La réaction à chaud de Selma Bacha après la victoire 2-0 face au Portugal, pour l'entrée en lice des Bleues à la Ligue des Nations.

 

Journaliste - Comment tu analyses cette victoire à chaud ?

C'est vrai qu'en début de match on a eu un petit peu de difficultés, car elles nous ont mis en difficulté avec leur 4-4-2 losange. Après on a bien régulé en fin de première mi-temps. Deuxième mi-temps on a eu un peu de mal à se remettre dedans, mais comme je l'ai dit il y a des leaders qui ont pu nous tirer vers le haut. On a été plus efficaces qu'elles, et ça a fonctionné ce soir.

 

Journaliste - Sur un plan personnel, comment tu trouves ta prestation ? Ça a été un petit peu difficile ce soir ? 

Je n'aime pas trop parler de moi, mais c'est vrai que avec Kadi [Diani], comme je tirais les corners de l'autre côté, donc c'était mieux pour moi de rester à droite. Oui on a beaucoup changé, ça les a perturbé, à la fin j'ai fini milieu de terrain, donc ça les a encore plus perturbé, mais je vais dire que je suis fière de ma prestation.

 

Journaliste - De ton but surtout ?

(sourire) Oui c'est toujours une fierté de marquer pour son pays, ça vient finaliser le match que j'étais entrain de faire, donc très contente.

 

Journaliste - Tu as décidé de marquer que des beaux buts en équipe de France ?

(rires) C'est mon deuxième but, (rires) mais non le coach a dit qu'il faut persévérer, continuer, cadrer. C'est vrai que ce soir j'ai pris cette chance [de frapper] et je suis très fière, car c'est incroyable de marquer un but comme ça pour son pays, avec les spectateurs qui ont été incroyables. On a encore montré une belle image, en espérant que ça continue ainsi.

 

Journaliste - Sur son positionnement sur le terrain. Milieu ou latérale ?

Non je ne sais pas, c'est le coach qui fera ses choix, mais je suis à la disposition du groupe. Qu'on me mette derrière, à droite, défenseure centrale, ou devant, je me donnerais toujours à fond, je suis là pour aider l'équipe de France.

 

Journaliste - Il a dit que tu avais beaucoup d'énergie, de tempérament, qu'il fallait tempérer parfois un peu...

Oui c'est vrai. Après quand on est sur le terrain, on se fait bouger un peu et moi j'ai la niaque, je n'aime pas voir mes coéquipières, qu'on se fasse bouger ainsi. Donc c'est vrai que parfois j'ai un peu de la folie, mais c'est de la bonne folie. Il faut parfois que je me canalise, car quand la folie prend le dessus, je peux prendre des cartons bêtement.

 

Coeurs de Foot - Comment analyses-tu les combinaisons entre vous sur le terrain ? Vous avez eu un peu de mal parfois à vous trouver, des occasion que vous auriez pu mieux construire ?

Oui c'est vrai. On se précipite trop. On a fait pas mal de choses, il faut retenir le positif, et nous servir de cela pour mardi le match en Autriche, car ça sera encore une nation très difficile. Moi je veux regarder que le positif ce soir, je ne vais pas regarder trop le négatif, je vais bien savourer la victoire.

 

Journaliste - Dans le positif, il y a le retour d'Amandine, on l'a vu beaucoup communiquer avec toi ?

Incroyable. C'est ce que je lui ai dit à la fin du match : "Franchement Amandine tu m'avais manqué". Déjà je n'ai pas trop l'habitude de jouer 10, mais c'est vrai qu'elle a direct pris son rôle de cadre, de leader, franchement elle m'a beaucoup aidé sur le terrain, je suis fière d'elle, car je sais comment elle a galéré, je sais sa tristesse quand elle n'allait pas en équipe de France. De la voir là, toute souriante, et je sais qu'elle va mouiller le maillot et qu'elle va nous apporter son expérience au milieu de terrain. 

 

Journaliste - Griedge a moins joué, mais symboliquement c'est aussi beau ?

Oui Griedge moi je n'ai pas de mots. C'est une fille qui a un mental de fou, c'est un exemple car [pour] la voir au quotidien, elle travaillait énormément, je suis très très fière d'elle. Comme le coach a dit juste avant le match, on retrouve des cadres dont Amandine et Griedge. Griedge a un peu moins joué car c'était chaud à la fin un peu. Mais en tout cas j'espère qu'elle va reprendre ses marques et retrouver sa place de titulaire. Après c'est le coach qui décidera, car il y a de la concurrence à tous les postes (sourire).

Dounia MESLI