Pour ce match décalé de la 17e journée, le PSG a battu l'En Avant Guingamp sur le score de 6 à 0. Un succès acquis à la mi-temps (2-0) dans un match où Paris a montré deux visages : efficace en première période et plus séduisant en deuxième mi-temps. De quoi satisfaire les joueuses et le coach à quelques jours du quart de finale aller de la Ligue des Champions face au FC Barcelone.
Un succès acquis en 20 minutes
Lors du premier acte, on a pu assister à une rencontre qui s'est jouée sur un faux-rythme, aucune des deux équipes ne semblant vouloir se livrer. Une volonté logique de la part des joueuses de Guingamp qui sont venues dans la capitale avec un groupe rajeuni, pour pallier aux absences dans l'effectif breton. Un choix aussi à mettre sur le compte du faible enjeu représenté par ce match pour les joueuses de Sarah M'Barek dans l'optique du maintien au sein de l'élite.
La première action significative est l’œuvre de Lisa Dahlkvist côté parisien. A la 7e minute, la joueuse suédoise décoche une frappe à l'entrée des 16 mètres qui passe au ras du poteau gauche de Maryne Guignoux. Lisa Dahlkvist, qui ouvrira le score cinq minutes plus tard (12e). Sur un centre venu de la droite, elle reprend le ballon de la tête, esseulée au second poteau. Sa tête croisée ne laisse aucune chance à la gardienne bretonne et finit dans le petit filet droit de l'En Avant.
Paris doublera la mise à la 19e minute sur penalty par Sabrina Delannoy. A la suite d'un long ballon, la parisienne Cristiane tente de reprendre le ballon qui est contrée volontairement de la main par une défenseure guingampaise au duel avec Cristiane, l'arbitre siffle alors penalty.
Cet avantage acquis, le rythme du match va baisser un peu plus. Les Parisiennes vont gérer la fin de première période, avec quelques actions par l'intermédiaire de Cristiane, mais sans grand danger pour Maryne Gignoux. Les Guingampaises auront pourtant l'occasion de revenir dans le match à la 42e minute. Sur un contre, Faustine Robert part au but côté droit, une accélération sur près de 40 mètres qu'elle payera en bout de course manquant de lucidité pour ajuster sa remise vers Oparanozie seule dans la surface parisienne.
Une seconde mi-temps plus consistante pour le PSG
La seconde période se révèle plus riche pour l'équipe parisienne. Un jeu plus fluide et des combinaisons sur les côtés qui permettent au PSG de faire la différence. En témoigne cette action à la 47e minute, où Cristiane fixe la défense guingampaise côté droit et sert Jessica Houara qui adresse un centre millimétré pour Rosana qui a inscrit de la tête le troisième but parisien. Rosana qui inscrira un second but à la 85e minute sur un centre côté gauche de la nigériane Ebere Ngozi.
Des combinaisons et du rythme, on en a vu un peu plus en seconde période du côté parisien. Une impression de maîtrise qui s'est ressentie en fin de rencontre notamment en raison de la fatigue de la jeune équipe guingampaise. Une situation où les Parisiennes disposaient de « plus d'espaces » et donc de « plus de facilité pour trouver des solutions » comme l'a souligné Sabrina Delannoy après la rencontre.
Une fin de match où les remplaçantes ont poursuivi sur cette lancée. Shirley Cruz, Anja Mittag et Kenza Dali, entrées en deuxième période et qui se sont montrées incisives en attaque et décisive dans le cas de Shirley Cruz, qui a inscrit le dernier but parisien (92e) et délivré une passe décisive en fin de match combinant parfaitement avec Marie-Laure Delie, elle aussi buteuse (89e) au milieu d'une défense bretonne à bout de souffle en fin de rencontre.
Une seconde période qui traduit l'exigence côté parisien d'élever le niveau de jeu à quelques jours de la Ligue des Champions. Comme le soulignait Farid Benstiti, il s'agissait de « ne pas se contenter » du résultat mais de chercher à « trouver du plaisir à jouer ensemble », clé selon lui d'une progression dans le jeu. Une seconde mi-temps satisfaisante pour lui de ce point de vue, soulignant notamment la bonne entrée de Kenza Dali, qui a montré sa volonté d'être rapidement décisive pour son deuxième match depuis son retour de blessure.
Photo : Nelson Fatagraf