La réaction du coach de Lyon, Reynald Pedros après le succès de son équipe face à Fleury 3-1.

 

Coeurs de Foot - Au sujet du titre de Champion de France, à 8 points du PSG

Reynald Pedros - (sourire crispé) Ce sont des matches compliqués, même si on sort d'une demi-finale de Ligue des Champions. Le contexte est difficile, le terrain est compliqué... Aujourd'hui on s'est plus attelé à ne pas avoir de blessé.
Après sur le contenu du match y'a pas grand chose à dire, on a dominé, on aurait pu marquer en première mi-temps un peu plus mais le résultat est là. On voulait jouer notre finale du championnat contre Marseille à domicile, c'est chose faite. On avait trois demi-finales là, on avait la Ligue des Champions, cette demi-finale là du championnat et on a une demi-finale lundi prochain en Coupe de France. Voilà les trois objectifs à court terme. On a rempli les deux premiers, maintenant il faudra remplir le troisième.
 
CDF - Un mot sur l'absence d'Eugénie Le Sommer
R. P. - Eugé elle a déjà joué en Coupe d'Europe avec une douleur au pied, mais bon ça s'est plutôt bien passé, elle a pas trop senti [la douleur]. Puis elle a pris un coup sur la hanche, donc logiquement on l'a fait reposer, comme Amel [Majri] aussi, Saki [Kumagai] qui avait fait la Coupe d'Asie il n'y a pas longtemps, en faisant beaucoup de matches, et elle nous avait rejoint pour le match retour [de Ligue des Championnes]. Donc on a fait souffler quelques joueuses, en plus là cet après-midi il y a en qui était sur le banc. C'était aussi l'occasion de donner du temps de jeu à celles qui jouent moins. Je sais que c'est pas évident de jouer ce genre de matches-là, ce n'est pas sur ces matches-là qu'on va les juger mais on juge surtout l'envie.
 
CDF - L'absence d'Eugénie Le Sommer s'est vraiment fait ressentir parce qu'elle apporte un peu cette intelligence de jeu offensif, avec notamment ces déplacements minutieux pour contrer les défenses adverses ?
R. P. - Il y a plein de choses qui comptent. Il y a Griedge qui était sur banc, Maro (Dzsenifer Marozsan) qui était malade ce matin, Delphine [Cascarino] qui avait la migraine ce matin (rires) donc y'a eu des petits pépins, mais à côté de ça, on reste compétitif pour le championnat. Et puis ça permet aussi aux autres joueuses de jouer, c'est important de mobiliser tout le groupe. Encore une fois c'est pas facile pour les joueuses de revenir sur le championnat [après la Champions League] dans ces conditions là et ça a été bien fait donc c'est bien.
 
CDF - Ces conditions ? Parce que c'est un mercredi ? Ou parce qu'après la Champions League, c'était difficile de se remettre dans le bain ?
R. P. - Pas forcément mercredi. C'est le terrain (souffle). L'ambiance non, ce n'est pas ça qui fait [le résultat]. Notre outil de travail, c'est le terrain. Après loin de moi l'idée de jeter la pierre à Fleury ou quoi que ce soit, mais ce sont des conditions de jeu difficile. On s'en est bien sorti, on a été sérieux et c'est le principal.
 
CDF - Face à des équipes comme ça, les mots d'ordre c'est la vigilance et la concentration finalement ?
R. P. - Oui c'est l'agressivité, c'est bien démarrer le match, c'est se mettre à l'abris rapidement, c'est être sérieux, c'est ce qu'on a fait. On a manqué par contre d’application technique sur la dernière passe et dans la finition à deux/trois reprises en première mi-temps. Mais sinon on a été sérieux, donc ça nous a permis de gagner tout simplement. 
 
CDF - En championnat il y aura un autre match important face au PSG en match retour, qui voudra prendre sa revanche. Comment il se profile ce match.
R. P. - Il ne se profile pas pour l'instant. On a un match très important en Coupe de France lundi prochain, c'est celui là qu'on va préparer. On a le temps de penser aux autres matches, et puis après on préparera Marseille pour être Champion à domicile et après on préparera Paris. (sourire) Donc il y a du temps, il y a beaucoup de temps.
 
CDF - Le triplé encore une fois alors ?
R. P. - On verra après le match de Montpellier. On aura trois finales à jouer.
 
CDF - Est-ce que vous n'avez pas peur que ça soit un match piège cette demi-finale contre Montpellier justement ?
R. P. - Il n'y a pas de matches pièges, nous on joue tous les matches pour les gagner. On a un effectif qui n'est pas pléthorique, mais qui est juste ce qu'il faut pour être sur les trois tableaux. Le mois de mai c'est le mois des finales donc on veut jouer les trois, la troisième ça pourra être la Coupe de France donc il faudra bien négocier Montpellier.
 
CDF - Ce genre de match contre Fleury prépare bien à toutes ces échéances ?
R. P. - Non mais c'est bien. Le but qu'on prend à la fin, ça nous met une petite alerte, en se disant qu'il faut toujours être vigilant. Après on va pas non plus se martyriser, c'est des rencontres difficiles, trois jours après avoir joué devant 20000 [spectateurs]. C'est le quotidien, on retrouve le quotidien et le quotidien, c'est aussi très important.
 
CDF - Qu'est-ce qu'il a manqué à votre équipe dans ce match finalement pour prendre encore plus l'ascendant et marquer plus ?
R. P. - Il a manqué un peu de justesse sur les occas qu'on a eu en première mi-temps notamment, c'est tout.
 
CDF - Fleury c'est une équipe accrocheuse...
R. P. - C'est une équipe qui joue le maintien. A domicile, c'est un match en retard, elles viennent tout juste de jouer un match en retard contre Paris, donc il n'y a pas de secret, on savait qu'on allait avoir le ballon, on savait qu'elles allaient défendre. Maintenant c'est à nous d'être justes, on l'a été, on a gagné. On va rentrer tranquillement et on va bien préparer le match de lundi pour la Coupe de France.
Dounia MESLI