Ce dimanche 1er novembre, le Paris Saint-Germain a reçu et battu Saint-Étienne sur le score de 3-0 au stade Charléty, pour le compte de la huitième journée de la D1 Féminine. Le résultat ne reflète toutefois pas la physionomie du match car la victoire parisienne fut longue à se dessiner.

Le onze parisien présenté, comme souvent dernièrement, comptait de jeunes joueuses comme Marie-Antoinette Katoto, Ghoutia Karchouni et Hawa Cissoko. Une rotation habituelle mais également forcée car Jessica Houara, Cristiane, Caroline Seger et Lisa Dahlkvist étaient absentes pour blessures ou pour raisons personnelles.

La domination parisienne est instantanée dès les premières minutes de jeu et ne va pas tarder à être fructueuse.

Dès la 6ème minute, la milieu de terrain stéphanoise, Rose Lavaud, commet une faute sur Laure Boulleau dans la surface de réparation, qui donne lieu à un penalty pour le PSG.

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Sabrina Delannoy tire le penalty, le rate, mais reprend le ballon derrière et marque le premier but de la rencontre. 1-0 pour le PSG à la 7ème minute.

À partir de ce premier but, on se dit que Paris va se lancer vers une victoire assez large, et bien on se trompe.

Évidemment les Parisiennes dominent et ont des occasions, mais elles n’arrivent pas à les concrétiser, face à une équipe de Saint-Étienne très défensive, jouant en 5-4-1, mais réalisant des contre-attaques intéressantes.

Anja Mittag à deux reprises (20’ et 27’) voient ses tentatives tant arrêtées par la gardienne ou passées à côté des cages des «Vertes».

 

Même constatation pour Lindsey Horan (37’ et 44’), qui n’arrive pas à tromper la gardienne, Mylène Chavas.

Du côté de l’ASSE, une véritable action dangereuse par l’intermédiaire de l’attaquante Sarah Palacin à la 29ème minute, qui vole le ballon dans les pieds de Sabrina Delannoy, mais qui voit malheureusement la gardienne parisienne, Katarzyna Kiedrzynek, arrêter son tir.

1-0 à la mi-temps, nous n’en aurons pas plus.

La deuxième période est plutôt similaire à la première, c’est-à-dire que les Parisiennes dominent, se procurent des occasions, mais ne concrétisent toujours pas.

La première occasion viendra de la brésilienne Erika, positionnée au milieu de terrain plutôt qu’en défense centrale. Erika frappe au but en dehors de la surface mais voit sa tentative repousser par la gardienne de Saint-Étienne à la 51ème minute.

Cinq minutes plus tard, c’est un double poteau qui empêche le PSG de doubler la mise. Le corner parisien est repris par Sabrina Delannoy mais le ballon frappe une première fois le poteau gauche des «Vertes», puis dans un cafouillage dans la surface de réparation, va frapper le poteau droit de Mylène Chavas. Un manque de chance pour les Parisiennes.

 

Les Stéphanoises prennent un peu plus confiance et essayent d’égaliser. Sarah Palacin frappe au but à la 70ème minute, mais voit son tir arrêté par la gardienne du PSG. L’égalisation n’était pas loin pour Saint-Étienne.

Pourtant c’est Paris qui va faire le «break» grâce à une erreur stéphanoise à la 79ème minute. La gardienne Mylène Chavas va pousser un peu trop son ballon, puis perdre son duel face à Marie-Laure Delie. Le ballon finira dans les pieds de Kosovare Asllani qui, encore en dehors de la surface, marquera dans le but vide. 2-0 pour le PSG.

Dans la minute suivante, Kosovare Asllani lance Marie-Antoinette Katoto en profondeur, mais cette dernière rate son face à face avec la gardienne de Saint-Étienne. Marie-Antoinette Katoto (ci-dessous) ne marquera pas ce dimanche 1er novembre, jour de son 17ème anniversaire!

Jusqu’à la 90ème minute, on aura encore l’occasion de voir de timides tentatives qui ne donneront rien.

Dans le temps additionnel, les Parisiennes vont clore le chapitre avec un troisième but inscrit par Erika, qui lobe du pied droit, en toute délicatesse, Mylène Chavas. 3-0 pour le PSG.

