Sonia Haziraj, la coach des U20 de l’équipe de France, éliminées en quarts de finale par le Japon revient en détail sur la compétition de son équipe et analyse les points positifs de ce groupe en devenir.
Coeurs de Foot - Quel est votre sentiment à chaud suite à cette « cruelle » élimination à la dernière seconde ?
Sonia Haziraj - Il y avait beaucoup d'incompréhension, et de déception pour les filles. C’était vraiment un sentiment à chaud.
Maintenant, avec un peu plus de recul, [on garde] toujours ce sentiment d'injustice, car je pense que la VAR nous a été défavorable dans la compétition, dont deux fois contre le Japon. C’est préjudiciable face à ce genre d’équipe. Lors du match contre le Nigeria, on nous refuse un but, alors qu'il n'y a pas forcément faute sur la gardienne. Donc nous avons un peu un sentiment d'injustice qui nous habite. Après c'est le foot, c'est aussi des émotions comme celle-ci, des émotions positives... On est passé par toutes les émotions pendant ce match [contre le Japon]. Je pense que c'est un match qui a fait grandir les filles à vitesse grand V.
"On devrait donner avantage
à la gardienne"
CDF - Quelles sont vos explications concernant le premier penalty puis le deuxième penalty, légèrement discutables, attribués au Japon ?
S. H. - Les deux sont (elle souffle), quand on regarde un petit peu à la vidéo, très limites. Dans le sens où sur le premier, Marie-Morgane Sieber sort très bien sur la joueuse, elles sont au contact en même temps avec le ballon. Après (rires dépités) ça dépend quelles images on montre à l’arbitre. C'est sûr que sur certains angles, on a l'impression que Marie-Morgane fait une grosse faute, alors qu'en fait, pas du tout. Je pense qu'elle est vraiment sur le ballon en même temps que l'attaquante [japonaise]. Quand on prend les photos les unes à la suite des autres, c'est ce que j'ai aussi analysé. Selon moi on devrait donner avantage à la gardienne. On doit toujours protéger la gardienne et la défense. C’est comme ça qu'on nous refuse le but contre le Nigeria, alors que la joueuse [Alice Sombath] a sauté avant. La gardienne a pris le ballon, elle s'est déséquilibrée toute seule, sans être accrochée, donc c'est un petit peu dommage [de ne pas avoir comptabilisé notre ouverture du score].
Le deuxième penalty [face au Japon], c'est vraiment aussi - également - une incompréhension. Le ballon était joué par l'attaquante, donc il sortait, il était sorti même je pense des zones du terrain et Marie-Morgane percute un peu l’attaquante. Mais ce n'est pas franchement, ce n'est pas flagrant et c'est juste derrière un peu l'oreille. Là, ils reviennent là-dessus [les arbitres] en disant qu'il y a faute sur l'attaquante [japonaise], alors que le ballon avait déjà été joué par celle-ci et qu'il sortait des lignes du terrain, des lignes de jeu.
Donc oui très déçue par rapport à ça et puis c'est vrai qu'après, avec le recul, les images etc on peut se dire en effet que la VAR nous a été défavorable. C’est vraiment injuste.
CDF - Il a manqué parfois de la justesse aux Bleuettes pour convertir des occasions ? C’est une petite frustration dans ce match face au Japon ?
S. H. - Moi je retiens plutôt vraiment l'ascendant qu'on avait pris sur le Japon, l'ascendant dans le jeu. On dit toujours que le Japon c'est très fort collectivement. Je pense qu'on avait très bien préparé le match, et que les filles avaient bien compris le projet de jeu qu'on allait mettre en place contre cette équipe japonaise. Elles l'avaient bien appliqué. A partir de là, c'est sur qu'on a pris l'ascendant, je pense, au niveau collectif, entre autres même sur le jeu de position, ce qui est leur force.
