Auteure d'une très belle prestation face à Marseille, la capitaine emblématique du Paris Saint-Germain, Sabrina Delannoy, est revenue sur la rencontre et sa décision de mettre un terme à sa carrière internationale avec les Bleues.

 

  • Son ressenti sur ce PSG/OM

C’était un match particulier. On le ressent autour, les supporters des deux équipes étaient présents et ce n’était pas un match comme les autres. Mais nous, peu importe l’équipe, on commence un match de la même manière. Le fait que les supporters soient présents des deux côtés apporte un plus et c’est bien pour le développement du foot féminin, car cela apporte un engouement et on espère avoir des affiches comme celle-là (…) Beaucoup de journalistes avaient pensé qu’on allait mettre beaucoup de buts, mais on savait que ça allait être compliqué, car l’OM est une équipe battante, qui a donné une très belle copie, a été très bien en place avec deux attaquantes, qui montées très haut. Ce n’est pas évident de battre ces équipes là, mais l’important était la victoire, historique certes, car c’est le 1er classico féminin. Néanmoins on a conscience qu’il y a encore du travail dans la manière de concrétiser les occasions, de développer notre jeu (…) Le match était à la hauteur des attentes, il y avait tout ce qu’il fallait et je souhaite qu’il y aura d’autres équipes qui vont pousser comme le LOSC. L’avenir est là et j’espère que les clubs de Ligue 1 vont créer leur section féminine et permettre à d’autres joueuses de devenir professionnelles.

 

  • Le public du PSG et le stade

C’est une bonne chose, car c’est important de créer un endroit où on est chez nous. C’était un choix du coach de jouer au Camp des Loges. J’ai que des bons souvenirs de ce stade, donc je me sens bien. On alternera entre le Camp des Loges et le stade Charléty. Cela permettra aussi de fidéliser les personnes de St Germain et la région.

 

  • Sa retraite internationale et la sélection

C’était une décision personnelle et réfléchie, prévue avant les JO. Je l’avais gardé pour moi afin de bien me concentrer sur le tournoi et en profiter au maximum. J’ai d’autres projets en tête, surtout la fondation dans lequel j’ai vraiment envie de m’investir. J’ai envie de préparer ma reconversion, mais aussi me focaliser sur le club où je suis depuis longtemps (…) Si on avait été championnes du monde, d’Europe, olympiques, j’aurais fait un choix différent et ça m’aurait donné une énergie supplémentaire pour continuer. Quand on est sportives, on ne peut pas se contenter d’être en ¼ de finale d’une compétition (pour rappel, la France avait été éliminée par le Danemark à l’Euro 2013, par l’Allemagne à la Coupe du monde 2015 et le Canada aux JO de Rio). J’ai fait le choix de me centrer sur le club. La sélection m’a beaucoup apporté, m’a fait grandir. C’était une fierté de pouvoir porter ce maillot bleu. Je serai la 1ère supportrice des Bleues, car il y a énormément de talent dans cette équipe. J’en avais discuté avec Olivier Echouafni pour lui dire que c’était un choix personnel. Je lui souhaite bonne chance pour la suite.

 

Photo : Abderrafii Hadad

Dounia MESLI