Joueuse de Montpellier depuis deux saisons, Valérie Gauvin prépare la reprise du championnat avec son club. Nous sommes allés à sa rencontre pour parler de Montpellier, de ses objectifs, en club et en équipe de France mais aussi de son expérience en football universitaire, déjà auréolée de deux titres, dont le dernier cet été.

 

Bonjour Valérie. Comment se passe la préparation de la saison avec Montpellier ?

« Cela se passe bien malgré l'absence de 6 joueuses qui étaient aux Jeux Olympiques (notamment, Sofia Jakobsson, Linda Sembrant, et Sakina Karchaoui). C'est une bonne préparation. Pour le moment on a joué 4 matches (Albi, Marseille, Barcelone, Athletic Bilbao), et là il nous reste encore trois semaines avant le début du championnat.

Le coach [Jean-Louis Saez] met tout le monde sur un pied d’égalité. Il nous dit de faire les efforts ensemble. Pour les attaquantes, il nous fait travailler des systèmes de jeux pour s'adapter à tout type de situations offensives et défensives.

Pour revenir en arrière, sur la saison qui vient de s'écouler. Quel bilan vous en avez tirer à la fois au niveau de l'équipe et pour vous-même ?

« La saison dernière, le double objectif était de finir deuxième pour se qualifier en Ligue des Champions, et de gagner un titre. On a été en finale de la Coupe de France, en éliminant le PSG en demi-finale, pour la deuxième année consécutive. En championnat, malgré une baisse de régime l’hiver, je retiendrai nos oppositions encourageantes contre Lyon (Champion de France) avec 2 matchs nuls, et le nul à l’extérieur contre Paris (Vice-champion).

Sur un plan personnel, ça va de mieux en mieux. Mon objectif est d’apporter le maximum au groupe, et de développer mon temps de jeu. En attaque, il y avait une forte concurrence, avec 6 joueuses internationales. Cette concurrence qui nous tire vers le haut. De mon côté je bosse dur au quotidien pour avoir ma place. »

Est-ce que vous gardez un souvenir de vos débuts au haut niveau en club ? Est-ce qu'il y a des moments depuis le début de votre carrière qui vous ont particulièrement marqué ?

« J’essaye de garder en mémoire les bonnes choses, qui me permettent quand je suis moins bien de continuer à avancer et à progresser. Les souvenirs qui restent le plus présent sont, la découverte de la D1, à 16 ans, avec Toulouse, dont les matchs contre Lyon et Guingamp. Puis, la saison en D2 avec Toulouse où je marque 32 buts, une saison où j'ai pris beaucoup de plaisir. Et enfin, le titre aux Universiades en Corée, avec le titre de meilleure buteuse. »

Vous avez gagné deux titres en foot universitaire, un titre de championne du monde l'an dernier avec l'équipe de France universitaire [aux Universiades 2015 en Corée du Sud] et cette année un titre européen [aux EUSA games] avec l'université de Montpellier [Valérie fait des études de STAPS à Montpellier]. Quel souvenir vous en gardez ?

« L'an dernier, avec l'équipe de France universitaire, c'était vraiment le top, une super ambiance et puis c'était ma première participation à une Coupe du Monde. C'était une compétition de haut-niveau. Par exemple, la moitié des joueuses de l'équipe de Russie que l'on a jouée en finale [victoire 2-0 de la France avec un but de Valérie Gauvin], étaient des joueuses de l'équipe A de Russie.

Cet été en Croatie, le tournoi était sur le format de foot à 7. L’Université de Montpellier a qualifié deux équipes, une féminine et une masculine. Il y avait une très bonne ambiance, ça reste de bons souvenirs. »

Vous avez connu la saison dernière votre première sélection en équipe de France face aux Pays-Bas (octobre 2015). Vous aviez déjà connu la sélection en jeunes, mais là de se retrouver avec les « grandes » qu'est-ce que cela fait ?

Cela change du tout au tout, c’est le très haut-niveau. Rien que le niveau de jeu, ça joue plus vite, c’est plus physique, et ça demande une grande précision technique. Aujourd’hui, je travaille d’arrache-pied au quotidien pour développer mon potentiel, et répondre présente dès que le sélectionneur me convoquera.

Est-ce que vous avez suivi les J.O et notamment le tournoi féminin de football ?

« Oui, bien sur. J'ai pu regarder certains matches, ceux qui n'étaient pas trop tard (car en pleine préparation avec Montpellier). Comme tout le monde, je suis un peu déçue de l'élimination de l'équipe de France en quarts-de-finale. L’Equipe de France est une belle équipe, qui m’a donnée du plaisir. »

 

Photos : MHSC

Hichem Djemai