Après on a peut-être manqué un petit peu de précision, mais ce n'est pas quelque chose que je peux reprocher aux filles, sachant qu'on avait marqué trois buts aux Japonaises, nous sommes les seules à l'avoir fait dans le jeu. Donc je pense en effet qu'il y avait vraiment du positif dans ce match.
"Elles ne comprenaient pas forcément
ce sentiment d’injustice"
CDF - Comment se sentaient vos joueuses après cette élimination en quart de finale ?
S. H. - Franchement ça a été très très difficile pour elles. Elles ont mis beaucoup d'énergie, d'investissement pour être au top sur cette compétition. C’était le cas, elles y étaient vraiment, elles étaient vraiment arrivées en forme et avec des objectifs très forts. C'est sûr qu'après le match, elles étaient toutes dans le dur, ce qui est logique.
Mais comme moi, elles ne comprenaient pas forcément ce sentiment d’injustice. C'était difficile quand on donne tout et qu'on n'est pas récompensées. Elles peuvent être fières de ce qu'elles ont fait et du match qu'elles ont produit surtout, contre les Japonaises. C’est un match qu'on doit gagner 99 fois sur 100, ça c'est sûr, avec des conditions et une analyse plus juste des situations qui ont amené les deux penaltys, qui étaient, encore une fois, fortement discutables.
CDF - Laurina Fazer a raté son penalty. Avait-elle trop de pression sur les épaules avec son statut de Capitaine et meilleur espoir de D1 sur la saison 2021-22 ?
S. H. - Avec Laurina, on a beaucoup travaillé les tirs au but, après chaque entraînement pendant très longtemps. Laurina n’en avait jamais raté un à l’entraînement. Mais le contexte n'est pas le même. Il s’agissait d’un quart de finale, avec beaucoup d’émotions à gérer en fin de match. Ce n'est pas simple pour des jeunes joueuses de gérer ces émotions-là. Laurina a pris ses responsabilités, elle a voulu tirer en première, c'est venu assez naturellement de sa part. Moi je lui tire un grand coup de chapeau, car elle a réalisé une grande compétition.
Elle a fait des matches de très haut niveau, qui n'ont pas toujours été vraiment je pense peut-être analysé de cette façon-là, mais moi en tout cas j'ai vu une très grande Laurina Fazer sur cette Coupe du Monde. Je suis très fière de l'avoir eu comme capitaine. Ensuite c'est sûr que je ne vais pas ressortir plus une que l'autre, mais Laurina a fait la compétition qu'elle devait faire. Après le penalty pour moi - je ne vais pas dire que c'est entre guillemets "anecdotique", parce que ce n'est pas le cas - ce n'est pas pour ça, que je vais changer mon analyse sur le jeu qu'a produit Laurina tout au long de la compétition.
"Les 21 joueuses françaises ont fièrement
défendu le maillot tricolore"
CDF - Beaucoup de personnes ont tenu des propos très graves, racistes, concernant le fait qu’il y avait « trop de personnes de couleurs » dans l’équipe et pas assez de « blanches ». Est-ce que vos joueuses ont pu peut-être lire ou avoir écho de cela, ce qui a pu les affecter ? Quel serait votre regard sur ces propos totalement condamnables ?
S. H. - Moi je suis très fière de mes origines et de représenter la France. Je suis issue d'une famille d'immigrée, de l'ex-Yougoslavie, j'ai grandi en hlm, avec beaucoup de cultures différentes, de familles d’immigrés. J'ai grandi dans cet état d'esprit-là et dans ce melting-pot de cultures, qui fait la force de la France aujourd’hui. Je ne pense pas que les filles aient été atteintes par ce qui a pu se dire, je ne pense pas. Moi tout ce que je peux dire c'est que les 21 joueuses sélectionnées ont la fierté de représenter leur pays qui est la France. Et c'est ce que je dis aux joueuses, on ne doit pas répondre à la haine par de la haine. La meilleure des réponses c'est de prendre en main son destin et de faire en sorte de changer un peu les mentalités. Alors c'est sur que sur certaines problématiques et certains sujets forts, comme le racisme, le sexisme, la parité, il y a beaucoup de sujets sociétaux aujourd'hui qu'on doit combattre, mais il ne faut pas combattre par la haine, il faut le faire en prouvant [les choses], en étant plus intelligentes.
