8 jours après sa contre performance face à la lanterne rouge nîmoise, l’ASJ Soyaux Charente a relevé la tête et de belle manière avec une nette victoire sur EA Guingamp 4-1. Si l’attaque était en panne d’inspiration dernièrement, elle s’est avérée réaliste ce dimanche à l’image de ses deux pointes Laura Bourgouin et Anna Clérac auteures chacune d’un doublé.

«Ici c’est… Soyaux» reprit par le speaker et la tribune de Léo Lagrange, voici une image qui fait du bien aux Sojaldiciennes juste avant la trêve avec cette première victoire à domicile.

 

De l’intensité et des duels

La rencontre débute par une série de coups francs. Tout d’abord Soyaux avec Lydia Belkacémi pour la tête de Siga Tandia, puis l’EAG avec Clarisse Le Bihan pour une reprise de Lalia Dali-Storti. Mais pour le moment ces actions ne donnent rien.

Dans cette première demi-heure intense, on se dit qu’il sera difficile aux deux équipes de tenir un tel rythme durant 90 minutes. Les deux attaques se mettent en évidence à chaque montée comme si on jouait un match de tennis. Mais même si Anna Clérac et Laura Bourgouin pour Soyaux touchent beaucoup de ballons, la défense de Guingamp ne laisse rien passer et il en est de même en face avec un duel entre Clarisse Le Bihan et Mélissa Godart.

Le stade se réveille puis doute

34ème minute de jeu, une passe millimétrée de Cynthia Viana pour Anna Clérac, elle contrôle son ballon entre deux défenses et elle enchaîne avec une frappe de volée qui lobe la portière Guingampaise alors trop avancée.

C’est enfin la délivrance pour Soyaux et c’est mérité pour cette jeune joueuse dont le talent ne cesse d'accroître.

On pense alors que le match est lancé pour Soyaux et on ne voit pas comment Guingamp pourrait contrer cette équipe mais c’était sans compter sur le coup du sort, ce fameux coup du sort qui peut faire basculer un match.

 

Une montée de l’EAG par la gauche suivit d’un centre devant le but, Amandine Guérin plonge pour capter le ballon puis elle le relâche et dans son élan, elle percute sa défenseure Mélissa Godart. Le ballon revient dans les pieds de Mélissa Plaza qui avait suivi l’action et c’est l’égalisation Guingampaise. Les joueuses de Sarah M’Barek reviennent de loin.

Mais Amandine Guérin va rester à terre durant quelques minutes, elle est sonnée et il lui faudra bien 10 minutes pour reprendre ses esprits.

Nous sommes à la 45ème minute d’une première mi-temps intense et sur un coup franc de Salma Amani pour l’EAG, Amandine Guérin sort d’une claquette ce ballon qui se dirigeait sous la transversale. A peine remise de son choc, elle sauve son équipe sur cet arrêt et permet aux deux clubs de revenir aux vestiaires avec un bon 1-1.

Le quart d’heure de folie

Il y a juste 5 minutes que le match a repris que Gwendoline Djebbar se joue de la défense de Guingamp, elle rentre dans la surface et centre en retrait aux 6 mètres, Emmeline Mainguy se détend et repousse ce ballon mais Laura Bourgouin, seule, reprend d’une belle frappe et donne le coup d’envoi à un quart d’heure de folie.

56ème minute, Laura Bourgouin insaisissable sur la gauche de l’attaque sojaldicienne centre en retrait, Lydia Belkacémi n’arrive pas à enchaîner derrière et c’est Anna Clérac qui surgit pour mettre, d’une tête, ce ballon sous la barre c’est le 3-1.

58ème minute, suite à un corner de Guingamp, Laura Bourgouin s’est fait oublier au milieu de terrain, derrière une défense de Guingamp montée bien trop haut. Soyaux récupère le ballon et lance son missile. Laura Bourgouin contrôle parfaitement son ballon et elle file en direction du but d’Emmeline Mainguy, elle remonte toute la moitié de terrain Guingampaise avec la défense à ses trousses mais c’est d’un geste super calme qu’elle crucifie l’EAG. Cette fois-ci la messe est dite et ce 4ème but enterre les espoirs de revenir au score pour les bretonnes.

 

Pour un grand match, il faut être deux…voir trois !!!

On le dit toujours qu’il faut être deux pour jouer un grand match et il faut remercier Guingamp car à aucun moment, cette équipe n’a fermé le jeu. Ensuite Soyaux a su trouver les ressources pour gagner. 8 jours après la désillusion connue face à Nîmes, il fallait réagir et Juan Paradès l’a fait notamment en décidant de changer son attaque et en laissant Allison Blais sur le banc. Il y a aussi la titularisation de Lydia Belkacémi qui a sorti une prestation digne de la D1.

Enfin s’il faut être deux pour un grand match, il faut aussi parfois être trois car pas de grande rencontre sans grande arbitre et Aurélie Labadot Cadinot n’a pas hésité un seul instant à mettre des cartons durant cette rencontre. Elle a tenu le match d’un bout à l’autre ce qui a rendu le spectacle encore meilleur et il fallait le signaler.

Manu Cahu

Crédit Photos: E.A.C Photographie

Dounia MESLI