Qualifié en seizième de finale de la coupe de France, suite à la victoire de son équipe 4-1 face à Bruyères, Arnaud Pedretta, coach adjoint du FC Chéran (au côté de Maëva Dumurger) revient avec nous sur la performance de son équipe. 

 

On imagine que vous êtes satisfait de cette victoire ?

Oui vraiment satisfait. C’était quand même assez difficile. On a su faire la différence en seconde période et faire respecter la hiérarchie, même si ce n’était pas évident. Mais vraiment très très satisfait, c’est vraiment une belle saison que l’on fait. 

 

Les joueuses de Bruyères vous ont posé des problèmes dans les dix-quinze derniers mètres. Vous aviez souvent une attaquante qui faisait la différence seule mais après vous n’arriviez pas à conclure cette opportunité.

Oui. Il nous a manqué le dernier geste pas moment. Après la gardienne de Bruyères a fait un très bon match. Elle en a sorti quelques uns qu’on pensait dedans. Mais c’est vrai qu’il nous a manqué cette efficacité pour se mettre à l’abri un peu plus tôt. Mais dans l’ensemble la victoire est méritée et même si on pouvait faire la différence plus tôt on a quand même su se mettre à l’abri et s’éviter de souffrir en fin de deuxième mi-temps.

 

Vous avez pas mal de supporters qui ont fait le déplacement, ça doit être un plaisir aussi de voir ça ?

Exactement. Il y a beaucoup de monde qui est venu nous voir et ça fait chaud au coeur parce qu’on est quand même à plus de cinq heures de route. Puis l’horaire tardif en a freiné quelques uns, puisque faut compter le temps de rentrer après le match, sinon on aurait pu remplir deux bus si ça avait été plus proche. Mais il y avait déjà beaucoup de monde, ça chantait, ça criait tout au long du match, et c’est vrai que ça a boosté les filles, ça s’est ressenti sur le terrain. 

 

Vous étiez presque à domicile alors ? Même si chez vous il doit y avoir encore plus de monde ?

Oui il y a un peu plus de monde, mais l’évènement, ici, était spécial. Et là, il y avait de l’ambiance qu’il n’y a peut-être pas sur les matches de championnat chez nous. L’événement s’y prêtait. 

 

Oui, parce que c’est historique cette qualification en seizième ?

Oui. Déjà les 1/32e de finale c’était une première, donc du coup les seizièmes c’est encore plus une première. On va essayer de savourer ça et si au prochain tour on pouvait prendre un gros club à domicile pour clôturer tout ça ce serait génial.

 

L’objectif c’est de se faire plaisir face à un gros club, plutôt que d’espérer de pouvoir passer encore un tour face à une équipe « à votre portée » ?

Voilà. On va pas se leurrer, on sait que de toute façon on ne la gagnera pas donc maintenant l’objectif c’est de prendre un gros à domicile. Faire la fête sur une journée pour remercier tout le monde, le club et les supporters. Et puis après l’objectif premier ça va rester le maintien en championnat puisque c’est loin d’être fait avec beaucoup de descentes cette année et un gros championnat en Rhône-Alpes. 

 

Vous êtes actuellement 9e du championnat de régionale 1 Ligue Auvergne Rhône-Alpes ? 

Oui c’est ça. Dans le pire des cas cette année il y a cinq descentes, et pour l’instant on en fait partie. On a deux matches de retard qui arrivent coup sur coup, notamment contre l’OL qui est leader, et puis [face au] FC Saint-Etienne. Donc à nous de ne pas rater ces matches-là et de se remettre en dehors de la zone rouge. 

 

Maëva Dumurger qui coach avec vous, est également joueuse. Ce n’est pas compliqué ça à gérer ?

Disons qu’on a la même vision du football. Quand elle est sur le terrain, je suis seul sur le banc avec la même vision donc finalement ça ne change pas trop. Aujourd’hui elle n’est pas rentrée [en jeu] donc c’est surtout elle qui a donné les consignes. Mais ça va. On forme un bon binôme depuis l’année dernière. Pour l’instant ça paie, pourvu que ça dure.

Morgane Huguen