Moi j'ai juste à dire que les 21 joueuses françaises ont fièrement défendu le maillot tricolore et l'ont fait avec leurs tripes et ont chèrement défendu le maillot français. Après on ne peut pas empêcher entre guillemets "la bêtise humaine", mais moi les joueuses c'est le discours que je leur tenais, tout au long de la compétition, à savoir qu’il faut qu'elles maîtrisent leur destin, qu'elles soient maîtresses de leur destin, elles ne doivent pas se faire dicter quoique ce soit par qui que ce soit. Elles doivent prendre leurs décisions, avec des choix forts. C’est comme ça qu'elles seront beaucoup mieux équilibrées, alignées envers elles-mêmes. Il ne faut qu'elles se laissent retourner le cerveau par d'autres personnes, qui veulent peut-être influer sur leur avenir, ou leur faire penser qu'elles n'ont pas le niveau ou d'autres choses, comme ça nous est arrivé à tous et comme ça m'arrive actuellement j'ai envie de dire. Je suis alignée envers moi-même et donc je peux me regarder devant une glace, en faisant une auto-critique que je dois faire. C'est ce que j'ai voulu aussi inculquer aux joueuses à travers cette Coupe du Monde, à travers tous les rendez-vous où je les ai suivies et accompagnées, qu'elles puissent n'avoir aucun regret et être fières de qui elles sont et ne jamais oublier d'où elles viennent. Je pense qu'à partir de là déjà, il y aura beaucoup moins de problématiques de cette gravité-là.
"Elles (les Espagnoles) ont eu une stratégie
qui a été payante"
CDF - Qu'avez-vous pensé du podium de cette édition (Brésil, Japon et Espagne) ?
S. H. - La troisième place a été remportée par le Brésil. C’est une équipe qui m'avait fait forte impression après les éliminatoires en CONMEBOL, je les ai suivies vraiment de près et j'avais dit d'ailleurs au staff, que ça serait une équipe sur laquelle il faudrait compter lors de cette compétition et ça a été vérifié. Sachant que je les ai trouvées très disciplinées défensivement en 4-4-2, ce qui n'est pas forcément leur système habituel. Pia Sundhage la coach des A, à fait un gros travail avec cette équipe aussi en menant des séances, en les faisant surtout travailler défensivement. Comme le disait Pia, c'est une équipe qui, offensivement, est capable de faire des grandes choses, elles n'ont pas besoin de travailler l'aspect créativité. Mais par contre c'est vrai que défensivement c'est là où il y avait besoin de les faire avancer et puis avoir une cohérence, un équilibre d'équipe, ce qu'à fait Pia aussi avec cette équipe, donc c'est très fort et je trouve que c'est un bel exemple de travail commun au Brésil et d'accomplissement.
En ce qui concerne l'Espagne et le Japon, qui a terminé deuxième, c'est une équipe que j'affectionne particulièrement, parce que c'est très discipliné, mais c'est très créatif, ça va vite et c'est vrai que j'ai eu la chance d'échanger avec Arsène Wenger, qui m'expliquait que quand il travaillait au Japon, il avait échangé avec les dirigeants japonais. Il leur avait conseillé de jouer avec leur force, c'est-à-dire la vitesse de jeu, l'intensité des passes, beaucoup de mouvements et c'est ce qu'elles font très très bien. Il existe une vraie connexion entre les joueuses, avec beaucoup de classe aussi je trouve, donc elle mérite aussi là où elles sont. Puis un gros travail collectif qui est fait sur cette équipe-là.
