Après Fleury/PSG (0-1), on a retrouvé la capitaine floriacumoise, Teninsoun Sissoko, pour échanger avec elle sur ce match et cette grosse saison qui s'annonce pour le club parisien.

 

Ton ressenti sur ce premier match de la saison ? 

Premier match de la saison. Bon premier match mais grosse frustration parce que j'ai le sentiment qu'on a fait un bon match, surtout une bonne deuxième mi-temps. On les a pas vu [les Parisiennes], on a eu beaucoup d'occasions, et c'est dommage de ne pas les avoir concrétisé, mais je retiens que c'est un très bon match pour débuter notre saison, surtout contre une grosse équipe. On peut en sortir la tête haute, et ce n'est que de bon augure pour la suite. 

 

Par rapport à la saison dernière, il y a eu beaucoup de changements dans l'effectif. Comment vous gérez ça ?

Franchement d'une bonne façon parce que les nouvelles [recrues] ont apporté ce plus, on s'entend vraiment toutes, il y a vraiment un bon groupe, c'est jovial, on travaille les unes pour les autres, on a été combatives jusqu'à la fin. C'est le plus qui nous manquait à Fleury pour prétendre à plus haut. 

 

L'ADN de Fleury s'est de jouer vers l'avant, de ne pas balancer le ballon, de ne pas l'envoyer vers l'avant... Est-ce que ce n'est pas ça qui vous a fait défaut aujourd'hui justement ?

C'est vrai qu'en première mi-temps ça a été ça, on a voulu conserver et jouer notre jeu. On savait qu'elles allaient nous presser [les Parisiennes] très haut, donc il fallait qu'on allonge un peu plus, qu'on déjoue, mais on a préfère le jeu, on essaye de jouer, et c'est vrai que ça nous a fait défaut, surtout en première mi-temps. Elles ont pris le dessus sur nous parce qu'on a pas été assez agressives, en essayant de jouer notre jeu. Et une fois qu'on a rectifié cela en seconde mi-temps, une fois qu'on a allié les deux [agressivité et jeu] on a vu qu'on était une équipe très solide, très costaud, et qui pouvait être très très dangereuse.

 

Est-ce que vous allez mettre cela en place, le fait de jouer plus long vers l'avant pour vos prochaines rencontres à l'avenir pour éviter d'être pris au piège une nouvelle fois ?

Oui on peut surtout contre ces grosses équipes là et en plus on a des atouts offensifs qui vont très très vite devant donc il faut pas qu'on hésite à jouer long, faut savoir "bien" jouer long, sur la partenaire, et pas balancer devant pour balancer [le ballon]. Mais trouver une partenaire qui se libère et on a de la chance d'avoir des attaquantes qui vont très vite et pouvoir jouer long c'est un atout dans ces cas là.

 

On a remarqué aussi le peu de solutions offensives pour les attaquantes lorsqu'elles se retrouvaient seule devant avec le ballon. C'est quelque chose qu'il faut gommer rapidement pour la suite ?

C'est vrai. Quand on avait le ballon, on voulait dès le départ repartir court, mais on avait pas la solution courte. Il faudra améliorer ça, les démarquages des 6. C'est le temps de se connaître encore plus, que la mayonnaise prenne mais c'est quelque chose qu'on va régler d'ici la suite de la saison. 

 

De ton côté personnellement tu as encore joué ton rôle à la perfection en annihilant plusieurs tentatives avec Maryne [Gignoux-Soulier], ta gardienne. C'est quand même une satisfaction d'avoir gardé le but inviolé, malgré le but sur penalty finalement ?

Oui on a été costauds derrière, c'est ce qu'ils nous ont demandé de toute façon. Ça passe par nous, si nous [en défense] on est pas dans nos duels dès le départ, nos coéquipières ne suivraient pas aussi bien, on doit montrer l'exemple [derrière]. C'est frustrant [d'avoir pris ce but sur penalty] parce que malgré le fait d'avoir bien défendu, je ne trouve pas que les Parisiennes aient été si dangereuses que cela devant le but. Elles amenaient beaucoup de danger, mais Maryne ou moi étions souvent bien placées pour intercepter très bien leur centre, donc c'est vrai que c'est frustrant de prendre un but de cette manière. Il faut qu'on continue à travailler et surtout ne pas se relâcher, on peut être vraiment satisfait par la production du jeu qu'on a fourni et aller de l'avant.

 

Comment vous voyez cette saison justement ? Vous avez l'expérience de la saison dernière à Fleury donc c'est un gros avantage ? 

On s'est bien renforcé et c'est clair que pour nous, le staff ou le Président, d'abord c'est le maintien, certes, mais on a un groupe, une équipe pour jouer plus haut, d'abord la 6e place et ensuite gravir d'autre places, on va pas se gêner, on va tout faire pour. La saison est super longue, donc malgré ce match perdu et on a emmagasiné beaucoup d'expérience en un an, on a fait des erreurs, on a perdu des matches bêtes, mais là cette année on ne veut pas reproduire ces scénarios et on va faire le maximum pour monter [en puissance].

 

Votre prochain match est dans deux semaines, contre un promu, Metz. Comment tu le sens ? Ca peut être un match piège...

On les a déjà joué en amical et c'est vrai que c'était compliqué parce qu'elles avaient un bloc très compact et difficile à bouger. Une fois de plus il va falloir qu'on arrive à vite se projeter en avant, changer notre manière de jouer, pour les contrecarrer, les surprendre, jouer un peu plus long. Mais je pense que c'est une équipe à notre portée. A nous de mettre la même agressivité, la même envie que celle qu'on a mis aujourd'hui (samedi ndlr) contre le PSG, et je pense qu'on peut y arriver avec cet état d'esprit. Après le terrain parlera mais déjà on sera dans une bonne optique.

Dounia MESLI