Sandrine Soubeyrand (Paris FC) : « Ce n'est pas un terrain qui est adéquat pour jouer au très haut niveau »

Oui c'est vrai que ça valide un peu ce qu'on a fait la semaine dernière. Après chaque match est différent est évidemment c'était une partie un peu différente, mais on a été assez solides. On n'a pas eu beaucoup d'actions, c'était un match assez fermé. On a marqué, les premiers, ce qui nous a sans doute facilité la tâche. Je pense qu'on a fait une bonne deuxième mi-temps, même si on n'a pas proposé beaucoup de jeu. Par contre on a très bien défendu !

 

 

La problématique quand on vient ici, c'est qu'on doit jouer avec ce terrain-là. Maintenant c'est vrai que ce n'est pas un terrain qui est adéquat pour jouer au très haut niveau, malheureusement on doit faire avec. C'est un peu déplorable, parce que c'est surtout dangereux pour les joueuses. Il y a eu beaucoup de torsions de chevilles, c'est un élément qu'il faut prendre en compte quand on vient ici, mais le terrain il est pour les deux équipes et on doit faire avec. C'est vrai que ça serait mieux de jouer sur un autre terrain, mais maintenant on n'a pas trop le choix.

 

 

Oui mais vous savez je crois que l'âge ce n'est pas une barrière (à la performance). Ici en Europe on parle toujours d'âge, en tout cas en France. Et c'est toujours, alors quand on est jeune on accepte tout, on dit les jeunes manquent d'expérience, et quand on est plus âgée, c'est tout de suite vu négativement. Alors que si je prends la référence au niveau européen chez les garçons, les Italiens ont joué avec des joueurs qui ont 35/36 ans et ils sont Champions d'Europe cet été. Où est la vérité je ne sais pas. L'objectif pour elle (Julie Soyer) c'est de répondre aux exigences du haut niveau, elle se prépare depuis que je la connais, tout le temps très bien et elle a la capacité à répéter les efforts. C'est à mon sens, une juste récompense de son investissement. Après moi je ne fais pas attention à l'âge, je joue avec une joueuse qui vient d'avoir 36 ans et une joueuse qui vient d'avoir 17 ans (Louna Ribadeira). Je prends les joueuses avec leurs qualités, je ne réfléchis pas en fonction de l'âge, j'estime qu'elles peuvent apporter quelque chose à l'équipe, mais si je dois jouer qu'avec des jeunes, je le ferais et si je dois jouer qu'avec des anciennes, également.

 

 

Quand vous êtes passionné, c'est le terrain qui vous anime. Alors évidemment il y a l'âge biologique, on avance (sourire), c'est inéluctable malheureusement, mais pour autant on peut avoir de la qualité. La longévité c'est aussi la capacité à se préparer et à avoir une hygiène de vie qui permet de continuer. Julie c'est quelqu'un qui montre l'exemple, athlétiquement c'est l'une qui a les meilleures capacités physiques, évidemment peut être qu'on perd un petit peu de vitesse en prenant de l'âge, mais elle a une telle expérience, et une telle lecture du jeu que voilà elle la met au service de l'équipe et aujourd'hui elle l'a encore démontré.

 

 

(sourire) Oui c'est bien. Mais elle n'a pas réussi tout ce qu'elle a entrepris, loin de là, elle a perdu beaucoup de ballons. Par contre elle a une mentalité où elle est capable de tout le temps où elle joue, elle est capable de ne rien lâcher, toujours être là présente. Après c'est sur que je préférerais (voir autre chose), parce qu'elle a des grosses qualités techniques. Je préférerais qu'elle arrive à me conserver quelques ballons, mais là elle s'est montrée décisive, elle a été présente sur le ballon qui revient devant le but, après avoir tapé sur le poteau. Voilà elle est là aussi pour ça, elle joue attaquante, elle a fermé le deuxième poteau et elle a suivi, donc c'est top ! Il faut qu'elle continue à travailler