En ce dimanche 6 décembre 2015 se déroulait au stade Léo Lagrange de Soyaux, un match opposant l’ASJ Soyaux Charente actuel 6ème de D1 à la lanterne rouge du championnat le FF Nîmes Métropole Gard.

Même si le temps était ensoleillé et l’ambiance plutôt bon enfant avant cette rencontre, le dénouement en a surpris plus d’une si tant est que ce 0-0 fut une surprise pour les nîmoises tant elles étaient venues chercher ce nul.

 

Un nul synonyme de défaite… 

Personne à Soyaux ne s’attendait à ce scénario. Nous avions toutes et tous pronostiqués une pluie de buts ce dimanche face à Nîmes. Et pourtant malgré les assauts répétés de toute l’équipe, malgré Amandine Guérin qui était présente en deuxième mi-temps aux abords du rond central, malgré un jeu qui passait de gauche à droite comme on peut le voir parfois au Barça notamment par Mélissa Godart ou Cynthia Viana, malgré une envie et une solidarité collective sans faille, et bien Soyaux n’a ni trouvé l’ouverture ni même eu de grosses occasions. Le réalisme a parfois fait défaut mais il est vrai que le spectacle n’a eu lieu que dans la partie de terrain Nîmoise pendant les 90 minutes. Une attaque-défense au sens propre du terme mais il a été impossible de bouger ou de faire douter ce bloc rouge.

Les sojaldiciennes ont eu une débauche d’efforts durant 90 minutes et au coup de sifflet final on pouvait lire sur le visage de quelques joueuses restées sur la pelouse, de la frustration et de la déception à l’image de Mélissa Godart et de Justine Deschamps.

Gros  point positif dans ce match, c’est la première rencontre à domicile où Soyaux ne perd pas.

Lors de la prochaine journée, elles reçoivent l’EA Guingamp qui fait partie de ces équipes que Soyaux devra battre pour éviter une fin de championnat compliquée.

Un nul synonyme de victoire…

Les joueuses d'Emmanuel Gros, qui remplaçait Gilles Agniel sur le banc pour cette rencontre, ont obtenu leur second match sans défaite de la saison. A la fin de la rencontre, elles étaient toutes dans le rond central, solidaires et heureuses de ces deux points. Si une personne était arrivée à ce moment là, elle aurait même pu croire que Nîmes avait gagné tellement les nîmoises étaient fières de ce résultat.

Dès le début du match, elles se sont retrouvées acculées dans leur moitié de terrain pour ne plus la quitter jusqu’au coup de sifflet final. Les crocodiles n’ont pas proposé le moindre jeu mais leur défense s’est avérée imprenable.

Peut être par obligation ou parfois par retard sur les actions, les nîmoises ont durcis le jeu tout au long du match, sans doute une façon de stopper les offensives des bleues au point de se retrouver à 10  pour jouer les 20 dernières minutes.

Mais rien n’y fait, et si Emmanuel Gros n’a plus de voix à la fin, il peut serrer les poings et se sentir fier de son collectif. Marine Pervier, la capitaine Nîmoise a été le relais du coach sur le terrain, elle a montré les dents tel un crocodile et elle a galvanisé ses coéquipières pour que personne ne lâche avant la fin.

Lors de la prochaine journée, elles tenteront de se servir de ce résultat favorable pour aller défier des Montpelliéraines toujours invaincues en championnat.

 

Manu Cahu

Crédit Photos: E.A.C Photographie

Dounia MESLI