Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Marie-Laure Delie a annoncé l'arrêt de sa carrière de footballeuse professionnelle. Un « mot de la fin » et une décision qui suit son départ du Madrid CFF en début d'année 2020, quelques mois après son arrivée et alors qu'elle vient de fêter ses 32 ans, le 29 janvier dernier.
Une dernière pige écourtée, qui n'occulte pas la longue carrière de l'attaquante francilienne, passée par Clairefontaine, à la même époque que Louisa Nécib-Cadamutro ou Jessica Houara d'Hommeaux et longtemps considérée comme l'une des meilleures attaquantes tricolores, approchant la barre des 200 buts en D1. Elle avait notamment remporté le trophée de meilleure buteuse au moment de son retour au PSG lors de la saison 2013-2014, ce qui avait été l'occasion du première transfert payant de l'histoire de la D1, à l'époque depuis Montpellier.
Son palmarès en club se résume pourtant à deux Coupes de France (et deux finales européennes), remportées avec Montpellier et le Paris Saint-Germain, dans une époque dominée outrageusement par l'OL. Elle s'est aussi illustrée par quelques buts mémorables, comme celui inscrit face à Lyon en décembre 2016, synonyme d'une rare victoire parisienne face à l'Olympique Lyonnais.
Après avoir remporté la Coupe de France avec le PSG en 2018, sa dernière aventure a peut-être été de participer au maintien du FC Metz la saison passée. Une performance qui peut sembler anodine au regard de sa carrière et de ses 14 saisons passées dans l'élite, mais dans laquelle Delie a joué discrètement son rôle, et qui se révèle significative au vu des difficultés du club lorrain cette saison.
Marie-Laure Delie fait également partie des joueuses qui ont passé la barre des 100 sélections en équipe de France (123), et compte parmi les meilleures buteuses de l'histoire des Bleues (65 buts) derrière Marinette Pichon (81) et Eugénie Le Sommer (80). Une aventure avec le maillot tricolore qui prend fin dans les mois qui suivent l'Euro 2017, une compétition qui se révélera décevante pour les Bleues et Delie en particulier.
Cette conclusion amère en sélection lui offre une fin de carrière en pente douce, après avoir participé aux aventures de 2011 (Coupe du Monde) et 2012 (Jeux Olympiques) et ces deux demi-finales atteintes par les Bleues de Bruno Bini. En 2015, elle avait également réalisé un bon Mondial au Canada à la pointe de l'attaque française. Une équipe de France qui tient d'ailleurs une place particulière dans le cœur de Marie-Laure Delie comme elle le souligne dans son message.
Loin de la D1 et des Bleues, Marie-Laure Delie avait marqué son dernier but le 2 novembre dernier en Espagne, pour arracher un point avec son club d'alors, le Madrid CFF. Elle faisait alors partie de ces joueuses françaises qui se lançaient (désormais en plus grand nombre) vers une expérience à l'étranger. Une tendance qui pourrait s'approfondir dans les années à venir, même si pour Marie-Laure Delie, le choix a été de finalement s'arrêter.
Photo: AFP
Hichem Djemai