Ensuite les Espagnoles pour moi ce n'est pas un hasard, sur toute la saison, on les avait rencontrées à Salou [en novembre 2021], on avait enregistré une défaite (3-0). Moi je n'avais pas forcément le collectif qu'il fallait non plus pour les affronter à ce moment-là, mais on sentait [qu'elles pouvait la remporter]. La capitaine (Ana Tejada Jiménez) le dit, c'est un travail de longue haleine. Elles étaient bien préparées, elles ont eu une stratégie qui a été payante pour moi. Il n'y a que les résultats qui parlent. Aujourd’hui, l'Espagne est championne d'Europe U19, championne du monde U20 et championne du monde U17 [il y a quatre ans], moi je n'ai qu'à féliciter cette optique et cette vision du haut niveau, de mettre les meilleures avec les meilleures et de donner de l'expérience à des joueuses en U19, qui leur ont permis d'avoir une expérience collective en U20.
Ce n'est pas une équipe exceptionnelle, mais c'est une équipe de niveau homogène, avec un vrai fond de jeu et une vraie philosophie de jeu. Mais le fait de se rassembler beaucoup, d'avoir eu le même staff U19/U20, ont fait qu'ils ont pu travailler en parfaite cohésion tout au long de la saison avec beaucoup de matches, de compétition et d'expérience collective tout simplement. Ensuite le titre de championne d'Europe, ce sont des émotions positives en plus, qui ont permis à cette équipe espagnole de venir au Costa Rica avec un temps d'avance. C'est aussi une équipe qui était venue en stage au mois de septembre ici en Costa Rica, c'est là aussi où ils ont un temps d'avance. Rien a été laissé au hasard, ils ont anticipé un peu leur lieu de stage, donc ils avaient vraiment tout anticipé. C’est en ce sens que la capitaine félicite le travail qui a été accompli, tout à été fait pour que les joueuses soient dans les meilleures conditions au Costa Rica.
"Tout le monde disait sur place que la
France méritait mieux"
CDF - Pour essayer de terminer sur une bonne note, Esther Mbakem est sûrement la meilleure joueuse du groupe comme vous me l’aviez souligné également. Les Bleuettes ont inscrit de magnifiques buts et ont montré beaucoup de valeurs et de talent, cela est de bon augure j’imagine pour la suite et le prochain mondial U20 ?
S. H. - En effet Esther Mbakem a fait sa compétition comme il le faut, mais en fait j'ai envie de dire que toutes les joueuses ont fait leur compétition. Moi j'ai vu une Thiniba Samoura de très très haut niveau, comme Alice Sombath, comme les deux latérales, Celina Ould Hocine et Jade Le Guilly, tout comme le milieu de terrain et tout comme les attaquantes qui ont joué. Je trouve qu'elles ont donné leur maximum et c'est difficile vraiment d'en ressortir une [du lot]. C’est ce que me disait un peu les observateurs et analystes de la FIFA. C'est d'ailleurs pour moi un grand honneur, parce qu’après notre élimination - pas notre défaite contre les Japonaises car on fait 3-3 [durant le match] - les échos et les analyses étaient plutôt très positives concernant l'équipe française. Et pour ça, je pense qu'elles peuvent être fières d'elles, tout le monde disait sur place que la France méritait mieux. Après, ça reste le football, c'est ainsi, il faut avancer, il faut que les joueuses aussi avancent. En tout cas on continuera à les accompagner, moi à distance car c'est comme ça, mais j'ai eu des joueuses qui ont été au rendez-vous et qui ont été présentes pour leur rendez-vous.
Je vais tout de même souligner l'apport d'une préparatrice mentale, qui a vraiment aidé quelques unes, Marie Petiteau, Vichi Becho et Esther Mbakem, c'est Claire Gully-Lhonoré, qui l'a fait bénévolement parce que j'en avais besoin avec ces joueuses-là. Après chacun à ses compétences, moi je trouve que dans le domaine mental, il y a un vrai besoin qu'on outrepasse trop souvent, même quasiment tout le temps. Cet accompagnement a permis à Esther d'être un peu plus en confiance, et de rester une joueuse d'instinct car c'est vraiment sa qualité première. Et si on bride des joueuses comme ça, elles perdent leur instinct et ce travail-là permet aussi à Esther de rester vraiment une joueuse à l'intuition.
