La réaction de Daniel Krawczyk l’entraîneur d’Arras après l’élimination des Nordistes en quart-de-finale de la Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais. Un match marqué par la solidarité et l’émotion, des aspects sur lesquels est revenu le coach arrageois.

 

« Pour nous le plus important était ailleurs aujourd’hui. On le sait. Ce qui est important c’est de passer ces événements. On savait qu’on avait aucune chance, il faut être réaliste quand on joue au foot. Je disais qu’on avait 1 % de chance de gagner s’il y avait une épidémie de grippe [au sein de l’effectif lyonnais] (rires). Mais pour nous, c’est pas le problème. On a fait le match qu’il fallait et il n’y a pas de problèmes à ce niveau-là. »

 

Au sujet de Loreen Herbet :

« C’était un jour de fête pour nous. Et puis avec les événements qui se sont passés, il y a ça aussi qui rentre en jeu. Il y avait le public, et puis justement pour la petite [Loreen Herbet] , c’est hyper important. Nous le match, c’était surtout pour la petite. Il fallait le jouer, on l’a joué, après c’est que du bonheur. (…) Je lui avais laissé le choix. C’est elle qui a voulu jouer. Quand je l’ai fait sortir, c’est elle qui a demandé à sortir. Pour moi c’était le plus important.

Nous, ça fait un moment que c’est plus ou moins l’émotion, c’est pas d’aujourd’hui. C’est ce que j’ai dit, là ça passe tout le monde est avec elle, et nous on va s’occuper d’elle maintenant parce que le plus important, il va arriver maintenant. »

 

Est-ce que justement, avec cette solidarité, est-ce que vous avez senti que quelque chose de nouveau, en positif se passait dans votre groupe ?

« Non, ce groupe, déjà au départ, il est comme ça. J’ai un super groupe, qui est positif dans tous les domaines. Et puis, ça s’est ressenti encore plus, c’est un peu logique. Je tire le chapeau à mes filles parce qu’elles ont été super avec [Loreen], et ça continue et c’est ça qui est important. Après le football passe après par moments, mais il faut se replonger dedans. C’est ce qu’elle a fait, et c’est ce qui est le plus important pour elle aussi. »

 

Sur ce match, on a senti que votre équipe a réussi par moment à desserrer l’étau, à développer son jeu...

« Nous, on a une équipe qui joue. Là, on peut pas lutter mais nous tout ce qu’on essaye de faire c’est de jouer. C’est ce que je leur inculque, d’essayer de jouer. Aujourd’hui, on l’a vu sur certaines séquences mais quand vous avez des équipes comme ça en face vous pouvez pas luter. Le problème, il est là. Il faut l’accepter.

Ce qui m’embête un peu, c’est qu’au niveau psychologique, l’arbitre aurait pu laisser ce deuxième but [celui inscrit par Andrea Prette sur coup-franc, l’un des deux buts refusés à Arras dans ce match ndlr]. »

Hichem Djemai