La situation au PSG féminin est un véritable feuilleton, et malheureusement pas dans le bon sens du terme. Cette fin de saison est chaotique, et l’accumulation de tensions montre qu’une restructuration en profondeur sera inévitable. Entre une direction sportive qui peine à instaurer une dynamique cohérente, un vestiaire fracturé et des décisions contestées, il y a fort à faire pour remettre ce club sur les rails.

Après la mise à pied de l'entraîneur Fabrice Abriel, la tension est montée d’un cran entre l’attaquante phare du club, Marie-Antoinette Katoto, et le directeur sportif Angelo Castellazzi.

 

Une saison mouvementée pour le PSG

Rien ne semble aller dans le bon sens pour la section féminine du PSG ces derniers jours. Battues en finale de la Coupe de France par le Paris FC aux tirs au but, les Parisiennes ont vu leur entraîneur, Fabrice Abriel, être mis à pied lundi. La décision, justifiée par des résultats décevants mais aussi un management jugé trop rigide, fait suite aux mises à l’écart successives de joueuses majeures comme Grace Geyoro et Sakina Karchaoui.

Dans ce contexte tendu, une réunion de crise a eu lieu lundi soir entre les joueuses et la direction sportive du club. Selon plusieurs sources, cette rencontre aurait dégénéré en une vive altercation entre Katoto et Castellazzi. L’attaquante internationale française, auteure de 12 buts et 3 passes décisives cette saison, aurait reproché au directeur sportif des critiques formulées à son encontre lors d’une précédente réunion. L’échange aurait pris une tournure physique, nécessitant une intervention pour éviter une escalade.

 

Une fracture irréparable entre Katoto et le PSG ?

Cet incident est le dernier chapitre d’une relation détériorée depuis plusieurs mois entre Katoto et la direction parisienne. En octobre dernier, Castellazzi avait publiquement évoqué la situation contractuelle de l’attaquante, mettant en avant la nécessité pour les joueuses en fin de contrat d’avoir une réelle volonté de rester au club. “Un contrat, c'est la volonté de deux parties sur un seul projet. On cherche des personnes qui veulent être au PSG avec le même projet, avec l'envie de résultats. C'est le même cas pour toutes les joueuses en fin de contrat. Le discours ne bouge pas : il faut une volonté de rester à Paris et d'être heureuse”, confiait Castellazzi sur la fin de contrat de sa joueuse (26 ans). Quelques semaines plus tard, Katoto confirmait qu’aucune négociation de prolongation n’était en cours, affirmant que sa décision était prise et irréversible. “Ma décision est déjà prise et elle ne changera pas”, a-t-elle expliqué. Interrogée sur un possible départ, elle avait répondu : “On verra bien.”

Alors que son départ vers l’Olympique Lyonnais semble de plus en plus probable, Katoto voit sa position au PSG devenir de plus en plus délicate. Pour le match de Première Ligue face à Nantes, elle ne figure pas dans la liste des convoquées, tout comme d’autres cadres du vestiaire. Son absence serait perçue comme une sanction interne plutôt qu’une simple gestion physique avant la demi-finale des play-offs contre le Paris FC.

 

Un avenir loin de Paris

Le PSG féminin est à un tournant. Entre des choix sportifs contestés, des tensions internes et le possible départ de plusieurs joueuses clés, l’avenir du club s’annonce incertain. L’épisode Katoto-Castellazzi illustre une rupture profonde qui pourrait marquer durablement l’histoire du club.

Katoto cristallise à elle seule tous les dysfonctionnements : son départ annoncé, son absence des convocations, et maintenant cette altercation… On ne voit guère comment elle pourrait finir la saison dans un climat apaisé.

 

Agbémégno DAGBOVI