A quelques jours du Mondial U20, Haïti et sa capitaine Nérilia Mondésir. Arrivée à Montpellier l'an dernier, elle est le fer de lance d'un football féminin haïtien en plein développement. Surnommée « Nerigol », elle a débuté par le judo avant de choisir avec succès le football, et toujours un mental de battante. Elle a nous livré ses impressions à l'approche de ce premier Mondial pour les Grenadières.

 

Cœurs de Foot - La Coupe du Monde U20 se rapproche à grands pas. Comment se passe la préparation pour vous ici à Ploufragan ?

Nérilia Mondésir – La préparation se passe bien. On est là depuis un mois et demi déjà. On a travaillé dur. On a travaillé physiquement, techniquement aussi on a beaucoup travaillé. C'est très important, surtout maintenant que la compétition est toute proche, tout près du but. Et donc c'est important de bien se préparer pour qu'on puisse faire bonne figure à la Coupe du Monde. »

 

CDF – La qualification pouvait déjà représenter un rêve pour l'équipe et le football haïtien. Est-ce que vous arrivez à redescendre un peu sur terre, et arriver bien rentrer dans cette Coupe du Monde ?

N.M – Moi, je redescends un peu. Je sais que la qualification, c'est le passé. Et le présent, c'est maintenant, il faut se préparer d'avantage pour que l'on arrive ce que l'on veut. J'espère que les autres comprennent ça aussi, et je leur parle pour que l'on soit prêtes à commencer la Coupe du Monde. »

 

CDF – Cette préparation a commencé avec la Sud Ladies Cup, et des résultats décevants. Est-ce que ces mauvais résultats vous ont aidé à poser les bonnes questions pour préparer le Mondial ?

N.M – Cela nous a permis de remarquer que quand on perd on apprend. Si on ne perd pas, on n'apprend pas. Le coach [Marc Collat] a vu ça aussi et on a travaillé pour que ça n'arrive pas pendant la Coupe du Monde.

 

CDF – À titre personnel, tu évolues à Montpellier, avec une bonne fin de saison, quelques titularisations, un premier but. Est-ce que tu arrives à te servir de ce travail en club avec la sélection, notamment pour préparer ce Mondial ?

N.M – Oui, depuis que je suis à Montpellier, ça m'a servi. Pour la qualification aussi [au mois de janvier], cela m'a servi parce que je m'entraîne tout le temps avec la D1 et j'ai beaucoup appris des filles qui sont plus grandes que moi. Et quand je suis en sélection, j'utilise ce que le coach [Jean Louis Saez] me fait faire. C'est utile.

 

CDF – En tant que capitaine, quels sont les aspects sur lesquels tu parles le plus avec tes coéquipières ?

N.M – Surtout la motivation. Il faut être motivée pour aller sur le terrain et la concentration aussi. Il y en a qui ont du mal à se concentrer et on en parle beaucoup avant d'aller sur le terrain, d'aller s'échauffer pour les matches, de rester concentrées.

 

CDF – Tu avais dit dans une interview au printemps que pour la Coupe du Monde U20, Haïti n'a peur de personne. Avant de commencer ce Mondial, c'est toujours le cas ? Aucune équipe ne vous fait peur ?

N.M – On n'a pas peur du tout. [En qualifications], on a joué contre les États-Unis, le Canada. Ces équipes font peur mais [maintenant] on a passé le cap. On veut tout casser, et j'espère qu'on arrivera loin à la Coupe du Monde.

 

Sur le même sujet :

=> Coupe du Monde U20 – Haïti, les yeux grands comme le monde

=> D2 : Des internationales haïtiennes vers le FF Issy et la VGA Saint-Maur

Hichem Djemai