C'est exactement pareil avec Vichi, elle a été meilleure joueuse contre la Corée du Sud, car il y a eu un gros travail de confiance avec Vichi. Il faut savoir qu'elle a été championne d'Europe U19 à 15 ans, qui a été mise très très vite sur un piédestal comme étant la future [attaquante de la sélection], surclassée tout le temps. Puis on l'a remise un peu dans sa catégorie, elle est partie du PSG à l'OL, un changement loin d’être simple, mais ça prouve aussi que Vichi a envie de réussir, d'être la meilleure. Du coup, à un moment donné, elle a perdu un peu de sa confiance et de ce fait, elle a perdu de son jeu. Je tiens à dire que j'ai jamais douté de Vichi. Pourtant plusieurs discours ont voulu me faire croire l'inverse, mais j'ai toujours vu la même de mon côté. Vichi avait juste besoin de se reconnecter avec qui elle était, qui elle est vraiment, de se remettre en confiance, et à partir de ce moment-là il n'y a plus de blessures. Je pense beaucoup au psychologique, l'influence que ça peut avoir sur l'aspect physiologique et ça a été un gros travail de fait, avec la prépa mentale et Vichi. J’ai toute confiance en elle, pour qu'elle réussisse. J'espère juste vraiment que Lyon lui fera vraiment confiance, car elle a fait une grande compétition. J’espère que Sonia Bompastor a vu les matches et qu'elle a pu observer en effet la capacité de Vichi à faire la différence sur des un contre un, à jouer, et même à pouvoir faire jouer les autres, comme face au Japon. Elle a vraiment cette capacité-là et il faut vraiment qu'elle soit en confiance, c'est tout [pour être performante pour l'équipe].
Ensuite on a fait aussi un gros travail avec Marie Petiteau, qui n'avait aucune sélection en U16/U17. Pourtant à mon sens, c'est une gardienne avec un profil qui peut aller plus haut. Elle a la morphologie, l'intelligence, c'est une joueuse de haut niveau, qui est très focus sur le professionnel, mais a qui il manque l'expérience internationale, puisqu'elle n'a fait aucune compétition en jeune, à cause du covid, donc c'était sa première grande compétition. Titulaire en Coupe du Monde, en tant que gardienne, ce n'était pas simple pour elle. Il a fallu aussi un accompagnement, qui a été bien fait, par le spécifique gardien et par la prépa mentale. Ça lui a permis de faire ses deux premiers matches de grande qualité. Elle a été nommée aussi parmi les meilleures gardiennes, sur cette phase de groupes, donc ce n'est pas anodin. Cet apport de la prépa mentale, a été très fort, et je pousse vraiment la Fédération sur ces sélections jeunes à accompagner encore mieux dans l'optimisation de la performance. Ça été un travail très bénéfique. Il faut en effet qu'on en prenne conscience peut-être nous les entraîneurs, mais moi ça me pose aucun problème que chacun puisse apporter quelque chose aux joueuses.
Après, pour ma partie bien sûr, tout ce qui est mise en place tactique, technique, plan de jeu, organisation de l’équipe, je pense qu'on l'a bien fait, tout au long du tournoi. Ça peut surprendre mais mettre Manssita Traore (attaquante) arrière droit sur le match du Japon, mais qui a très bien tenue son poste, ce sont des choses qui ont été anticipées, Magnaba Folquet (milieu de terrain) en 9 pareil, c'est une très bonne connaissance des joueuses et je pense qu'à partir de là quand chacun fait sa partie et répond aux exigences de faire son travail, ça permet aux filles de s'exprimer pleinement et je pense que ça a été le cas sur cette compétition.