Demi-finaliste de la Coupe de France, la saison dernière avec Hénin-Beaumont, Aurélie Lauridant a connu une nouvelle aventure en Coupe avec Arras. Après la rencontre, et cette élimination en quarts-de-finale face à Lyon, retour sur cette partie avec la milieu de terrain nordiste.

 

Vous aviez joué avec Hénin-Beaumont face à Lyon en Coupe l’an dernier, avec un résultat similaire. Est-ce que vous avez eu l’impression de revivre un peu le même match ?

« Aujourd’hui, c’était différent parce que déjà, le contexte était un peu difficile vis-à-vis de notre coéquipière qui avait perdu ses parents. Donc, de se mettre dans le match tout de suite, c’était un peu compliqué. Il y a des émotions qui remontent, forcément. Après, c’est pas du tout la même équipe avec laquelle je joue aujourd’hui, donc c’est un état d’esprit différent et on a fait du mieux qu’on pouvait.

On s’est donné les moyens de faire quelque chose aujourd’hui. Après, on sait qu’en face c’est Lyon, donc c’est assez difficile. Mais dans l’ensemble, je suis assez fière de cette équipe et d’avoir joué avec mes copines. »

 

Justement par rapport à cette émotion, la solidarité autour de Loreen. Est-ce que cela explique le début de match très compliqué avec trois buts encaissés dès les premières minutes de jeu ?

« Dans la causerie, on avait pour but de rester groupées et soudées dans les 15 premières minutes. Malheureusement, je pense que l’émotion a été pour beaucoup parce que finalement on n’a pas réussi à se mettre dedans tout de suite. Après, on a su se remettre dedans au fur et à mesure du match mais malheureusement on avait déjà pris trois buts. »

 

Effectivement, on a vu ensuite que vous réussi, par séquences, à développer votre jeu, notamment autour de la 15e minute et en fin de match. Vous étiez même proches de marquer...

« Oui, une fois qu’on a posé le jeu et qu’on a commencé à faire tourner, on avait un peu plus de facilité parce qu’elles ne nous pressaient pas tout de suite. Et c’est vrai que quand on a commencé à écarter et à jouer sur les côtés, ça nous a permis d’avancer. Quand on jouait en appui devant sur notre attaquante [Mamy N’Diaye], ça nous a permis aussi d’avoir des relais et partir un petit peu plus sur les côtés et dans la profondeur. »

 

Pendant le match, vous avez débuté en milieu excentré (à gauche) mais vous vous êtes souvent retrouvée à devoir jouer plus bas pour faire face aux montées des latérales lyonnaises.

« De base j’étais dans le milieu et comme les latérales montaient beaucoup, il y avait leurs milieux à elles qui rentraient pour laisser passer les latérales. On avait un gros effort défensif à fournir et ce que je devais faire, je devais resserrer sur la latérale [Lucy Bronze] qui passait dans le dos de ma défenseure.

C’est ce que j’ai fait. Malheureusement, elles sont beaucoup plus rapides que nous donc (rires) c’est vrai que là, on ne peut pas rivaliser. On a joué comme on pouvait et on s’est toutes données ensemble, c’est le match qu’on devait faire. »

 

Quelle place a eu la Coupe, avec ce parcours jusqu’en quarts, dans la saison d’Arras ?

« La Coupe, c’était vraiment un plus. C’est ce qui nous permettait de nous faire plaisir et c’est ce qu’on souhaitait, tomber contre une grosse équipe, pour avoir du public et leur montrer qu’on pouvait faire quelque chose aussi en Coupe. C’est ce qu’on a fait, malheureusement ça s’arrête aujourd’hui mais on est fières d’être arrivées jusque-là. »

Hichem Djemai