 

Le Paris Saint-Germain gagne 3-0 face à Saint-Étienne, mais ce ne fut pas une victoire aussi simple que cela peut paraître. Les Parisiennes devront faire plus, beaucoup plus, la semaine prochaine à La Roche-sur-Yon, le samedi 7 novembre, mais surtout face à Örebro le 11 novembre pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions.

À noter que Hawa Cissoko est sortie des vestiaires avec des béquilles, tandis que Jessica Houara et Cristiane devraient surement revenir face à La Roche-sur-Yon. Caroline Seger et Lisa Dahlkvist seront toujours incertaines.

Quant à Saint-Étienne, il faudra se reprendre face à la VGA Saint-Maur le dimanche 8 novembre, car les Stéphanoises sont dans une situation compliquée, dixième au classement et donc relégable.

Réactions des entraîneurs

Farid Benstiti (entraîneur du PSG): «Après le retour des internationales et les blessures, il fallait absolument la victoire, c’était le plus important. Le contenu était quelque chose sur lequel je tenais mais après les 45 premières minutes, on a été un peu moins bon. On aurait dû marquer plus de buts ou au moins se créer plus d’occasions en première mi-temps. Ce qui est paradoxal justement, c’est qu’on a eu plus d’occasions franches en deuxième mi-temps alors qu’on a été moins bon. Il nous manque beaucoup de joueuses, mais on était dans une dynamique de beau jeu et de bons résultats pendant 90 minutes, mais face à Saint-Étienne on est resté sur 45 minutes. On va continuer de travailler sur ces points négatifs pour que La Roche-sur-Yon soit un tremplin pour le match face à Örebro. »

«Un retour normal de Marie-Laure Delie et de Kosovare Asllani dans le groupe. Il faut les maintenir concernées sur les objectifs du club. C’est la moindre des choses. C’est tout à fait logique et dans l’ordre des choses. »

«Les jeunes, c’est toujours en dents de scie. Ce qu’on attend d’elles, c’est de la régularité mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Je suis quand même satisfait du match de Marie-Antoinette Katoto, qui a eu ses 17 ans aujourd’hui. Je l’ai trouvé pleine de qualités, même si devant le but elle manque un peu d’expérience. On est patient avec elle. »

Didier Hervé (entraîneur de Saint-Étienne): «Le 1-0 a duré assez longtemps puis on prend le deuxième, qui est un peu casquette, et surtout à un moment où on sortait la tête de l’eau. À ce moment là on se disait qu’on allait dans le bon sens et qu’on pouvait peut-être surprendre le PSG. D’ailleurs on commençait à amorcer des choses sur le banc pour aller un petit peu plus haut, mais voilà on a pris ce but casquette à la 79ème minute. Ça fait mal et ça nous casse un peu dans ce qu’on pensait faire. On s’est puni tous seuls. »

«Face aux grandes équipes, il faut trouver le bon équilibre. On a envie d’aller marquer ce but mais si on se découvre, on se fait punir tout de suite. On était dans ce déséquilibre là et on sentait qu’on pouvait en faire un petit peu plus. On a eu une ou deux occasions de marquer même à la fin, à 2-0, mais c’était un peu tard, le ressort était cassé. C’est dommage que notre gardienne fasse cette erreur, une erreur de jeunesse donc ça va lui servir pour l’avenir car c’est une bonne gardienne de but. »

«On a fait match nul avec Juvisy, on était super contents. On a perdu 1-0 à la 86ème minute face à Montpellier. On en a pris cinq face à Lyon, autant que le PSG et on était content. Là on ne perd que 3-0 face au PSG. Mais toutefois on n'est pas satisfait avec ces résultats parce qu’au bout du compte on a fait qu’un match nul. On est capable de rivaliser face à ces équipes là, mais le problème, c’est quand on rencontre des équipes à notre portée car on n'arrive pas à faire la différence, parce qu’on aborde peut-être ces rencontres d’une façon différente. Voilà nos problèmes. »

Crédit Photos: Nelson Fatagraf

Dounia MESLI