout portant pour sortir les ballons.

Avant c'était beaucoup de technique, maintenant on travaille aussi les situations, quand l'adversaire va arriver en un contre un, passer par les côtés. Il faut aussi fermer les angles, car ça n'arrive pas toujours dans l'axe.

 

CDF - Utilisez-vous le travail vidéo pour préparer vos matches ? En étudiant les adversaires, les placements, les habitudes de tes coéquipières.

En D2 ce n'est pas toujours évident d'avoir les vidéos des matches, mais on a un coach adjoint qui arrive toujours à en trouver et à analyser, à nous sortir les situations les plus fréquentes chez l'adversaire. Donc ça nous permet vraiment de pouvoir travailler, même si on appréhende également d'autres situations. 

 

"L'aspect mental chez un gardien

de but est très important"

 

CDF - L’aspect mental est aujourd'hui très important pour un sportif de haut niveau. Est-ce quelque chose que tu travailles également ?

L'aspect mental chez un gardien de but est très important, pour moi ça fait 80% du travail. On le sait le poste est ingrat, en cas de mauvaise performance ou d'erreur, il faut être capable de passer outre et être présente pour l'équipe. Après comme je l'ai dit il faut être un leader, donc ça passe aussi par le côté mental, d'être compétitrice, de ne jamais rien lâcher. Je pense que pour un gardien, le plus important c'est de ne jamais rien lâcher. Ça arrive de faire des erreurs, et c'est dans ces moments-là où on est souvent seule, mais il faut continuer, se relever et repartir au charbon.

A Thonon on a la possibilité d'être accompagnée par un psychosociologue du sport, ça nous aide sur certains aspects, notamment la confiance en soi, l'estime de soi.

 

CDF - Le rôle de gardienne demande une grande capacité de concentration ?

Oui c'est clair. Il faut être concentrée, car nous on voit le jeu et si on est concentrée et qu'on prend les bonnes informations, on peut aider nos coéquipières.

On me l'a toujours dit, un gardien qui communique bien et qui prend bien ses informations, il place tellement bien ses joueurs, que normalement il a peu de choses à faire. Il faut toujours avoir un oeil sur le ballon.

 

"Le foot c'est toute ma vie et surtout

le poste de gardienne"

 

CDF - Tu as passé la grande majorité de ta vie sur les terrains de foot. Qu’est-ce qui te motive à continuer aujourd'hui ?

Déjà le rêve de réussir, la passion aussi, le foot c'est toute ma vie et surtout le poste de gardienne, il n'y a rien qui me plait plus que ça (sourire).

Il y a aussi les challenges [à relever], de toujours se dire qu'on fait partie d'un projet et qu'on doit continuer, le côté compétition, mais surtout la passion [du football]. Le sport de haut niveau il n'y a rien de plus beau, il y a de l'adrénaline, il y a de la compétition, il y a de bons moments à vivre. Il y a des échecs, mais des moments comme le quart de finale remporté contre l'OM [aux tirs au but], c'est juste incroyable. On se dit que tous les sacrifices valaient la peine.

 

CDF - Est-ce que tu aimerais qu’il y ait plus de formation autour des gardiennes, des centres de formation dans tous les clubs pour augmenter le niveau ? Trouves-tu qu'il y a un déficit à ce sujet ?

Pour ma part, je n'ai pas eu de déficit sur ce point. Quand j'étais très jeune par contre, ce fut le cas. Quand j'étais en U6/U7, c'était très compliqué d'avoir quelqu'un qui s'occupe des gardiens, donc à cet âge-là oui j'ai manqué [de formation].

A partir de 13 ans, j'ai vraiment eu de la chance, car j'ai toujours été super bien accompagnée. Aujourd'hui il n'y a pas d'entraineur gardiens dans toutes les structures.

Quand je suis arrivée à Thonon, il n'y avait pas d'entraineur gardiennes, donc on s'entrainait avec celui de la Nationale 3 à l'époque. Depuis ils ont fait l'effort de professionnaliser la section féminine, et de ramener un entraineur. Certains clubs ne peuvent pas et c'est dommage, car c'est un poste qui mérite et qui doit avoir un entraineur spécifique. Quand on est gardienne, les seules personnes qui peuvent nous comprendre sont les gardiens.

 

"Il faut avoir un caractère et une personnalité

forte en tant que gardienne."

 

CDF - Comment évalues-tu l’évolution de ton jeu ? La lecture du jeu, la concentration, la détente, le jeu au pied...

