Vice champion de France depuis 2013, le Paris Saint-Germain a su attirer les plus grandes joueuses internationales dans ces rangs. En manque de titre depuis 2010 (Coupe de France) le PSG a mis plusieurs changements en place cette saison, pour palier à cette carence. Le club jouit d'une place de prestige au sein de la D1 Feminine, mais peine à déloger l'ogre lyonnais. Emmené par Patrice Lair depuis cet été, Paris a des ambitions très élevé cette saison. Sera-t-elle la bonne ?

 

Insuffler une nouvelle impulsion

Fort d'un renouveau après le cap passé en 2011, le PSG part avec de grosses ambitions pour cette saison 2016/2017. Le club de la capitale a connu un exercice passé difficile, perdant ces plus grandes joueuses l'une après l'autre, en commençant par Asllani, puis Berger, Dahlkvist et l'hécatombe après la séparation avec Houara, Seger, Dali et Hamraoui pour terminer tout récemment par Mittag ou encore Couturier. Le club est dans un renouveau profond, poussé par son nouveau coach Patrice Lair. Lui qui ne veut pas revenir sur l'équipe de la saison dernière, qui ne la "connait pas" et qui se concentre plutôt sur "l'avenir" avec son équipe. Equipe avec laquelle il "bosse depuis un mois et demi" après avoir "été en stage," où "tout le monde [a] fait les efforts." La préparation de l'équipe s'est donc "bien passée avec beaucoup d'efficacité" et des filles qui mettent cet "investissement" pour réussir. Lui qui souhaite avant tout "jouer au Camp des Loges parce que c'est le terrain où le club veut vraiment jouer." Certainement plus pratique que Charlety, ou plus stratégique pour le coach parisien... Rappelant également "que le public est content" d'avoir assisté à ce match dans cette enceinte.

Il est également revenu sur le fait que beaucoup "on enterré [le club] un petit peu, parce qu'il y'a beaucoup de joueuses qui sont parties." Aujourd'hui, le coach veut se concentrer sur son effectif actuel, il pense en effet qu'il est possible de "combler par un collectif, de l'envie chez les jeunes, de l'efficacité et surtout avec un groupe qui vit bien, qui sourit beaucoup" ce passage et les départs de toutes ces joueuses.

Fragiliser par l'année précédente, le PSG aura beaucoup à faire pour redonner ces lettres de noblesse à son club. L'arrivée de Veronica Boquete et Irène Paredes, tout comme la stéphanoise Sarah Palacin ont clairement démontré une nouvelle ère au sein du club parisien. Patrice Lair est également revenu sur le fait qu'il a "une bonne équipe parisienne," avec "beaucoup de jeunes et de bonnes joueuses (d’expérience) surtout." Un bon mélange entre jeunesse et expérience en somme, que le coach a su mettre en place rapidement au sein de l'équipe pour créer "un effectif intéressant". Au sein duquel le coach voudra mêler les jeunes dans son projet qui "ont montré de belles facettes de leur talent" selon lui.

 

A la quête du grâal

Cette saison le PSG ne cache pas ses ambitions face à l'OL, comme l'a souligné Patrice Lair : “Maintenant les ambitions sont très hautes, on va leur poser des problèmes (à Lyon).” Mais par l'intermédiaire de Marino Faccioli (Président de l'OL Feminin) lui a voulu rappeler qu'“Avec cet effectif," Lyon "va être difficile a contrarier, non déplaise à Patrice Lair (ndlr)”. Avant que la capitaine de l'OL, Wendie Renard n'ajoute sa déclaration également "La guerre est lancée avec Patrice (ndlr)."

Le coach connait en effet très bien son adversaire, lui qui a entraîné "Lyon pendant 4ans," et qui y a "passé de super moment," il connait "bien la boutique." Avec beaucoup de lucidité et de recul, le coach sait que la marche restera difficile à passer mais pas infranchissable : "On va tout faire pour les gêner, au moins et j'espère même que dans un avenir prochain, on arrivera à passer devant."

Le coach parisien est également revenu sur le reste du championnat, sans pour autant casser ses autres adversaires comme il le rappel, lors de la présentation de la D1 Feminine ce mardi “J’ai beaucoup d’humilité à l’égard des autres clubs”. Une façon pour lui de mettre en exergue le football féminin dans sa globalité “On essaye d’amener le football féminin le plus haut possible, avec tous les autres clubs également”.

Cette saison le Paris Saint-Germain devra donc obligatoirement assurer sa place de deuxième et tenter également d'embêter Lyon, quitte à le vaincre, un fait qui n'est pas arrivé si souvent que cela pour les parisiennes...

 

Préparer l'avenir

Avant de quitter le coach, nous avons voulu savoir son ressenti sur la "désillusion" des Bleues après les Jeux Olympiques : "je suis forcément déçu, moi je reviens dans le football féminin, sauf la saison dernière, où j'étais conseiller du Président Nicollin à Montpellier. Donc déçu parce que ça fait 6ans qu'on aurait du avoir un titre, c'est dommage, mais faut rien lâcher, il faut continuer à travailler." Avec un titre de championne d'Europe à leur actif, Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro, Hawa Cissoko ou encore Perle Morroni, le coach pense qu"il faut faire jouer les jeunes pour les préparer à la Coupe du Monde 2019 et il arrivera bien un moment où ça va s'ouvrir et j'espère que notre équipe nationale gagnera un titre."

 

Photos : PSG

Dounia MESLI