Avant le match de dimanche face à Soyaux pour ouvrir la saison 2017/2018 du Paris Saint-Germain en D1, Patrice Lair s'est montré assez mesuré sur l'état de forme de son équipe. L'effectif parisien qui « a bien bossé » mais « pas forcément prêt » pour attaquer la saison sur les meilleures bases.
Sa principale réserve est notamment sur la capacité de son équipe à « jouer ensemble », avec « pas mal de lacunes » à corriger pour une formation parisienne qui est encore selon lui au stade de la « mise en route ». Un jugement qui selon lui peut évoluer, notamment en fonction de l'attitude de son équipe dimanche face à Soyaux, un premier révélateur pour le PSG, après des matches de préparation qui n'ont pas toujours satisfaits le coach parisien.
Pour prolonger cette impression de mise en route, Patrice Lair doit pour le moment ménager Jennifer Hermoso, l'attaquante espagnole, victime d'une élongation et qui ne devrait donc pas débuter dimanche pour le premier match de la saison. Une absence que l'entraîneur parisien rapproche de la situation de Laure Boulleau et d'Erika, toutes deux remises de longues blessures et qui auront encore besoin de temps avant de retrouver leur meilleur niveau.
« Quand on est Paris, on se doit de viser des titres »
Pour Patrice Lair, le championnat sera « très compliqué » à aller chercher, face à une équipe lyonnaise qui dispose « d'un effectif très costaud ». Le coach parisien est notamment revenu sur le probable retour d'Amandine Henry à Lyon, une joueuse qui selon Patrice Lair était « la seule joueuse qui manquait [à l'OL] pour avoir la suprématie ». Amandine Henry, l'une des huit joueuses que Patrice Lair avait ciblé pour le recrutement estival du PSG, et l'une des deux joueuses qui ne rejoindra finalement pas la capitale.
Deux recrues potentielles qui manquent à l'appel, deux « pièces maîtresses » qui finalement ne rallieront pas la capitale. La deuxième joueuse, une attaquante, pourrait être Vivianne Miedema, qui a rejoint Arsenal cet été, et que Patrice Lair souhaitait déjà recruter à l'époque où il était entraîneur à Lyon. Une difficulté à recruter des joueuses du « top mondial » que le coach parisien relativise avec une volonté affirmée de faire progresser les jeunes joueuses du club en leur donnant leur chance. Une démarche qui a notamment pour objectif de les faire progresser et de postuler à une place en équipe de France à l'image d'Eve Perisset et de Grace Geyoro la saison dernière.
Patrice Lair qui souhaite que le Paris Saint-Germain participe à faire gagner l'équipe de France en 2019 et enfin gagner un trophée sur la scène internationale après la déception de l'Euro. Une volonté qui passe par le fait de donner du temps de jeu à des joueuses issues de la formation parisienne mais aussi de construire une équipe dont le cœur soit composé de joueuses hexagonales qui alimentent ensuite la sélection de Corinne Diacre.
Un engagement sincère et qui répond aussi à la difficulté à s'aligner face à l'attractivité du projet lyonnais et les moyens investis par l'OL pour s'assurer des services des meilleures joueuses internationales. Une suprématie lyonnaise que le coach parisien espère malgré tout bousculer en championnat et en Coupe de France, qui apparaît plus accessible pour lui. Une course dans laquelle il n'oublie pas Montpellier, « une très belle équipe » selon lui et qui sera également « très difficile à battre ».
Photo: Team Pics / PSG
Hichem Djemai