L'évolution de mon jeu s'est beaucoup fait en fonction de l'équipe avec qui j'étais, par rapport aux besoins de mon équipe. Ensuite elle se façonne avec notre personnalité, et notre vécu. Il faut avoir un caractère et une personnalité forte en tant que gardienne. Je n'aime pas être sur ma ligne et attendre que ça se passe, je suis assez dynamique, donc l'évolution a suivi avec ma personnalité.

J'ai beaucoup travaillé ma détente, et l'explosivité, car ça me faisait un peu défaut par le passé. Comme j'étais grande, j'avais tendance à rester sur mes acquis sur ce point. Le fait de rencontrer Ryan [m'a fait prendre conscience de certaines choses], il m'a beaucoup apporté sur cet aspect. On a aussi travaillé la vitesse de bras, c'est quelque chose que je n'avais jamais travaillé avant, mais c'est hyper important, car c'est une technique qui peut permettre de dévier le ballon sur la barre, ou de sa cage. 

L'aspect cognitif (reconnaître des situations et prédire leur évolution, ndlr) est très important, il faut analyser très vite et réagir très vite. Lors du gainage, je ne vais pas m'appuyer pas sur mes mains, mais sur les poings pour justement garder l'alignement ferme entre les poignets, les mains et les avants-bras. Sur les développés/couchés, je ne vais pas casser mon poignet, je vais rester bien droite pour les préserver au maximum. Ce sont des petits détails et j'essaye de faire attention sur ça. Il faut réussir à garder la main ferme, mais il y a des situations où c'est plus compliquées parfois.

 

"Ce n'est pas anodin de choisir

le poste de gardienne."

 

CDF - On pointe souvent la taille chez les gardiennes, que ça peut expliquer certains buts, même chez certains gardien comme Anthony Lopes (1m83, gardien de Lyon), qui a dit que sa détermination lui a permis de passer outre. Quel est ton regard à ce sujet ?

Aujourd'hui c'est dans les critères d'être grand pour un gardien. Mais un gardien qui parvient à compenser sa taille, je ne le vois pas comme un inconvénient. Un gardien qui saute haut, qui va plus vite, qui a de meilleures performances sur d'autres aspects du poste, il peut être tout aussi efficace qu'un plus grand gardien en taille, qui met peut-être plus de temps à se mettre au sol... 

C'est vrai que chez les féminines, il y a de plus en plus de grandes gardiennes et je pense que ça aide aussi, car on a eu des lacunes sur les frappes sous la barre et on voit beaucoup moins qu'avant, ce genre de but. Il faut savoir trouver la détermination pour être performante à ce poste, qui n'est pas évident. Le poste de gardien c'est une passion et c'est un vrai choix. Pour le choisir il faut être passionnée, il faut avoir envie, ce n'est pas anodin de choisir le poste de gardienne.

 

CDF - On voit de moins en moins de gardiennes parler avec leurs défenses ou même leurs joueuses en général, on a le sentiment que c’est ce qui amène les buts. Comment gères-tu la communication avec tes coéquipières de ton côté ?

Pour moi le gros du poste de gardien, c'est la communication. Il faut s'entendre très bien avec sa défense, il faut se compléter. Si le gardien donne les bonnes informations à ses défenseurs, il aura moins de problèmes à gérer et les actions peuvent être avortées avant qu'il n'ait à réagir. 

 

"On le sent dans le regard des autres

qu'on a planté le match"

 

CDF - Est-ce que pour toi le poste de gardienne est un poste solitaire, ou au contraire c’est le lien entre les joueuses le plus important ?

Je pense que c'est un peu des deux. Il faut être liée à ses joueuses, il faut partager des moments avec les joueuses, il faut être présente dans le collectif.

Après comme je l'ai dit souvent quand ça se passe moins bien pour un gardien, c'est là qu'on reconnait le côté solitaire, où on est pointée du doigt, on se sent responsable [de l'échec]. Déjà on se sent soi-même responsable quand on fait une erreur et puis on le sent dans le regard des autres qu'on a planté le match. C'est dans ces moments-là quand ressent la solitude.

Dans la préparation des matches aussi, il y a un côté un peu différent, c'est ce qui amène ce côté solitaire, mais sinon c'est très important d'être intégrée au collectif et justement d'être un leader du collectif/de l'équipe. 

 

CDF - As-tu des contacts avec des gardiennes d'autres équipes ?

Ça dépend. Je garde des bons contacts, donc de temps en temps quand je recroise certaines, notamment celles qui étaient à Montpellier. Je pense à Solène Durand, ou encore Laetitia Philippe, on va bien discuter ensemble. Je parle aussi beaucoup à ma deuxième gardienne (Ambrine Laidaoui) on s'entend très bien, donc on échange beaucoup lors des entrainements.  

