Tout juste après le match nul 1-1 contre Reims, David Fanzel coach de Metz a réagi à notre micro.

 

Le résumé du match Metz/Reims (1-1) => D2F (Metz/Reims 1-1) : D'orgueil, les Messines égalisent face aux Remoises


Votre réaction sur ce match nul, je me doute que vous devez être un peu frustré ?
Oui on est un peu frustré mais quelque part je pense que le match nul sur l'ensemble du match n'est pas illogique parce qu'on est tombés sur une belle équipe de Reims. C'est la meilleure équipe qui on a rencontré depusi le début [de saison. C'est une équipe qui est bien sortie, qui a utilisé nos faiblesses physiques et surtout notre faiblesse technique. Après on a la grosse occas en début de deuxième mi-temps avec la frappe de Selen Altunkulak, la gardienne fait un super arrêt, si c'est nous qui menons, je pense qu'on peut aller au bout et après superbe réaction des filles malgré le 1-0, malgré la tempête, malgré la grêle. Elles ont pas laché et ça c'est quelque chose de positif et l'autre c'est qu'on laisse Reims toujours à sept points et que parfois dans une saison dans les moments difficiles il faut savoir engranger des points. C'est qu'on fait donc voilà satisfait quand même vu la physionomie du match, de ce score nul.

 

"Elles ont le droit d'être un peu fatiguées, elles ont pas le droit de lâcher"

 

Par rapport à la saison dernière où vous étiez en D1, il y a peut être plus de disparité dans le niveau des joueuses. Est-ce que vous l'avez aussi remarqué de votre côté ?
(hésite) Aujourd'hui oui, ça fait deux/trois matches qu'on est vraiment en difficulté techniquement et notamment aujourd'hui alors que sur le début de saison, sur les sept ou huit premiers matches ça ne s'est pas vu. Aujourd'hui [cette difficulté] on l'a vu un petit peu. Après je pense qu'il y a Melissa Godart, ça fait huit semaines qu'elle n'a pas joué, Léa Khelifi, Celia Rigaud toutes ces filles qui sont parties un peu en équipe de France (jeunes) ont du mal à revenir physiquement. Elles payent un peu ces 10 jours en équipe de France pour le tour qualificatif (à l'Euro 2018). On peut pas leur en vouloir, elles sont humaines, elles ont le droit d'être un peu fatiguées, elles ont pas le droit de lâcher, voilà ce que je veux retenir aujourd'hui.

 

Par rapport à ce match justement, j'ai vu que vos joueuses balançaient beaucoup le jeu en avant. Est-ce que c'est la peur ou ?
Non ce n'est pas moi qui leur ait demandé ça (sourire). Oui je pense qu'il y avait aussi un peu de peur et je pense qu'on a pas assez joué, parce qu'à chaque fois qu'on a réussi à jouer, on a mis Reims en difficulté, même si on se créé 50 occasions, on les a mis en difficulté dès qu'on est ressorti proprement, c'est pas ce qui était demandé aux filles. On a des filles qui sont un peu dans le dur physiquement donc on se cache un peu plus et non non c'est pas ce que je demande [de balancer le ballon] (rires frustré) surtout pas.

 

Oui parce qu'il y avait beaucoup de ballons en l'air (répond oui) mais j'ai remarqué aussi autre chose. Est-ce que c'était des consignes que vous demandiez à vos joueuses de changer de poster et de se déplacer aussi fréquemment ?
Par contre, oui ça j'aime bien qu'on ne soit pas statiques et c'est vrai que le fait de bouger beaucoup, de changer de poste, ça dérange beaucoup les équipes adverses. C'est un de nos points forts. Maintenant notre justesse technique n'a pas pu mettre en valeur ces mouvements.

 

D'accord, alors je voulais revenir sur Maureen Bigot justement qui a fait beaucoup de ces déplacements, je trouve qu'elle a fait un bon match, vous l'avez sorti en seconde mi-temps parce qu'il y avait une blessure (elle s'est violemment choquée contre une joueuse à la fin de la première période) ?
Non c'est un choix tactique parce qu'elle est pas trop dans ce registre, numéro 6. J'avais mis un système en place et elle était un peu perdue et Maureen Bigot est bien meilleure que ça, surtout techniquement et aujourd'hui je l'ai fait jouer justement parce qu'elle a un peu de fraîcheur et j'esperais qu'elle garde un peu plus le ballon et surtout l'utilise mieux offensivement.
Donc j'ai ramené un peu Melissa Godart à sa place, parce que tactiquement pour amener un peu d'expérience, garder le ballon et gagner des duels et c'est ce qui a été fait. Tout comme Selen Altunkulak qui a apporté son impact, son culot et c'est ça que je veux retenir. Des fois je suis coach (sourire) et quand ça va pas, il faut que je prenne des décisions.

 

D'accord. Comment vous appréhendez alors cette saison ? On a l'impression qu'il y a un peu moins de concurrence que dans le groupe B, ou est-ce que je me trompe ?
Ouai après je dis toujours que notre plus grand adversaire ça va être nous parce que sur ce qu'on a vu... Maintenant on a vu qu'on a une équipe de Reims, qui peut venir nous embêter, à nous d'être sérieux, à nous de continuer à travailler, et à nous de nous dire qu'on y est pas encore arrivé parce qu'il reste encore beaucoup de matches, il en reste encore treize donc c'est beaucoup. La saison va être longue, l'hiver se rapproche, il faut vite qu'on arrive à la trêve parce que j'ai un effectif un peu court au niveau quantité, donc il faut que j'arrive à la trêve avec un peu d'avance, pour vite repartir en début de saison et puis surtout reprendre un peu de fraîcheur.

Dounia MESLI