Grâce leur victoire 2 à 0 contre la Corée du Sud, les Tricolores ont rendez-vous dès demain avec le Japon pour une 1/2 finale de haut niveau. Qui aurait pu imaginer un tel parcours après la défaite inaugurale face au Canada suivie de 2 victoires en phase de groupes ? Personne et pourtant…
Une dream-team made in France
Je l'avais évoqué dans mon précédent article, cette sélection universitaire est un véritable vivier de talents. Vous pensez que l'Olympique Lyonnais et le PSG y sont très représentés comme pour l'équipe de France A, vous avez tort ! Si la plupart des joueuses évoluent parmi l'élite du football féminin français, de Montpellier à Juvisy en passant par Marseille ou Guingamp, ce sont surtout et avant tout, des étudiantes qui conjuguent au quotidien les cours et les entraînements. Et le véritable tour de force c'est de réussir à les faire gagner ensemble alors qu'elles ont l'habitude d'être opposées les uns aux autres.
A l'issue de leur qualification, Jean-François Niemezcki confiait sur les réseaux sociaux"elles sont 20 à féliciter tant chacune tient sa place avec altruisme et solidarité" et c'est certainement cela qui fait la différence. Fini la guerre des égos ici on joue sans se prendre au sérieux : "le Staff technique est très fier de ces jeunes filles qui se montrent exemplaires sur et en dehors du terrain et tout cela avec beaucoup d'humilité et de convivialité". Un pari gagnant pour cette compétition où les Bleues sont assurées de finir dans le carré final et pourraient décrocher un titre qui en amènerait d'autres. Et si, pour une fois, les "grandes" prenaient exemple sur leurs cadettes pour les JO 2016 ?
Le modèle américain rapporte 3 étoiles
Mais pourquoi est-ce si important de promouvoir le football féminin universitaire ? Regardons du côté des USA, grand gagnant de la dernière Coupe du Monde au Canada, qui a su plébisciter l'évolution de la pratique féminin au travers de ses universités. Un véritable modèle de réussite ! Elles s'appellent Alex Morgan, Carli Lloyd ou encore Mia Hamm, leur point commun ? Avant d'entame une carrière professionnelle, elles sont toutes passées par des clubs universitaires et cela semble leur avoir plutôt bien réussi.
Encore septiques ? Saviez-vous qu'avant de devenir l'un des piliers de l'équipe de France, Laura Georges a joué avec les Eagles de Boston College ? Les exemples ne manquent pas et la réussite actuelle de ces Bleues pourrait avoir des retombées intéressantes et pourtant pas changer l'ordre établi lors des sélections en A.
D'ailleurs, il existe un championnat universitaire en France, mais encore plus que la D1 ou la D2, il manque cruellement de médiatisation et je ne vous cache pas ma surprise quand j'ai appris que la finale entre Montpellier et Lyon avait eu lieu à quelques kilomètres de chez moi, en juin dernier… Attendez, cette affiche là ne vous rappelle pas une certaines Coupe de France 2015 ? Sauf que cette fois, Montpellier a gagné 3 à 0 !
Tout ça pour vous dire qu'il faudrait encourager les Bleues demain à 16h30 heure locale sur le chemin de la finale !
Koralee Cano
Crédit photo : France Universitaires / Sport Mag