J'aime bien aussi parfois aller [voir la gardienne adverse], on a joué contre Albi dernièrement, on a gagné 1-0, mais la gardienne a fait une erreur, à la fin du match, elle n'était pas bien, donc j'ai échangé avec elle pour lui transmettre un message de soutien, car je sais ce que c'est de faire une erreur. Ce jour-là ça a profité à notre équipe, mais je sais ce qu'on peut ressentir. 

Le poste de gardien est assez solidaire, car on se comprend.

 

"On n'est pas forcément mis en avant

par les médias"

 

CDF - Est-ce que tu aimerais évoluer dans un grand club, jouer la Ligue des Championnes dans les années à venir ?

Oui bien sur. Je travaille tous les jours pour ça. Aujourd'hui je suis en D2, parce que je suis dans un projet qui me plait, dans lequel je me sens super bien, mais mon objectif c'est bien sur de jouer au plus haut niveau. Tous les jours je me lève pour travailler, pour justement atteindre le plus haut niveau, donc j'espère qu'un jour ça payera. J'aimerai bien tester l'Espagne, car c'est un championnat qui m'attire. Il y a beaucoup d'expériences encore à engranger ici à Thonon.

Ici on n'est pas forcément mis en avant par les médias, il n'y a pas de diffusion non plus de la D2, sauf lors de matches de coupes, donc oui c'est plus difficile de tirer son épingle du jeu. On va plus parler de l'OM et Saint-Etienne, alors qu'on est juste derrière et on fait une super saison. Donc c'est vrai qu'on manque un peu d'exposition, mais ça me permet aussi de bosser tranquillement de mon côté et d'élever mon niveau.

J'étais à 100% foot avant, mais cette année j'ai fait le choix de préparer mon après carrière, je fais une formation autour du marketing sportif.

 

"Je suis super reconnaissante des filles qui se battent aujourd'hui

pour justement avoir une grossesse"

 

CDF - Est-ce que la maternité c'est aussi un sujet auquel tu réfléchis, par rapport à ta carrière ?

Moi en tant que femme, oui je veux des enfants et je trouve ça très bien que ça arrive petit à petit et qu'il y ait des leaders, surtout des filles comme Amel Majri [qui a eu une petite fille]. Il y en a eu d'autres, des Américaines, qui justement se battent pour ces questions-là.

Aujourd'hui ça reste tout de même très compliqué, hormis dans les grands clubs, mais j'espère que dans l'avenir ça va se démocratiser, qu'il y aura des lois sur ce sujet, et que ça permettra à plus de femmes de pouvoir justement avoir un enfant. Attendre 35 ans, surtout quand on est gardienne, ça peut durer plus longtemps une carrière, ça peut poser problème [pour avoir des enfants]. Je suis super reconnaissante des filles qui se battent aujourd'hui pour justement avoir une grossesse et derrière revenir au plus haut niveau.

 

CDF - Est-ce que selon toi on revient forcément à son niveau ? On a le sentiment par exemple que la place peut vite se perdre, que la joueuse doit encore plus se battre pour récupérer sa place de titulaire ? A l'image un petit peu d'Amel Majri à l'Olympique Lyonnais...

Oui mais après dans tous les cas, elle revenait d'un croisé, donc il faut qu'elle reprenne doucement. Aujourd'hui ça viendra aussi avec la détermination de la joueuse à revenir à son meilleur niveau.

Après on sait qu'une grossesse ça peut changer le corps d'une femme. Pour autant on a vu aussi des cas comme la gardienne de Fleury, (Manon Heil), qui est partie pendant presqu'un an pour sa grossesse et qui est revenue et qui est titulaire dans les buts et fait une super saison.

 

"Toute française a envie de jouer pour

le maillot tricolore."

 

CDF - Tu as fait quasiment toutes les sélections jeunes, est-ce que frapper à la porte des A, c'est un de tes objectifs ?

Bien sur que l'équipe de France A c'est un objectif pour toute gardienne française. Aujourd'hui je dois encore prendre de l'expérience. Toute française a envie de jouer pour le maillot tricolore.

Je garde de super souvenirs de la sélection, comme avec les U17 lors des qualifications au championnat d'Europe. A chaque fois que tu portes le maillot de l'équipe de France, c'est incroyable, rien que de chanter la Marseillaise c'est galvanisant. Je prends mon temps, je dois encore élever mon niveau pour avoir le maximum d'expérience et prétendre à l'équipe de France A.

Dounia MESLI