Après la victoire du PSG sur la pelouse de Rodez, on a échangé quelques mots avec Vero Boquete. L'occasion de parler de ces grands matches où la joueuse espagnole a pris l'habitude de briller et parmi eux un quart de finale de Ligue des Championnes à venir face à son ancien club, le Bayern Munich.

 

 

Cœurs de Foot - Lorsque vous êtes partie du Bayern pour venir à Paris, est-ce que c'était pour avoir un peu plus de temps de jeu ?

Vero Boquete – Ce que je voulais en Allemagne, c'était de gagner la Champions League avec Francfort et la Bundesliga avec le Bayern. Donc, j'ai estimé qu'il était temps pour moi de changer, vers un autre pays, vers un autre championnat, d'autres objectifs. C'était aussi changer de style de jeu parce que je suis aujourd'hui au sommet de ma carrière et en Suède, aux États-Unis et en Allemagne je devais toujours m'adapter et je voulais jouer dans un endroit où mes qualités soient employées à leur maximum et je pense que la France et le PSG correspondait à cet objectif.

CDF – Vous êtes aussi venue pour jouer et gagner contre l'Olympique Lyonnais ?

V.B – Oui, c'est l'objectif parce que c'est le meilleur club en Europe et elles gagnent tous les ans ici en France donc de notre côté, nous sommes ambitieuses, nous voulons les battre et être la meilleure équipe en France.

CDF – Lyon vous les avez d'ailleurs battues en Championnat, c'était un grand moment pour vous ?

V.B – C'était vraiment un bon moment parce que nous avons travaillé très dur pendant de longs mois. Nous étions convaincues que nous pouvions le faire et nous l'avons fait donc cela nous a donné une force supplémentaire parce que nous savons qu'elles sont très bonnes, une équipe formidable mais s'il y a quelqu'un qui peut les battre, c'est nous.

CDF – Ensuite, il y a eu ces quatre points perdus qui changent le cours du championnat. C'est une situation dans laquelle vous ne vous étiez jamais retrouvé ?

V.B – Oui, c'est vrai. Il y a toujours le temps pour de nouvelles expériences. Évidemment, c'était une déception parce que nous avons joué et gagné sur le terrain donc quand vous perdez des points en dehors du terrain, c'est vraiment dérangeant pour tout le monde. Mais nous gardons l'espoir, parce qu'il y a tellement de choses qui ne sont pas claires/définitives [Le PSG a fait appel de la décision de la FFF, la décision sera connu dans les prochains jours ndlr]. Et nous continuons à travailler tous les jours, gagner tous les week-ends. C'est ça le but d'ici-là, et nous verrons ensuite combien de points nous avons.

CDF – En mars, vous allez retrouver le Bayern Munich en quarts-de-finale de la Ligue des Championnes. Vous vous attendez à un match un peu particulier ?

V.B – Oui, ce sera spécial. C'est toujours particulier lorsque vous jouez contre votre ancien club. Le Bayern m'a fait gagner la Bundesliga, j'ai beaucoup d'amis là-bas. Ce sera particulier, je sais aussi que ce sera très difficile. C'est un adversaire de taille et ce sont de très bonnes joueuses mais je pense que ce sera un match ouvert et que nous ferons de notre mieux.

Et le Bayern, vous en parlez à vos coéquipières ? Pour leur expliquer leur jeu et leur donner des conseils...

V.B – Pour le moment, nous sommes concentrées sur le championnat et la Coupe de France parce que c'est ce que nous avons devant nous. Nous sommes encore en février et d'ici au 23 mars et le match aller contre le Bayern, nous avons encore beaucoup de matches à jouer. Donc nous n'avons pas le temps de nous préoccuper du Bayern quand nous avons d'autres adversaires. Mais bien évidemment, à l'approche du match contre le Bayern, je dirai à mes coéquipières ce que je pense et ce que je sais de cette équipe, comment elles ont l'habitude de jouer, et là où nous pouvons le faire mal.

 

Photos : Mica GB M PhootoRafettes

Dounia MESLI